ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
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Par l’accumulation de plans séquences où les acteurs restent murés dans le silence, Quelques heures de printemps se glisse dans les pas de Je ne suis pas là pour être aimé en se faisant le témoin d’une relation parent-enfant conflictuelle. Ici, les seuls contacts entre la mère et le fils se font par violentes engueulades suivies d’un souverain dédain. Toutefois, par la grâce du jeu intériorisé des acteurs (magnifique Hélène Vincent qui mériterait bien un César de la meilleure actrice pour sa prestation), le spectateur ressent toutes les contradictions de ces êtres dont le corps semble vouloir exprimer l’amour, avant que les mots ne se transforment en piques assassines. Véritable corrida du sentiment, Quelques heures de printemps est donc une brillante passe d’armes entre deux êtres blessés par la vie, avant que le cinéaste n’évoque le thème de la maladie et du suicide assisté.
Evitant le film à thèse qui ferait les beaux jours des soirées télé, Stéphane Brizé ne se sert de cette originalité suisse – un grand malade peut organiser son suicide, accompagné par un personnel médical qualifié – que comme élément déclencheur d’un rapprochement, même furtif, entre ce fils et sa mère. Alors que le cinéaste courait le risque de tomber dans le mélo lacrymal, il parvient à échapper à cet écueil par un sens de l’épure qui faisait déjà toute la force de Mademoiselle Chambon. D’une écriture limpide, le long-métrage s’achève dans une quiétude qui parvient à réconcilier la mort et la vie en un seul plan, laissant ainsi le spectateur avec un sentiment d’accomplissement salvateur. Rares sont les films qui parviennent à changer le rapport du spectateur à l’existence. Quelques heures de printemps se place ainsi à quelques encablures de l’œuvre immense d’Ingmar Bergman. Et ce n’est pas le moindre des compliments.
Virgile Dumez (avoir-alire.com)
Avant première
jeudi 30 août
2012 à 20h00
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QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS
de Stéphane Brizé
avec Vincent Lindon, Hélène Vincent, Emmanuelle Seigner
France - 2012 - 1h48
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http://diaphana.fr/film/quelques-heures-de-printemps
A PROPOS
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Par l’accumulation de plans séquences où les acteurs restent murés dans le silence, Quelques heures de printemps se glisse dans les pas de Je ne suis pas là pour être aimé en se faisant le témoin d’une relation parent-enfant conflictuelle. Ici, les seuls contacts entre la mère et le fils se font par violentes engueulades suivies d’un souverain dédain. Toutefois, par la grâce du jeu intériorisé des acteurs (magnifique Hélène Vincent qui mériterait bien un César de la meilleure actrice pour sa prestation), le spectateur ressent toutes les contradictions de ces êtres dont le corps semble vouloir exprimer l’amour, avant que les mots ne se transforment en piques assassines. Véritable corrida du sentiment, Quelques heures de printemps est donc une brillante passe d’armes entre deux êtres blessés par la vie, avant que le cinéaste n’évoque le thème de la maladie et du suicide assisté.
Evitant le film à thèse qui ferait les beaux jours des soirées télé, Stéphane Brizé ne se sert de cette originalité suisse – un grand malade peut organiser son suicide, accompagné par un personnel médical qualifié – que comme élément déclencheur d’un rapprochement, même furtif, entre ce fils et sa mère. Alors que le cinéaste courait le risque de tomber dans le mélo lacrymal, il parvient à échapper à cet écueil par un sens de l’épure qui faisait déjà toute la force de Mademoiselle Chambon. D’une écriture limpide, le long-métrage s’achève dans une quiétude qui parvient à réconcilier la mort et la vie en un seul plan, laissant ainsi le spectateur avec un sentiment d’accomplissement salvateur. Rares sont les films qui parviennent à changer le rapport du spectateur à l’existence. Quelques heures de printemps se place ainsi à quelques encablures de l’œuvre immense d’Ingmar Bergman. Et ce n’est pas le moindre des compliments.
Virgile Dumez (avoir-alire.com)