ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT - LA TRILOGIE PUSHER - 2025-08-24

LA TRILOGIE PUSHER - dimanche 24 août à 17h30

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT de Nicolas Winding Refn

GOLDEN EIGHTIES - Chantal Akerman

A PROPOS

Chantal Akerman goes comédie musicale. Mais le ton est moins à la comédie qu’au désenchantement.
L’empreinte de Jacques Demy est ici évidente : on retrouve Delphine Seyrig, une base de comédie musicale, et ces personnages amoureux de l’amour,
qui l’espèrent, le loupent, le recroisent. Peut-être… Mais Golden Eighties est bien un film de Chantal Akerman. D’ailleurs, le chant est lié à son enfance, à cette tradition juive où les grands-mères sont dépositaires des chants yiddish. Et elle a écrit elle-même les paroles des chansons. Comme dans le théâtre grec, il y a ceux qui vivent les drames et ceux qui les commentent, ce chœur de shampouineuses par exemple, où l’on retrouve la toute jeune Nathalie Richard. Pour ce film, Chantal Akerman a fait reconstruire entièrement en studio à Paris le centre commercial La Toison d’or de Bruxelles. Toute l’action se passe dans cette galerie marchande. Alors qu’on fête les vingt ans tout pile du film, cette idée d’un monde-galerie marchande peut paraître cruellement prémonitoire. On a vu depuis l’accélération de l’américanisation de notre espace physique et mental, à coup de Starbucks Café et de clips de r’n’b. Mais Golden Eighties n’est pas un film politique. Plus qu’une galerie marchande, ou même qu’une galerie d’art, c’est une galerie d’amour que filme Chantal Akerman. C’est ce qui meut les personnages, c’est ce qui les rend vivants. Leurs mouvements sont stylisés, quasiment chorégraphiés. On se rend ainsi d’autant mieux compte qu’ils passent leur temps à se frôler, à se croiser et, finalement, à passer les uns à côté des autres. A priori moins radical que ses œuvres des années 70, Golden Eighties séduit d’abord par son parfum de madeleine de l’époque (Lio délicieuse en jeune première), mais laisse au final un goût bien amer.

Olivier Nicklaus (Les Inrockuptibles)

Chantal Akerman
mardi 24 août 2021 à 20h00

En présence de Nathalie Richard, comédienne

Entrée libre - Réservez votre place

Séance organisée en partenariat avec le Festival Premiers Plans

Séance organisée en partenariat avec le Festival Premiers Plans en partenariat avec la Fondation Chantal Akerman - CINEMATEK, la Cinémathèque Royale de Belgique, le Forum des images, le Centre Wallonie Bruxelles et LaCinetek


PAS DE VENTE EN LIGNE


GOLDEN EIGHTIES

de Chantal Akerman

avec Delphine Seyrig, Myriam Boyer, Fanny Cottençon
FRANCE - 1986 - 1h36

Dans une galerie marchande, entre le salon de coiffure de Lili, la boutique de prêt à porter de la famille Schwartz et le bistrot de Sylvie, les employés et les clients se croisent, se rencontrent et rêvent d'amour. Ils en parlent, le chantent et le dansent, accompagnés par le choeur des shampouineuses.

A PROPOS

Chantal Akerman goes comédie musicale. Mais le ton est moins à la comédie qu’au désenchantement.
L’empreinte de Jacques Demy est ici évidente : on retrouve Delphine Seyrig, une base de comédie musicale, et ces personnages amoureux de l’amour,
qui l’espèrent, le loupent, le recroisent. Peut-être… Mais Golden Eighties est bien un film de Chantal Akerman. D’ailleurs, le chant est lié à son enfance, à cette tradition juive où les grands-mères sont dépositaires des chants yiddish. Et elle a écrit elle-même les paroles des chansons. Comme dans le théâtre grec, il y a ceux qui vivent les drames et ceux qui les commentent, ce chœur de shampouineuses par exemple, où l’on retrouve la toute jeune Nathalie Richard. Pour ce film, Chantal Akerman a fait reconstruire entièrement en studio à Paris le centre commercial La Toison d’or de Bruxelles. Toute l’action se passe dans cette galerie marchande. Alors qu’on fête les vingt ans tout pile du film, cette idée d’un monde-galerie marchande peut paraître cruellement prémonitoire. On a vu depuis l’accélération de l’américanisation de notre espace physique et mental, à coup de Starbucks Café et de clips de r’n’b. Mais Golden Eighties n’est pas un film politique. Plus qu’une galerie marchande, ou même qu’une galerie d’art, c’est une galerie d’amour que filme Chantal Akerman. C’est ce qui meut les personnages, c’est ce qui les rend vivants. Leurs mouvements sont stylisés, quasiment chorégraphiés. On se rend ainsi d’autant mieux compte qu’ils passent leur temps à se frôler, à se croiser et, finalement, à passer les uns à côté des autres. A priori moins radical que ses œuvres des années 70, Golden Eighties séduit d’abord par son parfum de madeleine de l’époque (Lio délicieuse en jeune première), mais laisse au final un goût bien amer.

Olivier Nicklaus (Les Inrockuptibles)