ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

QU'EST-IL ARRIVÉ À BABY JANE ? - Robert Aldrich

A PROPOS

Robert Aldrich a œuvré dans les grands genres des années 50 comme le western, le film noir ou le film de guerre. A chaque fois, son approche radicale et rebelle a permis la création de classiques comme Bronco Apache et Vera Cruz (1954), En quatrième vitesse (1955) ou Attaque (1956). Mais en 1962, il réalise avec Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? une œuvre totalement inclassable, un film monstrueux dans tous les sens du terme.
A travers cette histoire en huis (presque) clos de l’affrontement de deux sœurs - stars dans leur jeunesse et que le destin fait s'opposer suite a un tragique accident - Aldrich trouve matière à une représentation terrifiante du star system et, plus généralement, de la noirceur des rapports humains. Il inventait avec cette oeuvre l'archétype du film d'horreur psychologique.
Le tournage du film fut aussi propice à développer les très mauvaises vibrations émises par le scénario. En effets, Bette Davis et Joan Crowford - deux immenses vedettes sur le déclin se reflétant clairement dans les personnages qu’elles incarnaient à l’écran – se firent une guerre ouverte devenue légendaire sur le plateau.
Dans ce tourbillon de plus en plus grotesque de haine, d’égoïsme et de glorification de soi,  le film peut se lire comme une attaque en règle d'un système hollywoodien où Aldrich se sentait de plus en plus prisonnier. Baby Jane est donc un film capital, pierre noire et angulaire d'un univers à bout de souffle (un an plus tard le Cléopâtre de  Joseph L. Mankiewicz allait sonner le glas du traditionnel cinéma dit « de studio »).
Malgré sa radicalité et sa noirceur, le film fut un succès. Aldrich fit fortune et réitéra son sujet deux ans plus tard,  avec à nouveau Bette Davis, pour un film moins flamboyant : Chut... Chut, chère Charlotte.
A noter que le tournage tourmenté de Baby Jane est le sujet d'une série anthologique de 2017: Feud de Ryan Murphy et Jaffe Cohen avec Jessica Lange (Joan Crawford), Susan Sarandon (Bette Davis).

Ciné classique
dimanche 22 mai 2022 à 17h45

présenté par Claire Lambry, Cinéma Parlant

Film présenté en amont du spectacle du Festival d'Anjou :
QU'EST-IL ARRIVE A BETTE DAVIS ET JOAN CRAWFORD de Jean Marbœuf
Metteur en scène Michel Fau
Avec Michel Fau et Amanda Lear
le mardi 7 juin à 21h30 à Doué la Fontaine

Séance Ciné Classique en collaboration avec Cinéma Parlant et le Festival D'Anjou


QU'EST-IL ARRIVÉ À BABY JANE ?

de Robert Aldrich

avec Bette Davis, Joan Crawford, Victor Buono
USA - 1962 - 2h14 - VOST

Au temps du cinéma muet, "Baby" Jane est une grande star, une des premières enfants prodiges. Sa soeur Blanche, timide et réservée, reste dans l'ombre. Dans les années 30, les rôles sont inversés, Blanche est une grande vedette, Jane est oubliée. Désormais, bien des années après, elles vivent en commun une double névrose. Blanche, victime d'un mystérieux accident, est infirme et semble tout accepter d'une soeur transformée en infirmière sadique qui multiplie les mauvais traitements...

A PROPOS

Robert Aldrich a œuvré dans les grands genres des années 50 comme le western, le film noir ou le film de guerre. A chaque fois, son approche radicale et rebelle a permis la création de classiques comme Bronco Apache et Vera Cruz (1954), En quatrième vitesse (1955) ou Attaque (1956). Mais en 1962, il réalise avec Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? une œuvre totalement inclassable, un film monstrueux dans tous les sens du terme.
A travers cette histoire en huis (presque) clos de l’affrontement de deux sœurs - stars dans leur jeunesse et que le destin fait s'opposer suite a un tragique accident - Aldrich trouve matière à une représentation terrifiante du star system et, plus généralement, de la noirceur des rapports humains. Il inventait avec cette oeuvre l'archétype du film d'horreur psychologique.
Le tournage du film fut aussi propice à développer les très mauvaises vibrations émises par le scénario. En effets, Bette Davis et Joan Crowford - deux immenses vedettes sur le déclin se reflétant clairement dans les personnages qu’elles incarnaient à l’écran – se firent une guerre ouverte devenue légendaire sur le plateau.
Dans ce tourbillon de plus en plus grotesque de haine, d’égoïsme et de glorification de soi,  le film peut se lire comme une attaque en règle d'un système hollywoodien où Aldrich se sentait de plus en plus prisonnier. Baby Jane est donc un film capital, pierre noire et angulaire d'un univers à bout de souffle (un an plus tard le Cléopâtre de  Joseph L. Mankiewicz allait sonner le glas du traditionnel cinéma dit « de studio »).
Malgré sa radicalité et sa noirceur, le film fut un succès. Aldrich fit fortune et réitéra son sujet deux ans plus tard,  avec à nouveau Bette Davis, pour un film moins flamboyant : Chut... Chut, chère Charlotte.
A noter que le tournage tourmenté de Baby Jane est le sujet d'une série anthologique de 2017: Feud de Ryan Murphy et Jaffe Cohen avec Jessica Lange (Joan Crawford), Susan Sarandon (Bette Davis).