ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
C’est à la fois une fable sociale sur l’enfance et une leçon de cinéma, un peu l’équivalent aujourd’hui de ce que fut, dans le cinéma britannique, Kes de Ken Loach il y a plus de 40 ans, devenu depuis un classique. Un film qui parlait lui aussi d’adolescence incomprise et d’animaux. Clio Barnard, réalisatrice issue du documentaire, adopte le point de vue d’Arbor, gamin hyperactif dont la « pathologie » le fait exclure du système éducatif et scolaire, en même temps qu’elle lui donne une place de choix dans la marginalité délinquante : avec son pote Swifty, également ostracisé, pour son appartenance ethnique présumée (un « Gitan ») comme pour sa différence physique (un léger surpoids), ils vont se placer sous la coupe de Kitten (« chaton » en anglais), ferrailleur aux manières frustes qui donne son titre au film. L’image est baignée dans une grisaille brumeuse, industrielle et étrangement poétique, tandis que la tragédie se noue. Pour la cinéaste Clio Barnard, ce talent de plasticienne n’est jamais synonyme d’esthétisme gratuit : ses personnages ont une puissance d’émotion hallucinante, qu’il s’agisse des deux jeunes protagonistes, inoubliables de justesse et de violence candide, ou des adultes, y compris l’énigmatique « géant » (Sean Gilder), dont on découvre in extremis la part d’humanité.
N. T. Binh (Le Figaro)
Avant-première spéciale
lundi 16 décembre
2013 à 20h15
Avant le début du film, un bonus d’environ 10 minutes permettra de
revivre le festival de Dinard : entretien lors du festival avec les deux
jeunes acteurs du film, images de la cérémonie de remise des prix, et
interview exclusive de la réalisatrice
LE GÉANT ÉGOISTE
de Clio Barnard
Avec Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder
Angleterre - 2013 - 1h31 - Version originale sous titrée - Label Europa Cinémas Cannes 2013
Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés.
Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger.
L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?
https://www.facebook.com/SelfishGiantFilm
A PROPOS
C’est à la fois une fable sociale sur l’enfance et une leçon de cinéma, un peu l’équivalent aujourd’hui de ce que fut, dans le cinéma britannique, Kes de Ken Loach il y a plus de 40 ans, devenu depuis un classique. Un film qui parlait lui aussi d’adolescence incomprise et d’animaux. Clio Barnard, réalisatrice issue du documentaire, adopte le point de vue d’Arbor, gamin hyperactif dont la « pathologie » le fait exclure du système éducatif et scolaire, en même temps qu’elle lui donne une place de choix dans la marginalité délinquante : avec son pote Swifty, également ostracisé, pour son appartenance ethnique présumée (un « Gitan ») comme pour sa différence physique (un léger surpoids), ils vont se placer sous la coupe de Kitten (« chaton » en anglais), ferrailleur aux manières frustes qui donne son titre au film. L’image est baignée dans une grisaille brumeuse, industrielle et étrangement poétique, tandis que la tragédie se noue. Pour la cinéaste Clio Barnard, ce talent de plasticienne n’est jamais synonyme d’esthétisme gratuit : ses personnages ont une puissance d’émotion hallucinante, qu’il s’agisse des deux jeunes protagonistes, inoubliables de justesse et de violence candide, ou des adultes, y compris l’énigmatique « géant » (Sean Gilder), dont on découvre in extremis la part d’humanité.
N. T. Binh (Le Figaro)