ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

SOUDAN, SOUVIENS-TOI - Ciné Doc - 2025-06-16

Ciné Doc - lundi 16 juin à 20h00

SOUDAN, SOUVIENS-TOI de Hind Meddeb

DE CHAQUE INSTANT - Ciné Doc - 2025-06-23

Ciné Doc - lundi 23 juin à 20h00

DE CHAQUE INSTANT de Nicolas Philibert

VALEUR SENTIMENTALE - Avant Première - 2025-06-26

Avant Première - jeudi 26 juin à 20h15

VALEUR SENTIMENTALE de Joachim Trier

ENZO - Ciné Cosy - 2025-06-27

Ciné Cosy - vendredi 27 juin à 13h15

ENZO de Laurent Cantet & Robin Campillo

PRIMITIFS - Séance spéciale - 2025-07-04

Séance spéciale - vendredi 04 juillet à 20h00

PRIMITIFS de David & Nathan Zellner

I LOVE PERU - Ciné Cosy - 2025-07-11

Ciné Cosy - vendredi 11 juillet à 13h15

I LOVE PERU de Hugo David & Raphaël Quenard

MADAME DE... - Max Ophüls

A PROPOS

Madame de... est l’un des plus beaux films de la très riche carrière de Max Ophuls. C’est le récit d’un drame intime. Louise, le personnage principal, est d’abord frivole, légère, inconséquente. Elle apprend à ses dépens qu’il est risqué de prendre le monde pour son terrain de jeu, qu’on s’y brûle les ailes. "La femme que j’étais a fait le malheur de celle que je suis devenue", regrette-t-elle lorsque le drame est noué.
C’est avec une grande subtilité que Max Ophuls conduit son récit (adapté d’une nouvelle de Louise de Vilmorin), qui commence comme une comédie légère et s’achève comme un drame antique. Il l’appuie sur le mouvement incessant des boucles d’oreilles qui, circulant entre les personnages, se chargent à chaque fois de sens et reflètent l’évolution de la situation et les sentiments de leurs éphémères possesseurs. L’habile répétition de certaines scènes renforce ce jeu. La structure du film prend ainsi la forme d’une spirale (comme les escaliers qu’Ophuls affectionnait) et la descente des personnages vers le drame se fait de plus en plus inéluctable, et poignante. Elle est d’autant plus fortement ressentie qu’elle se fait dans une apparente légèreté. En effet, toute la mise en scène d’Ophuls vient renforcer son propos. Les mouvements d’appareil, tout en courbe, sont magnifiques de fluidité. Le jeu avec les décors (rideaux, escaliers...) est au service d’une idée récurrente chez le réalisateur allemand : la vie est un théâtre, mais un théâtre réel. Qui l’oublie s’y brûle les ailes.
Pour servir son propos, Ophuls a fait appel à des acteurs exceptionnels. C’est d’abord Danielle Darrieux, à l’apogée de son talent. Elle déploie toute l’ampleur de son extraordinaire sens du jeu, offre une infinité de nuances et fait preuve d’une intense et frémissante sensibilité. Ophuls lui offre d’ailleurs le plus grand rôle de sa carrière, et l’une des plus belles déclarations d’amour jamais réalisée. Ses partenaires ne sont pas en reste. Charles Boyer fait merveille dans le rôle du général ironique, implacable et amoureux de sa femme. Vittorio De Sica, diplomate sensible et attachant, lui offre un excellent contrepoint.
Parfaitement maître de sa mise en scène, secondé par des collaborateurs hors pair, Ophuls réalise ainsi une œuvre magnifique en tout point, à jamais bouleversante.
Marie Bernard (avoiralire.com)

Soirée Rencontre
mardi 22 avril 2025 à 20h00

En présence de Pierre Murat, journaliste à Télérama, auteur du livre "Les films de Danielle Darrieux" aux éditions Télémaque

Vente du livre à l'issue de la séance

Soirée organisée avec la librairie Contact


MADAME DE...

de Max Ophüls

Avec Charles Boyer, Danielle Darrieux, Vittorio De Sica
FRANCE - 1953 - 1h40

Pour régler ses dettes, Madame de... vend à un bijoutier des boucles d'oreilles que son mari, le Général de..., lui a offertes et feint de les avoir perdues. Le Général, prévenu par le bijoutier, les rachète et les offre à une maîtresse qui les revend aussitôt. Le baron Donati les acquiert puis il s'éprend de Madame de... et en gage de son amour lui offre les fameuses boucles d'oreilles. Le parcours de ce bijou aura des conséquences dramatiques.
https://www.acaciasfilms.com/film/6034/

A PROPOS

Madame de... est l’un des plus beaux films de la très riche carrière de Max Ophuls. C’est le récit d’un drame intime. Louise, le personnage principal, est d’abord frivole, légère, inconséquente. Elle apprend à ses dépens qu’il est risqué de prendre le monde pour son terrain de jeu, qu’on s’y brûle les ailes. "La femme que j’étais a fait le malheur de celle que je suis devenue", regrette-t-elle lorsque le drame est noué.
C’est avec une grande subtilité que Max Ophuls conduit son récit (adapté d’une nouvelle de Louise de Vilmorin), qui commence comme une comédie légère et s’achève comme un drame antique. Il l’appuie sur le mouvement incessant des boucles d’oreilles qui, circulant entre les personnages, se chargent à chaque fois de sens et reflètent l’évolution de la situation et les sentiments de leurs éphémères possesseurs. L’habile répétition de certaines scènes renforce ce jeu. La structure du film prend ainsi la forme d’une spirale (comme les escaliers qu’Ophuls affectionnait) et la descente des personnages vers le drame se fait de plus en plus inéluctable, et poignante. Elle est d’autant plus fortement ressentie qu’elle se fait dans une apparente légèreté. En effet, toute la mise en scène d’Ophuls vient renforcer son propos. Les mouvements d’appareil, tout en courbe, sont magnifiques de fluidité. Le jeu avec les décors (rideaux, escaliers...) est au service d’une idée récurrente chez le réalisateur allemand : la vie est un théâtre, mais un théâtre réel. Qui l’oublie s’y brûle les ailes.
Pour servir son propos, Ophuls a fait appel à des acteurs exceptionnels. C’est d’abord Danielle Darrieux, à l’apogée de son talent. Elle déploie toute l’ampleur de son extraordinaire sens du jeu, offre une infinité de nuances et fait preuve d’une intense et frémissante sensibilité. Ophuls lui offre d’ailleurs le plus grand rôle de sa carrière, et l’une des plus belles déclarations d’amour jamais réalisée. Ses partenaires ne sont pas en reste. Charles Boyer fait merveille dans le rôle du général ironique, implacable et amoureux de sa femme. Vittorio De Sica, diplomate sensible et attachant, lui offre un excellent contrepoint.
Parfaitement maître de sa mise en scène, secondé par des collaborateurs hors pair, Ophuls réalise ainsi une œuvre magnifique en tout point, à jamais bouleversante.
Marie Bernard (avoiralire.com)

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