TORI ET LOKITA - Jean Pierre & Luc Dardenne

A PROPOS

Tori et Lokita sont des battants. Cette adolescente camerounaise et cet enfant du Bénin, qui se sont rencontrés sur un bateau de migrants clandestins, ont uni leur force pour survivre dans un univers plutôt hostile et qui ne leur fait guère de cadeaux. Ils se présentent comme frère et sœur aux personnes qu’ils croisent, comme pour créer un nouveau lien familial, complémentaire de leur amitié solide. Luc et Jean-Pierre Dardenne, pour leur neuvième film présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, sont fidèles à leur univers et leur style épuré, sans fioritures esthétiques ni pathos. Comme dans Le silence de Lorna et La fille inconnue, ils abordent la situation précaire des migrants, un thème récurrent de leur œuvre depuis La promesse, qui les révéla en 1996. Tori et Lokita ont la même obstination à régulariser leur situation que l’adolescente de Rosetta quand elle cherchait un emploi, ou l’épouse de l’ouvrier qui voulait préserver celui de son mari dans Deux jours, une nuit
On retrouve un suspense dramatique et psychologique, où des personnages traduisent leur désarroi face à une situation qu’ils jugent urgente, à l’image des protagonistes de L’enfant ou Le jeune Ahmed. Et les deux réalisateurs, à l’instar d’un Ken Loach en Angleterre, restent maîtres dans la peinture d’enfants ou adolescents de classe populaire rongés par une obsession et ou un secret. C’était bien sûr le cas de Rosetta ou du jeune Ahmed mais aussi de l’apprenti dans Le fils ou l’enfant dans Le gamin au vélo. Tourné en Belgique dans la région du Liège et du Condroz, Tori et Lokita permet également de retrouver presque toute l’équipe technique et artistique des œuvres antérieures des Dardenne. Et aux jeunes non-professionnels (épatants), le casting mêle des acteurs expérimentés comme l’excellent Marc Zinga
« Notre plus cher désir est qu’à la fin du film le spectateur et la spectatrice qui auront ressenti une profonde empathie pour ces deux jeunes exilés et leur indéfectible amitié, éprouvent aussi un sentiment de révolte contre l’injustice qui règne dans nos sociétés », ont déclaré Jean-Pierre et Luc Dardenne dans le dossier de presse. D’aucuns ne manqueront pas de reprocher aux réalisateurs scénaristes de se répéter et il est vrai que l’effet de surprise ne joue plus véritablement. Tori et Lokita n’en demeure pas moins une œuvre forte. Les réalisateurs parviennent toujours à entretenir une réelle complicité avec la caméra et capter l’attention du public avec une économie de moyens louable, notamment dans les scènes à tonalité de film policier, tout en véhiculant leur propos humaniste sans didactisme ni lourdeur. Tori et Lokita est donc pleinement cohérent dans leur filmographie et les fans des frères Dardenne ne devraient pas être déçus.
Gérard Crespo (avoiralire.com)

Avant-première
vendredi 30 septembre 2022 à 20h00

En présence de Luc Dardenne, réalisateur

Soirée organisée en collaboration avec l'association Cinéma Parlant


TORI ET LOKITA

de Jean Pierre & Luc Dardenne

avec Pablo Schils, Joely Mbundu, Alban Ukaj
BELGIQUE - 2022 - 1h28

Aujourd'hui en Belgique, un jeune garçon et une adolescente venus seuls d'Afrique opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil.
http://diaphana.fr/film/tori-et-lokita/

A PROPOS

Tori et Lokita sont des battants. Cette adolescente camerounaise et cet enfant du Bénin, qui se sont rencontrés sur un bateau de migrants clandestins, ont uni leur force pour survivre dans un univers plutôt hostile et qui ne leur fait guère de cadeaux. Ils se présentent comme frère et sœur aux personnes qu’ils croisent, comme pour créer un nouveau lien familial, complémentaire de leur amitié solide. Luc et Jean-Pierre Dardenne, pour leur neuvième film présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, sont fidèles à leur univers et leur style épuré, sans fioritures esthétiques ni pathos. Comme dans Le silence de Lorna et La fille inconnue, ils abordent la situation précaire des migrants, un thème récurrent de leur œuvre depuis La promesse, qui les révéla en 1996. Tori et Lokita ont la même obstination à régulariser leur situation que l’adolescente de Rosetta quand elle cherchait un emploi, ou l’épouse de l’ouvrier qui voulait préserver celui de son mari dans Deux jours, une nuit
On retrouve un suspense dramatique et psychologique, où des personnages traduisent leur désarroi face à une situation qu’ils jugent urgente, à l’image des protagonistes de L’enfant ou Le jeune Ahmed. Et les deux réalisateurs, à l’instar d’un Ken Loach en Angleterre, restent maîtres dans la peinture d’enfants ou adolescents de classe populaire rongés par une obsession et ou un secret. C’était bien sûr le cas de Rosetta ou du jeune Ahmed mais aussi de l’apprenti dans Le fils ou l’enfant dans Le gamin au vélo. Tourné en Belgique dans la région du Liège et du Condroz, Tori et Lokita permet également de retrouver presque toute l’équipe technique et artistique des œuvres antérieures des Dardenne. Et aux jeunes non-professionnels (épatants), le casting mêle des acteurs expérimentés comme l’excellent Marc Zinga
« Notre plus cher désir est qu’à la fin du film le spectateur et la spectatrice qui auront ressenti une profonde empathie pour ces deux jeunes exilés et leur indéfectible amitié, éprouvent aussi un sentiment de révolte contre l’injustice qui règne dans nos sociétés », ont déclaré Jean-Pierre et Luc Dardenne dans le dossier de presse. D’aucuns ne manqueront pas de reprocher aux réalisateurs scénaristes de se répéter et il est vrai que l’effet de surprise ne joue plus véritablement. Tori et Lokita n’en demeure pas moins une œuvre forte. Les réalisateurs parviennent toujours à entretenir une réelle complicité avec la caméra et capter l’attention du public avec une économie de moyens louable, notamment dans les scènes à tonalité de film policier, tout en véhiculant leur propos humaniste sans didactisme ni lourdeur. Tori et Lokita est donc pleinement cohérent dans leur filmographie et les fans des frères Dardenne ne devraient pas être déçus.
Gérard Crespo (avoiralire.com)