ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

ENZO - Ciné Cosy - 2025-06-27

Ciné Cosy - vendredi 27 juin à 13h15

ENZO de Laurent Cantet & Robin Campillo

PRIMITIFS (SASQUATCH SUNSET) - Séance spéciale / Austin Days - 2025-07-04

Séance spéciale / Austin Days - vendredi 04 juillet à 20h00

PRIMITIFS (SASQUATCH SUNSET) de David & Nathan Zellner

I LOVE PERU - Ciné Cosy - 2025-07-11

Ciné Cosy - vendredi 11 juillet à 13h15

I LOVE PERU de Hugo David & Raphaël Quenard

20 000 ESPÈCES D'ABEILLES - Estibaliz Urresola Solaguren

A PROPOS

Les films qui mettent en scène des histoires de vacances en famille peuplent le cinéma. En l’occurrence, 20 000 espèces d’abeilles relate quelques jours d’été d’une mère de famille et ses trois enfants dans la demeure de sa propre mère en Espagne. Toute le famille se prépare à un baptême, en dépit du fait que la statut de Saint-Jean a disparu et qu’il faut se mettre à sa recherche dans les fonds de la rivière. Les tantes, la grand-mère, les cousins se préparent à l’heureux évènement, pendant que la mère s’enferme dans l’atelier laissé par son père dans le but de créer une sculpture qui lui permettra de devenir enseignante en arts plastiques à Bayonne.
Raconté de cette manière, le film pourrait sembler d’une terrible banalité. En réalité, la fiction s’attache autour du portrait de la petite fille, surnommée Cocó, qui, à la croisée des abeilles, s’interroge sur son identité sexuelle. C’est là que commence le merveilleux. Bien sûr, les longs-métrages sur la question du genre deviennent nombreux dans les programmations des distributeurs, sauf qu’ici le traitement privilégie la douceur, la subtilité et la sensibilité du regard de cette jeune fille. Estibaliz Urresola Solaguren met beaucoup de pudeur et d’amour dans ce portrait de famille, refusant les excès du mélodrame. La réalisatrice donne à ce récit feutré et intime toute sa sensibilité féminine au service de personnages qui se révèlent peu à peu au contact les uns des autres. Chacune des personnes est engagée dans une construction identitaire où l’enjeu majeur est de donner un sens à son existence et s’assumer dans ses désirs profonds.
La mise en scène choisie est très épurée, voire académique. La réalisatrice ne multiplie par les effets de style avec sa caméra, privilégiant la sincérité des dialogues. Certes, des longueurs s’invitent dans le film, mais elles semblent au service d’une fiction où les détails offrent aux personnages les supports à leur puissance narrative. Il serait inconvenant d’ignorer dans ce papier le rôle des abeilles qui constituent une activité familiale majeure, se transmettant de mères en filles. Le rôle de la reine, des ouvrières et des mâles est décrit avec grande efficacité, tout en permettant un lien absolument pas artificiel entre leur activité et ce qui se joue au cœur de la famille. La grande tante qui s’occupe des ruches apparaît peu à peu comme le moteur essentiel de la révélation identitaire des uns et des autres. Là où l’on pourrait penser qu’elle serait un frein à la modernité, elle devient la passeuse de transformation de soi.
Récompensé par de multiples nominations aux Premios Goya, 20 000 espèces d’abeilles constitue une véritable surprise sur les écrans. On aurait pu espérer une distribution plus large pour cette œuvre sincère au plus près des tourments et des joies de toutes les familles du monde.
Laurent Cambon (avoiralire.com)

Soirée rencontre
lundi 25 mars 2024 à 20h00

En présence de LEXIE, historienne de l'art et une militante trans, autrice du livre Une histoire de genres, guide pour comprendre et défendre les transidentités, Marabout 2021

Soirée organisée dans le cadre du festival Les Chants d'Amours en collaboration avec Quazar, le Centre LGBTI+ d'Angers


20 000 ESPÈCES D'ABEILLES

de Estibaliz Urresola Solaguren

avec Sofía Otero, Patricia López Arnaiz, Ane Gabarain
ESPAGNE - 2023 - 2h08 - VOST - Ours d'Argent de la meilleure interprétation Berlin 2023

Cocó, huit ans, a bien du mal à savoir qui elle est. Au cours d’un été passé parmi les ruches du Pays Basque, elle éveille sa singularité au sein des femmes de sa famille, elles-mêmes en proie au doute. Dans un monde où il existe 20 000 espèces d’abeilles différentes, il existe forcément une identité qui corresponde à Cocó…
https://jour2fete.com/film/20-000-especes-dabeilles/

A PROPOS

Les films qui mettent en scène des histoires de vacances en famille peuplent le cinéma. En l’occurrence, 20 000 espèces d’abeilles relate quelques jours d’été d’une mère de famille et ses trois enfants dans la demeure de sa propre mère en Espagne. Toute le famille se prépare à un baptême, en dépit du fait que la statut de Saint-Jean a disparu et qu’il faut se mettre à sa recherche dans les fonds de la rivière. Les tantes, la grand-mère, les cousins se préparent à l’heureux évènement, pendant que la mère s’enferme dans l’atelier laissé par son père dans le but de créer une sculpture qui lui permettra de devenir enseignante en arts plastiques à Bayonne.
Raconté de cette manière, le film pourrait sembler d’une terrible banalité. En réalité, la fiction s’attache autour du portrait de la petite fille, surnommée Cocó, qui, à la croisée des abeilles, s’interroge sur son identité sexuelle. C’est là que commence le merveilleux. Bien sûr, les longs-métrages sur la question du genre deviennent nombreux dans les programmations des distributeurs, sauf qu’ici le traitement privilégie la douceur, la subtilité et la sensibilité du regard de cette jeune fille. Estibaliz Urresola Solaguren met beaucoup de pudeur et d’amour dans ce portrait de famille, refusant les excès du mélodrame. La réalisatrice donne à ce récit feutré et intime toute sa sensibilité féminine au service de personnages qui se révèlent peu à peu au contact les uns des autres. Chacune des personnes est engagée dans une construction identitaire où l’enjeu majeur est de donner un sens à son existence et s’assumer dans ses désirs profonds.
La mise en scène choisie est très épurée, voire académique. La réalisatrice ne multiplie par les effets de style avec sa caméra, privilégiant la sincérité des dialogues. Certes, des longueurs s’invitent dans le film, mais elles semblent au service d’une fiction où les détails offrent aux personnages les supports à leur puissance narrative. Il serait inconvenant d’ignorer dans ce papier le rôle des abeilles qui constituent une activité familiale majeure, se transmettant de mères en filles. Le rôle de la reine, des ouvrières et des mâles est décrit avec grande efficacité, tout en permettant un lien absolument pas artificiel entre leur activité et ce qui se joue au cœur de la famille. La grande tante qui s’occupe des ruches apparaît peu à peu comme le moteur essentiel de la révélation identitaire des uns et des autres. Là où l’on pourrait penser qu’elle serait un frein à la modernité, elle devient la passeuse de transformation de soi.
Récompensé par de multiples nominations aux Premios Goya, 20 000 espèces d’abeilles constitue une véritable surprise sur les écrans. On aurait pu espérer une distribution plus large pour cette œuvre sincère au plus près des tourments et des joies de toutes les familles du monde.
Laurent Cambon (avoiralire.com)