ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT - LA TRILOGIE PUSHER - 2025-08-24

LA TRILOGIE PUSHER - dimanche 24 août à 17h30

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT de Nicolas Winding Refn

LA DERNIÈRE MARCHE - Tim Robbins

A PROPOS

Trois ans après avoir réalisé un premier film qui égratignait sérieusement la vie politique américaine (Bob Roberts en 1992), l’acteur Tim Robbins retourne derrière la caméra afin de livrer un réquisitoire implacable contre la peine de mort qui sévissait encore dans la plupart des Etats américains d’alors. En s’inspirant du livre autobiographique de la religieuse Helen Prejean intitulé Dead man walking, l’acteur, également scénariste, évite la plupart des pièges d’un tel sujet en ne cherchant nullement à excuser les actes abominables commis par le condamné à mort. Donnant la parole à tous les protagonistes du drame, l’auteur permet à chacun de réfléchir à la validité du châtiment ultime, en son âme et conscience. Jamais moralisateur, La dernière marche ausculte aussi bien la douleur des familles des victimes (que le cinéaste ne cherche aucunement à minimiser), que les circonstances qui ont pu mener un être humain à se comporter comme un monstre. Au lieu de s’apitoyer sur le condamné à mort en en faisant un aimable innocent, Tim Robbins a préféré donner la parole à un raciste inculte adepte du nazisme, renforçant ainsi son plaidoyer contre l’horreur de la peine de mort. En démontrant que la machine judiciaire se rend elle aussi coupable d’un abominable crime, froid et longuement prémédité, Tim Robbins s’engage fortement contre toute forme d’intolérance et contre un Etat qui se rabaisse au rang de ceux qu’il assassine avec le consentement des concitoyens.
Avec beaucoup de pudeur et en prenant soin de laisser s’exprimer chaque personnage, le cinéaste dresse un portrait sans concession d’une Amérique intolérante et violente par nature. En cela, la dernière demi-heure qui relate chaque étape de l’exécution est particulièrement brillante puisqu’elle plonge le spectateur dans une ambiance pesante et étouffante où, par la grâce d’un habile montage parallèle, est placé sur le même plan l’odieux forfait du condamné et sa mise à mort par l’Etat. 
Si la réalisation de Tim Robbins est très correcte, mais classique, on retiendra davantage son remarquable travail de directeur d’acteurs. Susan Sarandon trouve là son rôle le plus marquant (qui lui a valu l’Oscar de la meilleure actrice) face à un Sean Penn qui confirmait ici tous les espoirs placés en lui depuis déjà une dizaine d’années. Leur duo, profondément attachant et bouleversant, fait toute la force d’un long-métrage assez exemplaire, même si on peut tout de même regretter l’emploi d’une musique légèrement trop mélodramatique dans les dernières minutes, là où le silence aurait suffi. Beau succès de l’année 1996, La dernière marche demeure à ce jour l’un des meilleurs films sur la peine de mort et reste, malheureusement, toujours d’actualité.
Virgile Dumez (aVoir-aLire.com)

Rencontre
mardi 29 janvier 2013 à 18h00

en présence du père Robert Château du service audiovisuel diocésain

Soirée organisée dans le cadre de la semaine la vie consacrée à l'initiative du ciné-club de Foi et Culture.


LA DERNIÈRE MARCHE

de Tim Robbins

Avec Susan Sarandon, Sean Penn, Robert Prosky...
USA - 1995 - 2h02 - Version originale sous-titrée - Oscar de la Meilleure Actrice pour Susan Sarandon

En charge de l'éducation d'enfants défavorisés dans un quartier noir de la Nouvelle-Orléans, Soeur Helen Prejean reçoit un courrier de Matthew Poncelet, condamné à mort pour le viol et l'assassinat d'une jeune fille et de son ami. Helen se rend au pénitencier où elle rencontre un homme froid, acerbe et raciste qui rejette le crime sur son comparse, Carl Vitello. Poncelet demande à Soeur Prejean de s'occuper de ses ultimes démarches judiciaires...

A PROPOS

Trois ans après avoir réalisé un premier film qui égratignait sérieusement la vie politique américaine (Bob Roberts en 1992), l’acteur Tim Robbins retourne derrière la caméra afin de livrer un réquisitoire implacable contre la peine de mort qui sévissait encore dans la plupart des Etats américains d’alors. En s’inspirant du livre autobiographique de la religieuse Helen Prejean intitulé Dead man walking, l’acteur, également scénariste, évite la plupart des pièges d’un tel sujet en ne cherchant nullement à excuser les actes abominables commis par le condamné à mort. Donnant la parole à tous les protagonistes du drame, l’auteur permet à chacun de réfléchir à la validité du châtiment ultime, en son âme et conscience. Jamais moralisateur, La dernière marche ausculte aussi bien la douleur des familles des victimes (que le cinéaste ne cherche aucunement à minimiser), que les circonstances qui ont pu mener un être humain à se comporter comme un monstre. Au lieu de s’apitoyer sur le condamné à mort en en faisant un aimable innocent, Tim Robbins a préféré donner la parole à un raciste inculte adepte du nazisme, renforçant ainsi son plaidoyer contre l’horreur de la peine de mort. En démontrant que la machine judiciaire se rend elle aussi coupable d’un abominable crime, froid et longuement prémédité, Tim Robbins s’engage fortement contre toute forme d’intolérance et contre un Etat qui se rabaisse au rang de ceux qu’il assassine avec le consentement des concitoyens.
Avec beaucoup de pudeur et en prenant soin de laisser s’exprimer chaque personnage, le cinéaste dresse un portrait sans concession d’une Amérique intolérante et violente par nature. En cela, la dernière demi-heure qui relate chaque étape de l’exécution est particulièrement brillante puisqu’elle plonge le spectateur dans une ambiance pesante et étouffante où, par la grâce d’un habile montage parallèle, est placé sur le même plan l’odieux forfait du condamné et sa mise à mort par l’Etat. 
Si la réalisation de Tim Robbins est très correcte, mais classique, on retiendra davantage son remarquable travail de directeur d’acteurs. Susan Sarandon trouve là son rôle le plus marquant (qui lui a valu l’Oscar de la meilleure actrice) face à un Sean Penn qui confirmait ici tous les espoirs placés en lui depuis déjà une dizaine d’années. Leur duo, profondément attachant et bouleversant, fait toute la force d’un long-métrage assez exemplaire, même si on peut tout de même regretter l’emploi d’une musique légèrement trop mélodramatique dans les dernières minutes, là où le silence aurait suffi. Beau succès de l’année 1996, La dernière marche demeure à ce jour l’un des meilleurs films sur la peine de mort et reste, malheureusement, toujours d’actualité.
Virgile Dumez (aVoir-aLire.com)