ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Paco Roca est un homme heureux. L’auteur de "Rides" (Delcourt, 15€) est enchanté par "La Tête en l’air", film d’animation qu’Ignacio Ferreras a tiré de son roman graphique multirécompensé.
«On ne parle pas assez de la vieillesse et de la solitude qu’elle engendre, alors que nous sommes tous de futurs anciens», estime-t-il.
L’arrivée d’un nouveau pensionnaire atteint d’un début d’Alzheimer permet de découvrir la vie quotidienne d’une maison de retraite ordinaire. «Je me suis inspiré du père d’un ami pour écrire ce personnage», raconte Paco Roca, qui estime que l’animation comme la bande dessinée «adoucissent une histoire» qu'il ne voulait pas «rendre déprimante».
La beauté des dessins et la mise en scène fluide de Ferreras font la part belle à l’humour tendre, notamment dans la description de personnages secondaires bien croqués. Le papi cupide qui exploite ses petits camarades fait sourire par sa filouterie paisible.
«La maison de retraite est un monde clos où il est facile de faire évoluer des personnages hauts en couleur, précise Roca, mais je les ai traités avec tendresse, sans aucune forme d’irrespect.» Son approche volontairement optimiste insiste sur l’amitié et la solidarité.
Il fallait être culotté pour oser lancer une production animée sur un thème a priori aussi peu commercial, mais le film a fait un carton dans son Espagne d’origine. «Il y a longtemps que l’animation n’est plus réservée aux enfants, qu’elle permet de traiter de sujets adultes de façon attrayante», souligne Roca.
Si sa collaboration avec Ignacio Ferreras ne lui a pas donné envie de passer à la réalisation, l’auteur est fier de "La Tête en l’air" : «J’étais heureux de montrer le film à mes parents qui m’ont demandé pourquoi je montrais tous ces “vieux” alors qu’eux-mêmes ont l’âge de mes héros», s’amuse-t-il. Même si on est plus jeune qu’eux, on s’identifie facilement à ses personnages.
Soirée CinéConf
jeudi 6 mars
à 20h00
En présence de Cathy Dissler, Docteure en littérature française, spécialisée en humanités médicales, CIRPaLL, Université d'Angers, Agatha Mohring, Maîtresse de conférence en image et civilisation espagnoles contemporaines, 3L.AM, Université d'Angers et Yvelin Ducotey, Docteur en études anglophones, spécialisé en études filmiques
Soirée organisée en collaboration avec l'association Cinéma Parlant, l'Université d'Angers et la SFR Confluences
LA TÊTE EN L'AIR
de Ignacio Ferreras
Film d'animation
ESPAGNE - 2011 - 1h29 - VOST
Après une vie bien remplie, la mémoire d'Emilio lui joue des tours et la maison de retraite devient une évidence. Il y rencontre de nouveaux amis pleins de fantaisie, mais qui ont aussi leurs petites défaillances dues aux effets du temps. Alors que de premiers signes d'Alzheimer apparaissent chez Emilio, ces derniers se mobilisent pour éviter son transfert à l'étage tant redouté des « causes perdues ». Leurs stratagèmes vont rythmer leurs journées et apporter humour et tendresse à leur quotidien.
https://www.facebook.com/FightClub
A PROPOS
Paco Roca est un homme heureux. L’auteur de "Rides" (Delcourt, 15€) est enchanté par "La Tête en l’air", film d’animation qu’Ignacio Ferreras a tiré de son roman graphique multirécompensé.
«On ne parle pas assez de la vieillesse et de la solitude qu’elle engendre, alors que nous sommes tous de futurs anciens», estime-t-il.
L’arrivée d’un nouveau pensionnaire atteint d’un début d’Alzheimer permet de découvrir la vie quotidienne d’une maison de retraite ordinaire. «Je me suis inspiré du père d’un ami pour écrire ce personnage», raconte Paco Roca, qui estime que l’animation comme la bande dessinée «adoucissent une histoire» qu'il ne voulait pas «rendre déprimante».
La beauté des dessins et la mise en scène fluide de Ferreras font la part belle à l’humour tendre, notamment dans la description de personnages secondaires bien croqués. Le papi cupide qui exploite ses petits camarades fait sourire par sa filouterie paisible.
«La maison de retraite est un monde clos où il est facile de faire évoluer des personnages hauts en couleur, précise Roca, mais je les ai traités avec tendresse, sans aucune forme d’irrespect.» Son approche volontairement optimiste insiste sur l’amitié et la solidarité.
Il fallait être culotté pour oser lancer une production animée sur un thème a priori aussi peu commercial, mais le film a fait un carton dans son Espagne d’origine. «Il y a longtemps que l’animation n’est plus réservée aux enfants, qu’elle permet de traiter de sujets adultes de façon attrayante», souligne Roca.
Si sa collaboration avec Ignacio Ferreras ne lui a pas donné envie de passer à la réalisation, l’auteur est fier de "La Tête en l’air" : «J’étais heureux de montrer le film à mes parents qui m’ont demandé pourquoi je montrais tous ces “vieux” alors qu’eux-mêmes ont l’âge de mes héros», s’amuse-t-il. Même si on est plus jeune qu’eux, on s’identifie facilement à ses personnages.