ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

VOYAGE AU PÔLE SUD - Ciné Rencontre - 2024-04-29

Ciné Rencontre - lundi 29 avril à 20h00

VOYAGE AU PÔLE SUD de Luc Jacquet

GUERRE ET PAIX - GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - 2024-05-12

GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - dimanche 12 mai à 10h45

GUERRE ET PAIX de Sergueï Bondartchouk

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

COMPTE TES BLESSURES - Morgan Simon

A PROPOS

"Compte tes blessures", le remarquable premier film du jeune Morgan Simon, met en scène Kevin Azaïs sous les traits d’un jeune homme en conflit avec son père. Un portrait âpre et percutant qui marque la naissance d’un artiste à suivre de près. Explications.

Il a fait de son épiderme un brouillon. Une immense page vierge sur laquelle il s’est laissé aller, au fil de ses vagues à l’âme, à divers dessins. Des formes et des lettres qui, rassemblées, lui offrent un semblant de réponse et d’éclairage sur sa propre vie, exsangue et monocorde. A 24 ans, Vincent, le moral aussi blême que sa carnation, cherche et se cherche. Allongé une énième fois sur la table du tatoueur, il attend que le visage de son père colonise son cou à l’encre indélébile. Encore un moyen d’attirer l’attention du pater, d’exister à ses yeux et de recevoir ce maudit geste d’affection qui a raté tous les trains de l’amour.
Si sa vie familiale, étoupée par l’absence de la figure maternelle, se résume aux dialogues du silence, le jeune homme crie à pleins poumons dans les salles de concert, en qualité de leader charismatique d’un groupe de hard-rock. C’est dans le tumulte métallique et édénique des ténèbres que son physique angélique, tout comme ses colères et ses frustrations, ont trouvé refuge. Pour sa première réalisation, basée sur son scénario de fin d’études à la Fémis, Morgan Simon a choisi de conter le cheminement intime d’un fragile incandescent, rongé par la solitude et les paradoxes. Un être attachant, transcendé par l’interprétation de Kevin Azaïs.
Après ses solides compositions dans Les Combattants, Ni le ciel ni la terre et le récent Jeunesse, le comédien gravit là un nouvel échelon sur le baromètre de l’excellence. Superbement immortalisé par une forme de caméra-vérité, il disparaît de pied en cap derrière le visage de Vincent. Lequel, dans sa façon de se mouvoir et de s’exprimer, rappelle à bien des égards les héros d’un certain Gus Van Sant, cinéaste qu’adule Morgan Simon, ou de Larry Clark. De ceux qui savent si bien figurer et comprendre cette jeunesse désœuvrée, désenchantée, qui refuse néanmoins, à grand bruit, de se consumer face à l’adversité familiale et sociale.
On pense aussi à Mommy de Xavier Dolan dans cette relation douloureuse entre un grand enfant et son père, rendue encore plus conflictuelle par l’arrivée d’une femme dont ils vont tomber tous deux amoureux. S’il s’avère moins flamboyant que le maestro québécois, Morgan Simon traite ici de l’incommunicabilité avec une force indiscutable. La brièveté de son film, 1h15 environ, le rend encore plus sec et efficace. A l’image d’un mouvement brusque, d’une prise de conscience, d’un réveil. Après tout, Compte tes blessures raconte en premier lieu le sursaut d’un homme qui doit apprendre à "tuer le père" pour être à l’épreuve de la vie. Et il le fait fort bien.

Mehdi Omaïs (lci.fr)

Soirée rencontre
jeudi 2 mars 2017 à 20h15

En présence de Morgan Simon, le réalisateur.

le film a reçu le prix des Activités sociales de l'énergie au Festival Premiers Plans.

Soirée organisée en collaboration avec le Festival Premiers Plan et la Caisse centrale des activité sociales de l'énergie.


COMPTE TES BLESSURES

de Morgan Simon

avec Kévin Azaïs, Monia Chokri, Nathan Willcocks
FRANCE - 2016 - 1h20 - Festival Premiers Plans 2017

Chanteur charismatique d'un groupe de hard rock, Vincent, 24 ans, a déjà tatoué la moitié de son corps. Avec sa gueule d'ange et son regard incandescent, le monde lui appartient. Mais l'arrivée d'une nouvelle femme dans la vie de son père réveille les tensions. Vincent n'entend plus retenir sa colère, ni son désir.
https://www.facebook.com/CompteTesBlessures/

A PROPOS

"Compte tes blessures", le remarquable premier film du jeune Morgan Simon, met en scène Kevin Azaïs sous les traits d’un jeune homme en conflit avec son père. Un portrait âpre et percutant qui marque la naissance d’un artiste à suivre de près. Explications.

Il a fait de son épiderme un brouillon. Une immense page vierge sur laquelle il s’est laissé aller, au fil de ses vagues à l’âme, à divers dessins. Des formes et des lettres qui, rassemblées, lui offrent un semblant de réponse et d’éclairage sur sa propre vie, exsangue et monocorde. A 24 ans, Vincent, le moral aussi blême que sa carnation, cherche et se cherche. Allongé une énième fois sur la table du tatoueur, il attend que le visage de son père colonise son cou à l’encre indélébile. Encore un moyen d’attirer l’attention du pater, d’exister à ses yeux et de recevoir ce maudit geste d’affection qui a raté tous les trains de l’amour.
Si sa vie familiale, étoupée par l’absence de la figure maternelle, se résume aux dialogues du silence, le jeune homme crie à pleins poumons dans les salles de concert, en qualité de leader charismatique d’un groupe de hard-rock. C’est dans le tumulte métallique et édénique des ténèbres que son physique angélique, tout comme ses colères et ses frustrations, ont trouvé refuge. Pour sa première réalisation, basée sur son scénario de fin d’études à la Fémis, Morgan Simon a choisi de conter le cheminement intime d’un fragile incandescent, rongé par la solitude et les paradoxes. Un être attachant, transcendé par l’interprétation de Kevin Azaïs.
Après ses solides compositions dans Les Combattants, Ni le ciel ni la terre et le récent Jeunesse, le comédien gravit là un nouvel échelon sur le baromètre de l’excellence. Superbement immortalisé par une forme de caméra-vérité, il disparaît de pied en cap derrière le visage de Vincent. Lequel, dans sa façon de se mouvoir et de s’exprimer, rappelle à bien des égards les héros d’un certain Gus Van Sant, cinéaste qu’adule Morgan Simon, ou de Larry Clark. De ceux qui savent si bien figurer et comprendre cette jeunesse désœuvrée, désenchantée, qui refuse néanmoins, à grand bruit, de se consumer face à l’adversité familiale et sociale.
On pense aussi à Mommy de Xavier Dolan dans cette relation douloureuse entre un grand enfant et son père, rendue encore plus conflictuelle par l’arrivée d’une femme dont ils vont tomber tous deux amoureux. S’il s’avère moins flamboyant que le maestro québécois, Morgan Simon traite ici de l’incommunicabilité avec une force indiscutable. La brièveté de son film, 1h15 environ, le rend encore plus sec et efficace. A l’image d’un mouvement brusque, d’une prise de conscience, d’un réveil. Après tout, Compte tes blessures raconte en premier lieu le sursaut d’un homme qui doit apprendre à "tuer le père" pour être à l’épreuve de la vie. Et il le fait fort bien.

Mehdi Omaïs (lci.fr)