ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Minuscule au cinéma est devenu grand ! Très grand même...
L’argument : Dans une paisible vallée, des fourmis noires vivent une série d’aventures extraordinaires après la découverte d’une boîte de sucres, un trésor convoité également par les terribles fourmis rouges ! Mais c’est grâce à l’amitié d’une jeune coccinelle qu’une fourmi noire va tenter par tous les moyens de sauver les siens.
Notre avis : Dire que nous sommes fans de la série télé Minuscule à la rédaction est un euphémisme. Ces 2 saisons chez les insectes, constituées de programmes courts d’une poignée de minutes, étaient à chaque fois un paroxysme de burlesque à la Tex Avery, une toile de poésie bucolique irrésistible, implantant des protagonistes animés irrésistibles au cœur de décors réels, de campagnes françaises, extérieurs ou intérieurs, avec parfois un cadre domestique rustique. La joie d’apprendre la mise en chantier d’un long métrage a été par conséquent immense. La perspective de retrouver nos héros affrontant le défi du grand écran avec un vrai scénario, loin des saynètes amusantes auxquelles nous étions habituées était jubilatoire.
L’attente a été longue et la découverte du résultat final, assez surprenante. De façon très subjective, l’on pourrait ressortir déconcerté par le parti pris des créateurs, toujours aux manettes de cette grande aventure. Hélène Giraud et Thomas Szabo se sont refusés à l’alignement de sketchs, ce qui est un bon point, mais au détriment de certains personnages récurrents essentiels à la saga des verts pâturages. Le choix du bestiaire est donc, probablement, assez déroutant. Si la coccinelle facétieuse et frondeuse, forcément héroïne favorite de chacun à la télé, se trouve ici en position centrale, on n’aurait pas misé un film sur les fourmis, noires ou rouges, éternels personnages secondaires jusqu’alors, mais au cœur ici d’une intrigue épique, qui reprend plus ou moins la trame de La citadelle assiégée. L’empire des fourmis noires est effectivement cerné et ébranlé par une attaque spectaculaire de leurs rivales agressives, qui veulent récupérer un précieux trésor de pique-nique : l’or blanc, le sucre !
On chipote, on chipote, tant la qualité est au rendez-vous… Les araignées nous manquent, mais elles font des caméos, notamment un, formidable, en forme d’hommage hilarant à l’univers de Tim Burton et au Psychose d’Hitchcock. La sauterelle verte méritait aussi, il est vrai, une place essentielle dans l’histoire, tellement elle occupait un rôle de premier plan dans la série télé, mais qu’importe finalement, Minuscule : La vallée des fourmis perdues est avant tout une fiction de grand écran qui s’affranchit totalement des nombreux épisodes qui l’ont précédée pour se forger une personnalité propre. Le récit est celui d’une aventure initiatique, périlleuse, sarcastique, cruelle parfois, comme cette rencontre avec des mouches odieuses qui vont maltraiter la jeune coccinelle égarée devant se forger des amitiés nouvelles pour survivre dans cette jungle ras le gazon… L’intrigue se développe sur 1h30 sans paraître décalquée d’un sketch télévisé dont on va emprunter de temps à autres quelques idées (une course poursuite aérienne entre la coccinelle et les mouches, dans l’esprit de Star Wars), pour flatter la fidélité de la fanbase de la saga télévisuelle courte sur pattes.
Dans des décors grandioses issus des Parcs Nationaux des Ecrins et du Mercantour, le spectacle est total et se veut ouvert à un public plus large, pas forcément initié aux péripéties de nos insectes favoris. Le résultat, dans sa force visuelle et poétique, est forcément stupéfiant, les néophytes apprécieront : Minuscule dans sa version cinéma est magnifiquement mis en scène, avec des incrustations judicieuses, animées par une 3D relief pleine de sens et de vitalité pour exploiter l’effervescence de l’infiniment petit qui s’agite au départ impromptu d’un couple humain. Ce dernier laisse derrière lui un déjeuner sur l’herbe, source de mille et une convoitises et surprises. L’incipit.
Parallèlement, l’aventure d’une petite coccinelle émancipée plus tôt que prévu de la protection de ses parents devient un récit truculent, ingénieux dans son utilisation des outils humains dans les pattes et les ailes de créatures rampantes ou volantes qui font feu de tout bois. Nous évoquions La citadelle assiégée (docu-fiction exceptionnel mettant en scène l’attaque d’un nid de termites par des fourmis), mais nous pourrions aussi souligner la parenté éloignée, d’une certaine manière, au Starship Troopers de Verhoeven. La violence en moins.
Spectacle généreux, Minuscule La vallée des Fourmis Perdues est la démonstration du savoir-faire des Français en matière d’animation, celui du duo Thomas Szabo et Hélène Giraud, évidemment, mais également du studio Futurikon qui n’avait pas réitéré en salle depuis Chasseurs de dragons en 2008… Animé par un point de vue singulier hors mode « repeat », le film est grand et gagne à le devenir davantage en élargissant son public. Cela tombe bien, il vient déjà d’être acheté pour une exploitation sur 30 territoires…
Frédéric Mignard (http://www.avoir-alire.com)
Ciné Ma Différence
dimanche 29 juin
2014 à 11h15
Séance ouverte à tous et adaptée pour enfants et adultes handicapés.
Tarif: 3,50 euros
Soirée organisée en collaboration avec les associations Ciné ma différence, Autisme 49 et Les copains d'Elsa
MINUSCULE - LA VALLÉE DES FOURMIS PERDUES
de Thomas Szabo, Hélène Giraud
Film d'animation
France - 1h29
Dans une paisible forêt, les reliefs d’un pique-nique déclenchent une guerre sans merci entre deux bandes rivales de fourmis convoitant le même butin: une boîte de sucres! C’est dans cette tourmente qu’une jeune coccinelle va se lier d’amitié avec une fourmi noire et l’aider à sauver son peuple des terribles fourmis rouges...
https://www.facebook.com/minusculefilm/app_152699928194371
A PROPOS
Minuscule au cinéma est devenu grand ! Très grand même...
L’argument : Dans une paisible vallée, des fourmis noires vivent une série d’aventures extraordinaires après la découverte d’une boîte de sucres, un trésor convoité également par les terribles fourmis rouges ! Mais c’est grâce à l’amitié d’une jeune coccinelle qu’une fourmi noire va tenter par tous les moyens de sauver les siens.
Notre avis : Dire que nous sommes fans de la série télé Minuscule à la rédaction est un euphémisme. Ces 2 saisons chez les insectes, constituées de programmes courts d’une poignée de minutes, étaient à chaque fois un paroxysme de burlesque à la Tex Avery, une toile de poésie bucolique irrésistible, implantant des protagonistes animés irrésistibles au cœur de décors réels, de campagnes françaises, extérieurs ou intérieurs, avec parfois un cadre domestique rustique. La joie d’apprendre la mise en chantier d’un long métrage a été par conséquent immense. La perspective de retrouver nos héros affrontant le défi du grand écran avec un vrai scénario, loin des saynètes amusantes auxquelles nous étions habituées était jubilatoire.
L’attente a été longue et la découverte du résultat final, assez surprenante. De façon très subjective, l’on pourrait ressortir déconcerté par le parti pris des créateurs, toujours aux manettes de cette grande aventure. Hélène Giraud et Thomas Szabo se sont refusés à l’alignement de sketchs, ce qui est un bon point, mais au détriment de certains personnages récurrents essentiels à la saga des verts pâturages. Le choix du bestiaire est donc, probablement, assez déroutant. Si la coccinelle facétieuse et frondeuse, forcément héroïne favorite de chacun à la télé, se trouve ici en position centrale, on n’aurait pas misé un film sur les fourmis, noires ou rouges, éternels personnages secondaires jusqu’alors, mais au cœur ici d’une intrigue épique, qui reprend plus ou moins la trame de La citadelle assiégée. L’empire des fourmis noires est effectivement cerné et ébranlé par une attaque spectaculaire de leurs rivales agressives, qui veulent récupérer un précieux trésor de pique-nique : l’or blanc, le sucre !
On chipote, on chipote, tant la qualité est au rendez-vous… Les araignées nous manquent, mais elles font des caméos, notamment un, formidable, en forme d’hommage hilarant à l’univers de Tim Burton et au Psychose d’Hitchcock. La sauterelle verte méritait aussi, il est vrai, une place essentielle dans l’histoire, tellement elle occupait un rôle de premier plan dans la série télé, mais qu’importe finalement, Minuscule : La vallée des fourmis perdues est avant tout une fiction de grand écran qui s’affranchit totalement des nombreux épisodes qui l’ont précédée pour se forger une personnalité propre. Le récit est celui d’une aventure initiatique, périlleuse, sarcastique, cruelle parfois, comme cette rencontre avec des mouches odieuses qui vont maltraiter la jeune coccinelle égarée devant se forger des amitiés nouvelles pour survivre dans cette jungle ras le gazon… L’intrigue se développe sur 1h30 sans paraître décalquée d’un sketch télévisé dont on va emprunter de temps à autres quelques idées (une course poursuite aérienne entre la coccinelle et les mouches, dans l’esprit de Star Wars), pour flatter la fidélité de la fanbase de la saga télévisuelle courte sur pattes.
Dans des décors grandioses issus des Parcs Nationaux des Ecrins et du Mercantour, le spectacle est total et se veut ouvert à un public plus large, pas forcément initié aux péripéties de nos insectes favoris. Le résultat, dans sa force visuelle et poétique, est forcément stupéfiant, les néophytes apprécieront : Minuscule dans sa version cinéma est magnifiquement mis en scène, avec des incrustations judicieuses, animées par une 3D relief pleine de sens et de vitalité pour exploiter l’effervescence de l’infiniment petit qui s’agite au départ impromptu d’un couple humain. Ce dernier laisse derrière lui un déjeuner sur l’herbe, source de mille et une convoitises et surprises. L’incipit.
Parallèlement, l’aventure d’une petite coccinelle émancipée plus tôt que prévu de la protection de ses parents devient un récit truculent, ingénieux dans son utilisation des outils humains dans les pattes et les ailes de créatures rampantes ou volantes qui font feu de tout bois. Nous évoquions La citadelle assiégée (docu-fiction exceptionnel mettant en scène l’attaque d’un nid de termites par des fourmis), mais nous pourrions aussi souligner la parenté éloignée, d’une certaine manière, au Starship Troopers de Verhoeven. La violence en moins.
Spectacle généreux, Minuscule La vallée des Fourmis Perdues est la démonstration du savoir-faire des Français en matière d’animation, celui du duo Thomas Szabo et Hélène Giraud, évidemment, mais également du studio Futurikon qui n’avait pas réitéré en salle depuis Chasseurs de dragons en 2008… Animé par un point de vue singulier hors mode « repeat », le film est grand et gagne à le devenir davantage en élargissant son public. Cela tombe bien, il vient déjà d’être acheté pour une exploitation sur 30 territoires…
Frédéric Mignard (http://www.avoir-alire.com)