ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Secrets de tournage sur Real (AlloCinéfr)
"Retour aux sources"
Kiyoshi Kurosawa est un réalisateur atypique : ces films sont souvent parfois terrifiants, parfois étranges, mais deux thèmes y reviennent quasiment constamment. Il en va de même pour Real, qui explore la thématique de la mort, de la relation que l'homme entretient avec elle, ainsi que celle des frontières de notre perception du réel, changeantes et divergentes.
"Cinématographie comateuse"
Dans Real, Kurosawa utilise le coma pour faire avancer son intrigue et se libérer des contraintes de la réalité. Procédé bien utile qu'il avait déjà utilisé dans son précédent film Shokuzai (2012) et dans License to live (Ningen gôkaku -1998-).
"Rien à voir"
Kiyoshi Kurosawa n'a aucun lien de parenté avec le génie du cinéma japonais, Akira Kurosawa. Ces deux derniers n'ont, de même, aucune relation de quelque sorte que ce soit avec Ai Kurosawa, mannequin et actrice pornographique japonaise.
"Homonymie : rien à voir (bis)"
Real, avant d'être le titre anglicisé du film de Kurosawa, est un film sur le Real Madrid réalisé en 2005 et produit par l'équipe de foot dont il est question. C'est également un film vidéo de Stephen Krist sorti en 2011, qui questionne le pourquoi de la vie humaine et de ses réalités.
"Adapté mais réécrit"
Kiyoshi Kurosawa a souvent écrit de base le scénario de nombre de ses films. Pour Real, il adapte cependant un roman préexistant, celui de Rokuro Inui, appelé "A Perfect Day for Plesiosaur". C'est d'ailleurs ainsi que la dernière réalisation du cinéaste aurait dû se nommer mais le titre fut changé alors que Kurosawa écrivait le scénario adapté. Il a modifié selon ses dires près de 70% de la nouvelle tout en conservant sa trame principale.
"Un titre irréel"
Dans une interview, on fait remarquer à Kurosawa que son film a un rapport des plus complexes avec la réalité, en complète contradiction avec son titre Real qui laisse à penser qu'il n'y a qu'une seule réalité. Le cinéaste expliqua qu'il n'avait pas voulu garder le titre original du roman "A Perfect Day for Plesiosaur", pensant qu'il embrouillerait trop les spectateurs. Il voulait un titre clair et simple et avait d'abord pensé à "Unreal", mais il changea d'avis après le tournage : son film mettait plus en avant la possibilité que tout peut être réel, a contrario des apparences. "Unreal" devient alors Real.
"I'm back !"
Si l'on a pu voir des films de Kurosawa récemment au cinéma, ce ne sont pourtant pas des longs-métrages originellement destinés au grand écran. En effet, Real est le premier film de fiction pour salles obscures que réalise le cinéaste depuis Tokyo Sonata en 2008. Les deux volets de "Shokuzai", ses dernières productions, sont en réalité une seule et même série télévisée dont la qualité l'amena à être distribuée au cinéma. C'est donc la première fois depuis 5 ans que Kurosawa reprend sa place de réalisateur de cinéma.
"Acteurs prometteurs"
Takeru Sato et Haruka Ayase, qui incarnent le couple du film, sont deux jeunes acteurs encore inconnus du public occidental. Sato s'est fait connaître des spectateurs japonais au travers de la série "Rurôni Kenshin: Densetsu no Saigo-hen" et c'est la production qui a proposé à Kurosawa de le prendre pour le rôle principal. Ayase est une actrice de drama et de films japonais qui a fait ses débuts comme idole : elle est très appréciée du public nippon mais est encore majoritairement inconnu en Occident. Kurosawa a par ailleurs remercié ces deux comédiens pour leur patience vis-à-vis de la complexité de leur personnage et de l'univers dans lequel ils évoluaient.
"Les deux chouchous"
Jô Odagiri et Kyoko Koizumi, la muse des films de Kurosawa, sont de nouveau inscrits au générique d'un de ses films. On avait pu voir le premier dans Jellyfish, en 2003, alors que la seconde jouait dans les deux Shokuzai ainsi que dans Tokyo Sonata.
"L'amour selon Kurosawa"
"L’adaptation de ce roman a été pour moi une sorte de défi, car comment filmer à
l’intérieur du coeur ?" a dit le réalisateur. Il tenait à traduire un amour fort entre les deux personnages mais surtout un amour mystérieux, qui était constamment à la frontière de l'irréel. Kurosawa dut remanier la structure du roman orignal pour pouvoir l'adapter au cinéma mais a tenté d'en garder le charme intrinsèque qui se dégageait de la relation amoureuse des deux protagonistes.
"Et joyeuse Saint Valentin !"
Alors que Kurosawa s'intéressait depuis une dizaine d'années à la figure de la famille au travers de ses films, il revient à celle du couple dans Real, comme il l'avait fait dans Kairo. Aussi, comme dans ce dernier, si l'homme se démène au départ, c'est finalement la femme qui le sortira de son enlisement pour aller vers un possible bonheur. Son personnage masculin est un pessimiste mais l'issue du film se veut positiviste.
"Manga VS cinéma"
Real fait du manga un thème central de l'intrigue, d'un point de vue narratif. Kurosawa lui a donné une telle importance après avoir rencontré plusieurs mangaka (dessinateurs de manga) qui voulaient leur dessin le plus réaliste possible et qui souhaitaient aussi faire du cinéma qu'ils considéraient comme une captation du réel. Cette idée interpella le réalisateur qui ne voyait pas dans le procédé cinématographique une extraction de la réalité : il voulut alors mettre en scène ces dessinateurs et leur production qui finissaient par confondre réel et irréel.
"Tourner nulle part"
Si la majorité des films de Kurosawa se déroule à Tokyo ou dans sa périphérie, ce n'est pas tant parce que le réalisateur tient à traduire cette jungle urbaine à l'écran, mais plus parce qu'il aime filmer des lieux neutres, sur lesquels nous n'aurions pas d'a priori et qui joueraient sur leur banalité. Cette volonté de filmer "nulle part" est devenue pour les producteurs filmer "n'importe où", ce qui revient souvent à rester à Tokyo. Seulement, pour Real, le cinéaste est parvenu à insérer une note de mystère sur la location de l'île qui revient à plusieurs reprises dans le film. Dans l'oeuvre originale, il s'agit d'Okinawa, mais Kurosawa a voulu un lieu moins reconnaissable, presque abstrait, sur lequel le public s'interrogerait. Il s'est ainsi rapproché de son idée de tourner nulle part puisque personne ne se doute de la location de cette île.
"Et le numérique ?"
Plus que dans ses précédents long-métrages, les effets spéciaux tiennent une place importante dans l'esthétisme du film. Le plésiosaure relevait même du défi, nécessitant une animation qui ne dénote pas avec les décors réels des personnages. Passionné par les nouvelles technologies numériques, Kurosawa aime à les tester dans ses réalisations. Le budget de Real et les besoins imposés par le scénario l'ont ici amené à se servir plus allègrement de techniques récentes et de meilleure qualité.
"Repéré mais boudé"
Real dans sa sélection (il était malgré tout présent sur le Marché du Film) alors que Tokyo Sonata avait été présenté à Un Certain Regard, le film fut présenté au festival international du film de Toronto ainsi qu'à celui de New York.
"Roomi, le manga du film"
Atsumi, l'héroïne de Real, laisse, en tombant dans le coma, son manga, "Roomi", inachevé. Les premières planches de ce manga ont été spécialement éditées en France, dans une optique de communication trans-média. Cela permettra selon le distributeur Condor de prolonger le récit et de jouer avec le spectateur : il pourra chercher lui-même dans le manga les raisons de la tenative de suicide d'Astumi et découvrir ce que cachent ces quelques planches.
Avant première
lundi 10 mars
2014 à 20h15
précédé d'une interview vidéo du réalisateur
REAL
de Kiyoshi Kurosawa
Avec Takeru Sato, Haruka Ayase, Jô Odagiri
Japon - 2012 - 2h07 - Version originale sous-titrée
Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte insensé, d'autant qu'ils s'aimaient passionnément. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l'inconscient de sa compagne. Mais le système l'envoie-t-il vraiment là où il croit ?
http://www.vo-st.fr/distribution
A PROPOS
Secrets de tournage sur Real (AlloCinéfr)
"Retour aux sources"
Kiyoshi Kurosawa est un réalisateur atypique : ces films sont souvent parfois terrifiants, parfois étranges, mais deux thèmes y reviennent quasiment constamment. Il en va de même pour Real, qui explore la thématique de la mort, de la relation que l'homme entretient avec elle, ainsi que celle des frontières de notre perception du réel, changeantes et divergentes.
"Cinématographie comateuse"
Dans Real, Kurosawa utilise le coma pour faire avancer son intrigue et se libérer des contraintes de la réalité. Procédé bien utile qu'il avait déjà utilisé dans son précédent film Shokuzai (2012) et dans License to live (Ningen gôkaku -1998-).
"Rien à voir"
Kiyoshi Kurosawa n'a aucun lien de parenté avec le génie du cinéma japonais, Akira Kurosawa. Ces deux derniers n'ont, de même, aucune relation de quelque sorte que ce soit avec Ai Kurosawa, mannequin et actrice pornographique japonaise.
"Homonymie : rien à voir (bis)"
Real, avant d'être le titre anglicisé du film de Kurosawa, est un film sur le Real Madrid réalisé en 2005 et produit par l'équipe de foot dont il est question. C'est également un film vidéo de Stephen Krist sorti en 2011, qui questionne le pourquoi de la vie humaine et de ses réalités.
"Adapté mais réécrit"
Kiyoshi Kurosawa a souvent écrit de base le scénario de nombre de ses films. Pour Real, il adapte cependant un roman préexistant, celui de Rokuro Inui, appelé "A Perfect Day for Plesiosaur". C'est d'ailleurs ainsi que la dernière réalisation du cinéaste aurait dû se nommer mais le titre fut changé alors que Kurosawa écrivait le scénario adapté. Il a modifié selon ses dires près de 70% de la nouvelle tout en conservant sa trame principale.
"Un titre irréel"
Dans une interview, on fait remarquer à Kurosawa que son film a un rapport des plus complexes avec la réalité, en complète contradiction avec son titre Real qui laisse à penser qu'il n'y a qu'une seule réalité. Le cinéaste expliqua qu'il n'avait pas voulu garder le titre original du roman "A Perfect Day for Plesiosaur", pensant qu'il embrouillerait trop les spectateurs. Il voulait un titre clair et simple et avait d'abord pensé à "Unreal", mais il changea d'avis après le tournage : son film mettait plus en avant la possibilité que tout peut être réel, a contrario des apparences. "Unreal" devient alors Real.
"I'm back !"
Si l'on a pu voir des films de Kurosawa récemment au cinéma, ce ne sont pourtant pas des longs-métrages originellement destinés au grand écran. En effet, Real est le premier film de fiction pour salles obscures que réalise le cinéaste depuis Tokyo Sonata en 2008. Les deux volets de "Shokuzai", ses dernières productions, sont en réalité une seule et même série télévisée dont la qualité l'amena à être distribuée au cinéma. C'est donc la première fois depuis 5 ans que Kurosawa reprend sa place de réalisateur de cinéma.
"Acteurs prometteurs"
Takeru Sato et Haruka Ayase, qui incarnent le couple du film, sont deux jeunes acteurs encore inconnus du public occidental. Sato s'est fait connaître des spectateurs japonais au travers de la série "Rurôni Kenshin: Densetsu no Saigo-hen" et c'est la production qui a proposé à Kurosawa de le prendre pour le rôle principal. Ayase est une actrice de drama et de films japonais qui a fait ses débuts comme idole : elle est très appréciée du public nippon mais est encore majoritairement inconnu en Occident. Kurosawa a par ailleurs remercié ces deux comédiens pour leur patience vis-à-vis de la complexité de leur personnage et de l'univers dans lequel ils évoluaient.
"Les deux chouchous"
Jô Odagiri et Kyoko Koizumi, la muse des films de Kurosawa, sont de nouveau inscrits au générique d'un de ses films. On avait pu voir le premier dans Jellyfish, en 2003, alors que la seconde jouait dans les deux Shokuzai ainsi que dans Tokyo Sonata.
"L'amour selon Kurosawa"
"L’adaptation de ce roman a été pour moi une sorte de défi, car comment filmer à
l’intérieur du coeur ?" a dit le réalisateur. Il tenait à traduire un amour fort entre les deux personnages mais surtout un amour mystérieux, qui était constamment à la frontière de l'irréel. Kurosawa dut remanier la structure du roman orignal pour pouvoir l'adapter au cinéma mais a tenté d'en garder le charme intrinsèque qui se dégageait de la relation amoureuse des deux protagonistes.
"Et joyeuse Saint Valentin !"
Alors que Kurosawa s'intéressait depuis une dizaine d'années à la figure de la famille au travers de ses films, il revient à celle du couple dans Real, comme il l'avait fait dans Kairo. Aussi, comme dans ce dernier, si l'homme se démène au départ, c'est finalement la femme qui le sortira de son enlisement pour aller vers un possible bonheur. Son personnage masculin est un pessimiste mais l'issue du film se veut positiviste.
"Manga VS cinéma"
Real fait du manga un thème central de l'intrigue, d'un point de vue narratif. Kurosawa lui a donné une telle importance après avoir rencontré plusieurs mangaka (dessinateurs de manga) qui voulaient leur dessin le plus réaliste possible et qui souhaitaient aussi faire du cinéma qu'ils considéraient comme une captation du réel. Cette idée interpella le réalisateur qui ne voyait pas dans le procédé cinématographique une extraction de la réalité : il voulut alors mettre en scène ces dessinateurs et leur production qui finissaient par confondre réel et irréel.
"Tourner nulle part"
Si la majorité des films de Kurosawa se déroule à Tokyo ou dans sa périphérie, ce n'est pas tant parce que le réalisateur tient à traduire cette jungle urbaine à l'écran, mais plus parce qu'il aime filmer des lieux neutres, sur lesquels nous n'aurions pas d'a priori et qui joueraient sur leur banalité. Cette volonté de filmer "nulle part" est devenue pour les producteurs filmer "n'importe où", ce qui revient souvent à rester à Tokyo. Seulement, pour Real, le cinéaste est parvenu à insérer une note de mystère sur la location de l'île qui revient à plusieurs reprises dans le film. Dans l'oeuvre originale, il s'agit d'Okinawa, mais Kurosawa a voulu un lieu moins reconnaissable, presque abstrait, sur lequel le public s'interrogerait. Il s'est ainsi rapproché de son idée de tourner nulle part puisque personne ne se doute de la location de cette île.
"Et le numérique ?"
Plus que dans ses précédents long-métrages, les effets spéciaux tiennent une place importante dans l'esthétisme du film. Le plésiosaure relevait même du défi, nécessitant une animation qui ne dénote pas avec les décors réels des personnages. Passionné par les nouvelles technologies numériques, Kurosawa aime à les tester dans ses réalisations. Le budget de Real et les besoins imposés par le scénario l'ont ici amené à se servir plus allègrement de techniques récentes et de meilleure qualité.
"Repéré mais boudé"
Real dans sa sélection (il était malgré tout présent sur le Marché du Film) alors que Tokyo Sonata avait été présenté à Un Certain Regard, le film fut présenté au festival international du film de Toronto ainsi qu'à celui de New York.
"Roomi, le manga du film"
Atsumi, l'héroïne de Real, laisse, en tombant dans le coma, son manga, "Roomi", inachevé. Les premières planches de ce manga ont été spécialement éditées en France, dans une optique de communication trans-média. Cela permettra selon le distributeur Condor de prolonger le récit et de jouer avec le spectateur : il pourra chercher lui-même dans le manga les raisons de la tenative de suicide d'Astumi et découvrir ce que cachent ces quelques planches.