ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

PRIMITIFS (SASQUATCH SUNSET) - Séance spéciale / Austin Days - 2025-07-04

Séance spéciale / Austin Days - vendredi 04 juillet à 20h00

PRIMITIFS (SASQUATCH SUNSET) de David & Nathan Zellner

I LOVE PERU - Ciné Cosy - 2025-07-11

Ciné Cosy - vendredi 11 juillet à 13h15

I LOVE PERU de Hugo David & Raphaël Quenard

PARASITE - Bong Joon-Ho

A PROPOS

Le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho signe son chef d'oeuvre, une comédie noire qui emporte tout sur son passage. 
 
L’an passé, la Palme d’or avait été remise à «Une Affaire de famille» du réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda, film qui suivait déjà des oubliés de la société, arnaqueurs à la petite semaine qui survivaient tant bien que mal et avec beaucoup d’amour partagé. Le point de départ du nouveau film du Sud-Coréen Bong Joon-ho est presque similaire, preuve s’il en était nécessaire que le modèle ultra-libéral imposé au monde entier produit les mêmes effets dévastateurs en Corée du Sud, au Japon ou ailleurs. 
 
Sauf que l’auteur d’«Okja» n’a pas appelé son film «Une Affaire de famille» mais «Parasite». Les parasites, ce sont les cancrelats de la société qui grouillent dans les bas-fonds de nos villes, des «cafards» que l’homme pressé écrase sans même sans rendre compte. Les parasites, ce sont aussi les ultra-riches qui ne savent rien faire et appellent tout naturellement leur gouvernante en pleine nuit pour qu’elle prépare leur plat de nouilles préféré. Bong Joon-ho avait déjà filmé cette lutte des classes dans «The Host» et surtout «Snowpiercer» mais jamais sa colère ne s’était manifesté avec autant de force et de virtuosité. Le film passe de la comédie sociale à la comédie noire, de la comédie noire au film d’horreur, du film d’horreur au film catastrophe, avec une maitrise et une fluidité incroyable et des scènes vouées à devenir cultes. Bong Joon-ho aime aussi ses personnages et cela se transpire à l'échant. Chaque membre de la famille a son histoire personnelle, ses espoirs et sa personnalité. Les gosses de riches ne sont pas encore totalement corrompus par le pouvoir de l’argent. Le garçonnet communique toujours avec son ancienne gouvernante par SMS, la jeune fille assure à son jeune professeur qu’il ne jurera pas dans le décor. Quant à leurs parents, et c'est aussi là le discours du film, ils ne se rendent pas compte de l'indécence de la situation, qu'ils ont droit de vie et de mort sociale sur leurs employés qu'ils remplacent au pied levé sans sourciller. 
 
Mais les égouts n’ont pas fini de déborder et vont finir engloutir la société toute entière, nous dit l'auteur de «Memories of Murder». D’abord ce seront les pauvres qui finiront sans toit ni plan, quand les riches, eux, seront juste contraints de reporter leur week-end à la campagne. Mais la merde reflue et son odeur chatouillera le nez des puissants avant de leur exploser à la figure. La fin d'une noirceur absolue n'a pas fini de nous hanter. Grand film et, espérons-le, grande Palme. 
 
Yannick Vely (Paris Match)

Avant-première
mardi 4 juin 2019 à 20h30


PARASITE

de Bong Joon-Ho

avec Song Kang-Ho, Sun-kyun Lee, So-Dam Park
COREE DU SUD - 2019 - 2h12 - VOST - Palme d'or Cannes 2019

Toute la famille de Ki-taek est au chômage. Elle s'intéresse particulièrement au train de vie de la richissime famille Park. Mais un incident se produit et les 2 familles se retrouvent mêlées, sans le savoir, à une bien étrange histoire…
http://www.les-bookmakers.com/films/parasite/

A PROPOS

Le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho signe son chef d'oeuvre, une comédie noire qui emporte tout sur son passage. 
 
L’an passé, la Palme d’or avait été remise à «Une Affaire de famille» du réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda, film qui suivait déjà des oubliés de la société, arnaqueurs à la petite semaine qui survivaient tant bien que mal et avec beaucoup d’amour partagé. Le point de départ du nouveau film du Sud-Coréen Bong Joon-ho est presque similaire, preuve s’il en était nécessaire que le modèle ultra-libéral imposé au monde entier produit les mêmes effets dévastateurs en Corée du Sud, au Japon ou ailleurs. 
 
Sauf que l’auteur d’«Okja» n’a pas appelé son film «Une Affaire de famille» mais «Parasite». Les parasites, ce sont les cancrelats de la société qui grouillent dans les bas-fonds de nos villes, des «cafards» que l’homme pressé écrase sans même sans rendre compte. Les parasites, ce sont aussi les ultra-riches qui ne savent rien faire et appellent tout naturellement leur gouvernante en pleine nuit pour qu’elle prépare leur plat de nouilles préféré. Bong Joon-ho avait déjà filmé cette lutte des classes dans «The Host» et surtout «Snowpiercer» mais jamais sa colère ne s’était manifesté avec autant de force et de virtuosité. Le film passe de la comédie sociale à la comédie noire, de la comédie noire au film d’horreur, du film d’horreur au film catastrophe, avec une maitrise et une fluidité incroyable et des scènes vouées à devenir cultes. Bong Joon-ho aime aussi ses personnages et cela se transpire à l'échant. Chaque membre de la famille a son histoire personnelle, ses espoirs et sa personnalité. Les gosses de riches ne sont pas encore totalement corrompus par le pouvoir de l’argent. Le garçonnet communique toujours avec son ancienne gouvernante par SMS, la jeune fille assure à son jeune professeur qu’il ne jurera pas dans le décor. Quant à leurs parents, et c'est aussi là le discours du film, ils ne se rendent pas compte de l'indécence de la situation, qu'ils ont droit de vie et de mort sociale sur leurs employés qu'ils remplacent au pied levé sans sourciller. 
 
Mais les égouts n’ont pas fini de déborder et vont finir engloutir la société toute entière, nous dit l'auteur de «Memories of Murder». D’abord ce seront les pauvres qui finiront sans toit ni plan, quand les riches, eux, seront juste contraints de reporter leur week-end à la campagne. Mais la merde reflue et son odeur chatouillera le nez des puissants avant de leur exploser à la figure. La fin d'une noirceur absolue n'a pas fini de nous hanter. Grand film et, espérons-le, grande Palme. 
 
Yannick Vely (Paris Match)