GUET-APENS - DES CRIMES INVISIBLES - S. Brethes, M. Magnaudeix, D. Perrotin

A PROPOS

Fruit d’une enquête de plusieurs mois, ce film documentaire révèle l’ampleur d’un phénomène qu’on pouvait croire disparu: les pièges, parfois mortels, qui ciblent des homosexuels sur des applications ou des lieux de rencontre. Dix ans après la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, et à l’approche de de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie le 17 mai, il démontre la persistance de l’homophobie en France. Il interroge aussi la façon dont la police et la justice répondent à ses agressions.

La voix du film est assurée par Eddy de Pretto, chanteur engagé contre l’homophobie.

Frapper des homosexuels pour les voler ou les humilier. Et, parfois, les tuer. Ces violences, ces crimes, existent encore dans la France de 2023. Pendant des mois, Sarah Brethes, Mathieu Magnaudeix et David Perrotin, journalistes à MEDIAPART, se sont plongés dans des dossiers judiciaires, ont rencontré des victimes de ces pièges, mais ont aussi interrogé leurs agresseurs, qui témoignent d’une homophobie viscérale ancrée dans la société. Ces agressions, ces violences, ces crimes restent souvent invisibles parce qu’ils sont souvent traités comme des faits divers, mais aussi parce que les victimes ne portent pas plainte, très souvent par honte.

Il n’existe aucune statistique sur ces violences. En compilant la presse et les archives des associations LGBTQI+, les co-réalisateurs ont comptabilisé 300 victimes de guet-apens homophobes depuis cinq ans, en très grande majorité des hommes gays ou bixexuels. Une victime par semaine.

Pour l’année 2022, le chiffre grimpe à une victime tous les trois jours. Il reste toutefois très inférieur à la réalite car malgré l’apparence d’une acceptation plus grande de l’homosexualité dans la société, beaucoup de victimes se taisent, craignant que leur sexualité ne soit connue.

Le film questionne aussi le rôle des institutions, police et justice, dans la lutte contre l’homophobie. Dans un pays où l’homosexualité a été dépénalisée en 1982, comment la police accueille-t-elle les victimes de ces pièges ? La circonstance aggravante d’homophobie, entrée dans le code pénal en 2004, est-elle bien appréhendée par les magistrats ? Pourquoi la justice n’a-t-elle prononcé que 11 condamnations pour guet-apens homophobes ces quatre dernières années ?

Ciné doc
mardi 27 juin 2023 à 20h00

En présence de David Perrotin, journaliste à Médiapart, et de l'association Quazar

Soirée organisée en collaboration avec les associations Cinéma Parlant et QUAZAR


GUET-APENS - DES CRIMES INVISIBLES

de S. Brethes, M. Magnaudeix, D. Perrotin

Documentaire
FRANCE - 2023 - 1h04

Ils sont humiliés, frappés, parfois tués, dans le plus grand silence. Chaque semaine, en France, un homosexuel est attiré dans un piège. Ces guets-apens, symptômes d’une homophobie viscérale, n’ont pas disparu. Un documentaire exceptionnel sur ce phénomène, quarante ans après la dépénalisation de l’homosexualité dans notre pays.

A PROPOS

Fruit d’une enquête de plusieurs mois, ce film documentaire révèle l’ampleur d’un phénomène qu’on pouvait croire disparu: les pièges, parfois mortels, qui ciblent des homosexuels sur des applications ou des lieux de rencontre. Dix ans après la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, et à l’approche de de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie le 17 mai, il démontre la persistance de l’homophobie en France. Il interroge aussi la façon dont la police et la justice répondent à ses agressions.

La voix du film est assurée par Eddy de Pretto, chanteur engagé contre l’homophobie.

Frapper des homosexuels pour les voler ou les humilier. Et, parfois, les tuer. Ces violences, ces crimes, existent encore dans la France de 2023. Pendant des mois, Sarah Brethes, Mathieu Magnaudeix et David Perrotin, journalistes à MEDIAPART, se sont plongés dans des dossiers judiciaires, ont rencontré des victimes de ces pièges, mais ont aussi interrogé leurs agresseurs, qui témoignent d’une homophobie viscérale ancrée dans la société. Ces agressions, ces violences, ces crimes restent souvent invisibles parce qu’ils sont souvent traités comme des faits divers, mais aussi parce que les victimes ne portent pas plainte, très souvent par honte.

Il n’existe aucune statistique sur ces violences. En compilant la presse et les archives des associations LGBTQI+, les co-réalisateurs ont comptabilisé 300 victimes de guet-apens homophobes depuis cinq ans, en très grande majorité des hommes gays ou bixexuels. Une victime par semaine.

Pour l’année 2022, le chiffre grimpe à une victime tous les trois jours. Il reste toutefois très inférieur à la réalite car malgré l’apparence d’une acceptation plus grande de l’homosexualité dans la société, beaucoup de victimes se taisent, craignant que leur sexualité ne soit connue.

Le film questionne aussi le rôle des institutions, police et justice, dans la lutte contre l’homophobie. Dans un pays où l’homosexualité a été dépénalisée en 1982, comment la police accueille-t-elle les victimes de ces pièges ? La circonstance aggravante d’homophobie, entrée dans le code pénal en 2004, est-elle bien appréhendée par les magistrats ? Pourquoi la justice n’a-t-elle prononcé que 11 condamnations pour guet-apens homophobes ces quatre dernières années ?