ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

THE PROGRAM - Cinélégende - 2023-10-02

Cinélégende - lundi 02 octobre à 20h00

THE PROGRAM de Stephen Frears

LES ALGUES VERTES - Soirée / rencontre - 2023-10-05

Soirée / rencontre - jeudi 05 octobre à 20h00

LES ALGUES VERTES de Pierre Jolivet

LE PROCÈS GOLDMAN - Cap ciné - 2023-10-06

Cap ciné - vendredi 06 octobre à 19h50

LE PROCÈS GOLDMAN de Cédric Kahn

LE PROCÈS GOLDMAN - Cap ciné - 2023-10-06

Cap ciné - vendredi 06 octobre à 15h40

LE PROCÈS GOLDMAN de Cédric Kahn

QUAND TU SERAS GRAND - Séance rencontre - 2023-10-09

Séance rencontre - lundi 09 octobre à 15h30

QUAND TU SERAS GRAND de Andréa Bescond & Eric Métayer

QUAND TU SERAS GRAND - Soirée rencontre - 2023-10-09

Soirée rencontre - lundi 09 octobre à 20h00

QUAND TU SERAS GRAND de Andréa Bescond & Eric Métayer

DÉLIVRANCE - Plans Cultes - 2023-10-10

Plans Cultes - mardi 10 octobre à 20h00

DÉLIVRANCE de John Boorman

SISTERS WITH TRANSISTORS - Elles Festival / Chabada - 2023-10-16

Elles Festival / Chabada - lundi 16 octobre à 19h45

SISTERS WITH TRANSISTORS de Lisa Rovner

AMY de Asif Kapadia

VIGNERONNES - Ciné doc - 2023-10-17

Ciné doc - mardi 17 octobre à 20h00

VIGNERONNES de Guillaume Bodin

AVEC LES MOTS DES AUTRES - Ciné Doc - 2023-10-19

Ciné Doc - jeudi 19 octobre à 20h00

AVEC LES MOTS DES AUTRES de Antoine Dubos

UNE ANNÉE DIFFICILE - Ciné cosy - 2023-10-20

Ciné cosy - vendredi 20 octobre à 13h15

UNE ANNÉE DIFFICILE de Eric Toledano & Olivier Nakache

TALK CHAUD + LISIÈRES - Courts métrages - 2023-10-21

Courts métrages - samedi 21 octobre à 10h30

TALK CHAUD + LISIÈRES de Rian Tehami / Xavier Labarre

NINA ET LE SECRET DU HÉRISSON - Ciné goûter - 2023-10-26

Ciné goûter - jeudi 26 octobre à 13h30

NINA ET LE SECRET DU HÉRISSON de Alain Gagnol & Jean-Loup Felicioli

UNE ANNÉE DIFFICILE - Cap ciné - 2023-10-27

Cap ciné - vendredi 27 octobre à 15h15

UNE ANNÉE DIFFICILE de Eric Toledano & Olivier Nakache

UNE ANNÉE DIFFICILE - Cap ciné - 2023-10-27

Cap ciné - vendredi 27 octobre à 19h15

UNE ANNÉE DIFFICILE de Eric Toledano & Olivier Nakache

LA PASSION DE DODIN BOUFFANT - Soirée rencontre - 2023-10-28

Soirée rencontre - samedi 28 octobre à 20h00

LA PASSION DE DODIN BOUFFANT de Tran Anh Hung

UNE NUIT EN ENFER - Plans Cultes - 2023-10-31

Plans Cultes - mardi 31 octobre à 20h00

UNE NUIT EN ENFER de Robert Rodriguez

VAMPIRES EN TOUTE INTIMITÉ de Taika Waititi

LE GARÇON ET LE HÉRON - Ciné Manga - 2023-11-01

Ciné Manga - mercredi 01 novembre à 20h00

LE GARÇON ET LE HÉRON de Hayao Miyazaki

LES TOUROUGES ET LES TOUBLEUS - Ciné goûter - 2023-11-02

Ciné goûter - jeudi 02 novembre à 15h30

LES TOUROUGES ET LES TOUBLEUS de Samantha Cutler & Daniel Snaddon

ASCENSEUR POUR L'ÉCHAFAUD - Ciné Jazz - 2023-11-07

Ciné Jazz - mardi 07 novembre à 20h00

ASCENSEUR POUR L'ÉCHAFAUD de Louis Malle

DANS LES PAS DE TRISHA BROWN - Ciné Danse - 2023-11-09

Ciné Danse - jeudi 09 novembre à 20h00

DANS LES PAS DE TRISHA BROWN de Marie-Hélène Rebois

LA TRILOGIE CORNETTO - Plans Cultes - 2023-11-14

Plans Cultes - mardi 14 novembre à 19h00

LA TRILOGIE CORNETTO de Edgar Wright

ALIEN LE HUITIÈME PASSAGER - Plans Cultes - 2023-12-12

Plans Cultes - mardi 12 décembre à 19h45

ALIEN LE HUITIÈME PASSAGER de Ridley Scott

ALIENS LE RETOUR de James Cameron

SHUTTER ISLAND - Cinélégende - 2024-02-19

Cinélégende - lundi 19 février à 20h00

SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese

GHOST IN THE SHELL - Plans Cultes - 2024-03-12

Plans Cultes - mardi 12 mars à 20h00

GHOST IN THE SHELL de Mamoru Oshii

PAPRIKA de Satoshi Kon

GHOST DOG : LA VOIE DU SAMOURAÏ - Plans Cultes - 2024-04-16

Plans Cultes - mardi 16 avril à 20h00

GHOST DOG : LA VOIE DU SAMOURAÏ de Jim Jarmusch

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

AVEC LES MOTS DES AUTRES - Antoine Dubos

A PROPOS

En 2018, alors que j’accompagnais mon film « Exils adolescents » tourné auprès de mineurs isolés étrangers, j’ai pu faire la connaissance de professionnels exerçant auprès de personnes exilées dans le champ de la santé mentale. J’ai ensuite pu venir en observation sur plusieurs mois auprès de l’équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) de Chambéry. J’ai vite été marqué par la parole de ces soignants, souvent très juste et en même temps très humble. Beaucoup racontaient leur impuissance mais aussi leur révolte. Leur propos revenait souvent sur l’impossibilité du soin lorsque la personne est en grande insécurité au quotidien (sans hébergement, sans ressources pour se nourrir, sans droit au séjour…). Pourtant, fidèles à l’idée qu’ils se font de leur métier, ils tentent malgré tout de soulager ces personnes. Lors des consultations, le récit de l’exil affleure parfois de manière détournée, esquissée, ou au contraire explose dans toute sa crudité et sa froideur. À travers cette mise en mot de la violence, « l’horreur » fait alors irruption dans l’espace de la consultation.
Comment évoquer les viols, tortures, scènes de guerre, de mutilation devant cet autre qui y est totalement étranger ? Le lieu de la consultation devient ainsi un espace où se côtoient deux mondes très distincts mais qui tentent pourtant de trouver la possibilité de réparer et faire sens ensemble.
Les soignants évitent d’évoquer d’eux-mêmes le passé du patient, d’autant que les personnes exilées doivent déjà rendre compte de ce récit à de nombreuses reprises lors des démarches auprès de l’administration. La possibilité de se voir octroyer le statut de réfugié dépend en effet de leur capacité à produire un récit convaincant et cohérent aux yeux des instances administratives. Pour les demandeurs d’asile, l’espoir d’un avenir meilleur passe donc souvent par la reviviscence du traumatisme.
Face à la violence de l’injonction à « se raconter » des institutions, les infirmières et la psychiatre de l’EMPP opposent l’écoute. Les soignants cherchent d’abord à comprendre la douleur par les symptômes : cauchemars, réveils nocturnes, paranoïas, sensation d’être suivi, sensation d’étouffement.
L’équipe mobile travaille avec une association d’interprètes qui assistent à ces consultations. Dans une relation habituellement bipartite, l’interprète introduit une relation en triangle. Son rôle est primordial puisqu’il est le passeur entre la parole du patient et celle du soignant. Loin de n’être qu’une « machine à traduire », il vient véritablement incarner cette parole, et tel un acteur en proposer une interprétation. En prenant en charge la parole du patient, il partage également avec lui une partie de son histoire. Il en est le témoin. À travers les mots de tous les jours, se déploie la souffrance de celui à qui on n’a pas fait une place. Redonner une place, c’est ce que font soignants et interprètes en permettant cet espace de parole.
Antoine Dubos (réalisateur)

Ciné Doc
jeudi 19 octobre à 20h00

en présence de Rachida Ouattara, directrice de l'association APTIRA et Gilles-Mathias Salle, responsable du Point accueil santé solidarités



AVEC LES MOTS DES AUTRES

de Antoine Dubos

Documentaire
FRANCE - 2020 - 1h15

À l’accueil de jour de Chambéry, l’équipe mobile précarité et psychiatrie reçoit des demandeurs d’asile en consultation. Ils viennent y déposer leurs mots, s’efforcent de nommer leurs souffrances, d’évoquer leurs cauchemars et leurs peurs, laissant échapper un sanglot, un cri de colère.
Entre le monde des soignants et celui des patients, les interprètes jouent le rôle de passeurs, tentant de rendre au langage sa force et sa singularité. De séance en séance, les exilés cherchent à se réapproprier leur récit et esquissent leur reconstruction.
https://orspere-samdarra.com/wp-content/uploads/2021/10/dossier-de-presse-avec-les-mots-des-autres.pdf

A PROPOS

En 2018, alors que j’accompagnais mon film « Exils adolescents » tourné auprès de mineurs isolés étrangers, j’ai pu faire la connaissance de professionnels exerçant auprès de personnes exilées dans le champ de la santé mentale. J’ai ensuite pu venir en observation sur plusieurs mois auprès de l’équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) de Chambéry. J’ai vite été marqué par la parole de ces soignants, souvent très juste et en même temps très humble. Beaucoup racontaient leur impuissance mais aussi leur révolte. Leur propos revenait souvent sur l’impossibilité du soin lorsque la personne est en grande insécurité au quotidien (sans hébergement, sans ressources pour se nourrir, sans droit au séjour…). Pourtant, fidèles à l’idée qu’ils se font de leur métier, ils tentent malgré tout de soulager ces personnes. Lors des consultations, le récit de l’exil affleure parfois de manière détournée, esquissée, ou au contraire explose dans toute sa crudité et sa froideur. À travers cette mise en mot de la violence, « l’horreur » fait alors irruption dans l’espace de la consultation.
Comment évoquer les viols, tortures, scènes de guerre, de mutilation devant cet autre qui y est totalement étranger ? Le lieu de la consultation devient ainsi un espace où se côtoient deux mondes très distincts mais qui tentent pourtant de trouver la possibilité de réparer et faire sens ensemble.
Les soignants évitent d’évoquer d’eux-mêmes le passé du patient, d’autant que les personnes exilées doivent déjà rendre compte de ce récit à de nombreuses reprises lors des démarches auprès de l’administration. La possibilité de se voir octroyer le statut de réfugié dépend en effet de leur capacité à produire un récit convaincant et cohérent aux yeux des instances administratives. Pour les demandeurs d’asile, l’espoir d’un avenir meilleur passe donc souvent par la reviviscence du traumatisme.
Face à la violence de l’injonction à « se raconter » des institutions, les infirmières et la psychiatre de l’EMPP opposent l’écoute. Les soignants cherchent d’abord à comprendre la douleur par les symptômes : cauchemars, réveils nocturnes, paranoïas, sensation d’être suivi, sensation d’étouffement.
L’équipe mobile travaille avec une association d’interprètes qui assistent à ces consultations. Dans une relation habituellement bipartite, l’interprète introduit une relation en triangle. Son rôle est primordial puisqu’il est le passeur entre la parole du patient et celle du soignant. Loin de n’être qu’une « machine à traduire », il vient véritablement incarner cette parole, et tel un acteur en proposer une interprétation. En prenant en charge la parole du patient, il partage également avec lui une partie de son histoire. Il en est le témoin. À travers les mots de tous les jours, se déploie la souffrance de celui à qui on n’a pas fait une place. Redonner une place, c’est ce que font soignants et interprètes en permettant cet espace de parole.
Antoine Dubos (réalisateur)