ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Un plateau de jeu (la pension), quelques pions colorés (ses habitants), et la partie de Cluedo peut commencer, sombre, malicieuse. Le roman du Belge Stanislas-André Steeman s’ingénie à égarer le lecteur-détective de fausse piste en chausse-trape, jusqu’à la pirouette finale. Si le procédé est classique, façon Agatha Christie, le résultat à l’écran l’est beaucoup moins : goguenard, l’auteur croquait quelques belles tranches d’humanité.
Pour son premier film, Clouzot adapte ce pessimisme ironique à son univers. Au passage, il prend quelques libertés. Occupation oblige, l’assassin, de Londres, déménage à Paris. Les héros du Dernier des six, précédente adaptation d’une œuvre de Steeman, sont chargés de l’enquête : l’inspecteur Wens (Pierre Fresnay, magistral) et son enquiquineuse de petite amie, Mila Malou (pétulante Suzy Delair). Mais surtout, entre humour et cruauté, le jeu policier prend un étrange et dérisoire relief, une véritable profondeur psychologique. Un régal, qui annonce un chef-d’œuvre à venir, Le Corbeau.
Cécile Mury (Télérama)
Ciné classique
dimanche 11 mars
2018 à 17h45
présenté par Jean Pierre Bleys, spécialiste en histoire du cinéma
L'ASSASSIN HABITE AU 21
de Henri-Georges Clouzot
avec Pierre Fresnay, Suzy Delair, Jean Tissier
FRANCE - 1942 - 1h24
Plusieurs crimes sont commis, tous signés d'une même carte de visite au nom de monsieur Durand. Le commissaire Wens, chargé de l'enquête, est averti qu'un cambrioleur a été arrêté, les poches pleines de ces funestes bristols. Le suspect prétend avoir volé ces documents accablants dans une pension de famille, «Les Mimosas», à Montmartre. Wens s'y installe, déguisé en pasteur, et bientôt rejoint par sa maîtresse, Mila Malou, qui a envie de jouer les détectives. Une vieille fille est assassinée et l'un des pensionnaires, Colin, est soupçonné et arrêté. Mais un nouveau meurtre est commis...
A PROPOS
Un plateau de jeu (la pension), quelques pions colorés (ses habitants), et la partie de Cluedo peut commencer, sombre, malicieuse. Le roman du Belge Stanislas-André Steeman s’ingénie à égarer le lecteur-détective de fausse piste en chausse-trape, jusqu’à la pirouette finale. Si le procédé est classique, façon Agatha Christie, le résultat à l’écran l’est beaucoup moins : goguenard, l’auteur croquait quelques belles tranches d’humanité.
Pour son premier film, Clouzot adapte ce pessimisme ironique à son univers. Au passage, il prend quelques libertés. Occupation oblige, l’assassin, de Londres, déménage à Paris. Les héros du Dernier des six, précédente adaptation d’une œuvre de Steeman, sont chargés de l’enquête : l’inspecteur Wens (Pierre Fresnay, magistral) et son enquiquineuse de petite amie, Mila Malou (pétulante Suzy Delair). Mais surtout, entre humour et cruauté, le jeu policier prend un étrange et dérisoire relief, une véritable profondeur psychologique. Un régal, qui annonce un chef-d’œuvre à venir, Le Corbeau.
Cécile Mury (Télérama)