CE QU'IL RESTE DE LA FOLIE - Joris Lachaise

A PROPOS

Un hôpital psychiatrique près de Dakar, entre 2011 et 2014. Des visages en gros plan d'une intensité frappante, une façon de scruter la « folie » tout en s'interrogeant sur les moyens de la traiter. A travers les relations entre soignants et patients (dont une écrivaine-cinéaste qui nous sert de passeuse), les scènes d'exorcisme et les rituels thérapeutiques, Joris Lachaise s'interroge sur les pratiques psychiatriques en Afrique, ancienne terre colonisée où prévalut longtemps une approche occidentale, fermée à l'environnement socioculturel des malades. Le film, passionnant quand il se penche sur les convergences entre les traditions des guérisseurs locaux et la médecine moderne, dialogue avec Foucault, mais aussi avec le Jean Rouch des Maîtres fous et les thèses anticolonisalistes du psychiatre Frantz Fanon. Visuellement inspiré, avec des images surexposées qui effacent peu à peu les murs de l'institution, Ce qu'il reste de la folie effraie autant qu'il fascine.
Mathilde Blottière (Télérama)

Ciné doc
mardi 6 septembre 2016 à 20h15

En présence de Michel Grollier, psychanalyste, membre de l'Ecole de la cause freudienne, professeur de psychopathologie Rennes 2


CE QU'IL RESTE DE LA FOLIE

de Joris Lachaise

Documentaire
FRANCE - SÉNÉGAL - 2015 - 1h30 - Version originale sous-titrée

Il y a Khady, une femme dont les écrits et les images qu’elle tourne ne parviennent pas à sauver du tourment. Elle qui aimerait tant parvenir à nommer ce mal qui tournoie dans son esprit. Il y a tous les autres, des fous croit-on, chez qui le vertige côtoie si fortement la lucidité qu’on se demande quel lien obscur relie ces deux états. Il y a cet hôpital. Thiaroye, en lisière de Dakar. Un lieu où la psychiatrie en Afrique s’est écartée du chemin tracé par la colonisation. Et il y a la folie qui nous parle, qu’on écoute attentivement, qui nous bouleverse, non par compassion mais parce qu’elle emporte toutes nos certitudes.

http://www.cequilrestedelafolie.com/

A PROPOS

Un hôpital psychiatrique près de Dakar, entre 2011 et 2014. Des visages en gros plan d'une intensité frappante, une façon de scruter la « folie » tout en s'interrogeant sur les moyens de la traiter. A travers les relations entre soignants et patients (dont une écrivaine-cinéaste qui nous sert de passeuse), les scènes d'exorcisme et les rituels thérapeutiques, Joris Lachaise s'interroge sur les pratiques psychiatriques en Afrique, ancienne terre colonisée où prévalut longtemps une approche occidentale, fermée à l'environnement socioculturel des malades. Le film, passionnant quand il se penche sur les convergences entre les traditions des guérisseurs locaux et la médecine moderne, dialogue avec Foucault, mais aussi avec le Jean Rouch des Maîtres fous et les thèses anticolonisalistes du psychiatre Frantz Fanon. Visuellement inspiré, avec des images surexposées qui effacent peu à peu les murs de l'institution, Ce qu'il reste de la folie effraie autant qu'il fascine.
Mathilde Blottière (Télérama)