ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Le documentaire Steve McQueen : The Man & Le Mans revient donc sur la préparation et le tournage du célèbre chef-d’œuvre de Lee Katzin (et officieusement John Sturges). Les deux coréalisateurs, Gabriel Clarke et John McKenna, ne sont pas novices en la matière. Férus de sport automobile, ils avaient déjà conjointement signé il y a cinq ans, When Playboys Ruled the World, centré sur les pilotes James Hunt (Formule 1) et Barry Sheene (moto). Voiture et icône, c’est exactement ce que l(on retrouve au cœur de Steve McQueen : The Man & Le Mans.0gPeVfoGrand passionné qu’il était de courses automobiles et admiratif de la noblesse d’un sport qu’il tenait en très haute estime, Steve McQueen chérissait depuis des années un projet de film sur ce sport qui lui procurait de puissantes doses d’adrénaline, auxquelles il était accroc. Doublé par John Frankenheimer et son Grand-Prix, c’est un Steve McQueen passablement énervé, qui a réagi dans la foulée. Via sa société Solar Productions, et en partenariat avec Center Cinema Films, le comédien-producteur-star-nabab lança Le Mans, film sur la mythique course française à la renommée et au prestige mondial. Sorti en 1971, le long-métrage est aussi formidable que son tournage fut chaotique. Avec Le Mans, Steve McQueen poursuivait un rêve. Offrir au public une expérience, lui faire ressentir une course de l’intérieur, lui faire ressentir ce que peut éprouver un pilote lancé à plus de 300 km/h sur le bitume, placer le spectateur au plus près de l’asphalte, voire à-même la course. L’ultra-réalisme débarrassé de toutes les « conneries » hollywoodiennes, voilà ce que chassait le McQueen acteur/producteur avec ce film-hommage à cet univers qu’il aimait passionnément. Comme il le disait lui-même, il ambitionnait de franchir « le mur du film », de réinventer le cinéma, de faire quelque-chose d’inédit, lui qui « pissait » métaphoriquement et littéralement sur le Grand Prix de Frankenheimer (il urinait réellement par la fenêtre sur le balcon de son voisin du dessous, James Garner, héros du film concurrent qui lui avait chipé son rêve d’être le premier). Mais Hollywood voulait une histoire d’amour, McQueen voulait une histoire de voitures, de la course, du réalisme. Hollywood voulait un produit qui rapporterait beaucoup d’argent, McQueen voulait rendre un hommage vibrant et définitif sur le sujet. Forcément, les tensions n’ont pas mis longtemps à arriver, quand le tournage a commencé à s’éterniser sans scénario d’écrit, quand le budget a commencé à exploser, quand le maître à bord ne pouvait plus faire aux « envies » de sa star…McQueen-and-Chad-feat-imageSur la foi d’un travail de collecte de documents impressionnants, et avec des archives exceptionnelles, dont certaines inédites à ce jour, les réalisateurs Gabriel Clarke et John McKenna dressent, ni plus ni moins, que le portrait fascinant d’un homme submergé par ses rêves, par ses nobles intentions de passionné, mais aussi par son égo, son intransigeance, sa folie obsessionnelle de la perfection et du bien-faire. Sur Le Mans, Steve McQueen a perdu beaucoup, et s’est un peu perdu lui-même. Sa brouille avec le réalisateur John Sturges (remplacé par Katzin), résonnera par la suite, lorsque McQueen se brouillera pour les mêmes raisons avec Sam Peckinpah sur Guet-apens. Le Mans marque un tournant dans la carrière de l’acteur mythique. Et ce documentaire captivant explique en détails, pourquoi. Il le fait avec un sens de la narration formidable (on se croirait dans un thriller), et narre le récit d’un chaos, celui d’un tournage dominé par une épée de Damoclès. Une épée qui s’appelait Steve McQueen, et ses envies louables mais excessives. Probablement l’un des documentaires les plus fabuleux de l’année, véritable joyau pour cinéphile, mais pas seulement, Steve McQueen : The Man & Le Mans est un drame, la tragédie d’un homme dévoré par sa quête. Très accessible, ludique, brillamment construit, en plus d’être visuellement splendide, cette plongée dans l’histoire du cinéma et dans l’ombre d’une icône, est un régal de chaque instant, et l’occasion de redécouvrir autrement un chef-d’œuvre du cinéma, tout en comprenant pourquoi il en est un.
Mondocine.net
Soirée rencontre
lundi 18 janvier
2016 à 20h15
Suivi d'une rencontre avec Didier Jeudy, peintre dessinateur spécialisé dans les tableaux figuratifs ayant comme sujet l'automobile
STEVE MC QUEEN - THE MAN AND LE MANS
de John McKenna, Gabriel Clarke
Film documentaire
USA - ANGLETERRE - 2014 - 1H52 - Version originale sous-titrée
Un documentaire qui retrace l’histoire d’amour entre le célèbre acteur Steve McQueen et la non moins célèbre course automobile des 24 heures du Mans est en cours de production. On y retrouvera des images des 24 heures du Mans 2014 ainsi que des images inédites de Steve McQueen fournies par son fils Chad McQueen.
http://www.marcopolosas.com/movies/steve-mcqueen-the-man-le-mans/
A PROPOS
Le documentaire Steve McQueen : The Man & Le Mans revient donc sur la préparation et le tournage du célèbre chef-d’œuvre de Lee Katzin (et officieusement John Sturges). Les deux coréalisateurs, Gabriel Clarke et John McKenna, ne sont pas novices en la matière. Férus de sport automobile, ils avaient déjà conjointement signé il y a cinq ans, When Playboys Ruled the World, centré sur les pilotes James Hunt (Formule 1) et Barry Sheene (moto). Voiture et icône, c’est exactement ce que l(on retrouve au cœur de Steve McQueen : The Man & Le Mans.0gPeVfoGrand passionné qu’il était de courses automobiles et admiratif de la noblesse d’un sport qu’il tenait en très haute estime, Steve McQueen chérissait depuis des années un projet de film sur ce sport qui lui procurait de puissantes doses d’adrénaline, auxquelles il était accroc. Doublé par John Frankenheimer et son Grand-Prix, c’est un Steve McQueen passablement énervé, qui a réagi dans la foulée. Via sa société Solar Productions, et en partenariat avec Center Cinema Films, le comédien-producteur-star-nabab lança Le Mans, film sur la mythique course française à la renommée et au prestige mondial. Sorti en 1971, le long-métrage est aussi formidable que son tournage fut chaotique. Avec Le Mans, Steve McQueen poursuivait un rêve. Offrir au public une expérience, lui faire ressentir une course de l’intérieur, lui faire ressentir ce que peut éprouver un pilote lancé à plus de 300 km/h sur le bitume, placer le spectateur au plus près de l’asphalte, voire à-même la course. L’ultra-réalisme débarrassé de toutes les « conneries » hollywoodiennes, voilà ce que chassait le McQueen acteur/producteur avec ce film-hommage à cet univers qu’il aimait passionnément. Comme il le disait lui-même, il ambitionnait de franchir « le mur du film », de réinventer le cinéma, de faire quelque-chose d’inédit, lui qui « pissait » métaphoriquement et littéralement sur le Grand Prix de Frankenheimer (il urinait réellement par la fenêtre sur le balcon de son voisin du dessous, James Garner, héros du film concurrent qui lui avait chipé son rêve d’être le premier). Mais Hollywood voulait une histoire d’amour, McQueen voulait une histoire de voitures, de la course, du réalisme. Hollywood voulait un produit qui rapporterait beaucoup d’argent, McQueen voulait rendre un hommage vibrant et définitif sur le sujet. Forcément, les tensions n’ont pas mis longtemps à arriver, quand le tournage a commencé à s’éterniser sans scénario d’écrit, quand le budget a commencé à exploser, quand le maître à bord ne pouvait plus faire aux « envies » de sa star…McQueen-and-Chad-feat-imageSur la foi d’un travail de collecte de documents impressionnants, et avec des archives exceptionnelles, dont certaines inédites à ce jour, les réalisateurs Gabriel Clarke et John McKenna dressent, ni plus ni moins, que le portrait fascinant d’un homme submergé par ses rêves, par ses nobles intentions de passionné, mais aussi par son égo, son intransigeance, sa folie obsessionnelle de la perfection et du bien-faire. Sur Le Mans, Steve McQueen a perdu beaucoup, et s’est un peu perdu lui-même. Sa brouille avec le réalisateur John Sturges (remplacé par Katzin), résonnera par la suite, lorsque McQueen se brouillera pour les mêmes raisons avec Sam Peckinpah sur Guet-apens. Le Mans marque un tournant dans la carrière de l’acteur mythique. Et ce documentaire captivant explique en détails, pourquoi. Il le fait avec un sens de la narration formidable (on se croirait dans un thriller), et narre le récit d’un chaos, celui d’un tournage dominé par une épée de Damoclès. Une épée qui s’appelait Steve McQueen, et ses envies louables mais excessives. Probablement l’un des documentaires les plus fabuleux de l’année, véritable joyau pour cinéphile, mais pas seulement, Steve McQueen : The Man & Le Mans est un drame, la tragédie d’un homme dévoré par sa quête. Très accessible, ludique, brillamment construit, en plus d’être visuellement splendide, cette plongée dans l’histoire du cinéma et dans l’ombre d’une icône, est un régal de chaque instant, et l’occasion de redécouvrir autrement un chef-d’œuvre du cinéma, tout en comprenant pourquoi il en est un.
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