INDES GALANTES - Philippe Béziat

A PROPOS

L’année dernière, le metteur en scène Clément Cogitore enfiévrait l’opéra Bastille avec ses “Indes Galantes”, qui mêlaient avec génie la musique baroque de Rameau au hip-hop. Et les chanteurs classique aux street dancers… Une aventure humaine hors normes, dont Philippe Béziat raconte les coulisses dans un formidable documentaire.
Bel au bois dormant fermé depuis sept mois, l’Opéra Bastille s’est réveillé jeudi soir par la magie d’un baiser de cinéma. C’est la projection d’un film, en effet, qui l’a sorti de sa torpeur, et quel film ! Indes galantes, formidable documentaire signé Philippe Béziat, a littéralement électrisé la salle nationale parisienne, émue par une mise en abyme si pleine d’intelligence, de sens, de talents conjugués.
Le long métrage raconte la création du spectacle révolutionnaire qui a pris (la) Bastille l’an dernier : l’opéra-ballet Les Indes galantes, mis en scène par Clément Cogitore, où la musique baroque de Jean-Philippe Rameau rencontrait la danse de rue – krump, voguing, popping, flexing… – dans des chorégraphies signées Bintou Dembélé. Si le spectacle n’avait pas absolument convaincu la critique, le public, chaque soir, y répondait par des ovations enflammées. Comme ce jeudi, où les spectateurs n’ont pas attendu la fin du film pour laisser exploser leur joie et répondre, aux applaudissements captés en 2019, par des applaudissements tout frais.
Un vrai moment de joie, de culture vivante, partageuse, dont on peut croire qu’il ne sera pas le dernier. En attendant, le documentaire Indes galantes donne une idée du colossal travail accompli – un an de répétitions ! – et nous plonge dans les coulisses d’un projet hors norme. La caméra de Philippe Béziat épouse le regard des danseurs et traduit l’effervescence que suscitent ces corps étrangers au sein de l’institution. En œuvrant de concert, des univers que tout semblait opposer, street dancers et chanteurs lyriques, se prennent d’admiration mutuelle, tandis que tout le monde succombe à la passion habitée du chef d’orchestre Leonardo García Alarcón. Sur grand écran, c’est irrésistible.

Marie Sauvion (Télérama)

Festival Conversations CNDC
mardi 7 mars 2023 à 20h00

Séance présentée par l’équipe du Cndc

Soirée proposée dans le cadre du Festival "Conversations" du CNDC


INDES GALANTES

de Philippe Béziat

Documentaire
FRANCE - 2020 - 1h48

C’est une première pour 30 danseurs de hip-hop, krump, break, voguing… Une première pour le metteur en scène Clément Cogitore et pour la chorégraphe Bintou Dembélé. Et une première pour l’Opéra de Paris. En faisant dialoguer danse urbaine et chant lyrique, ils réinventent ensemble le chef-d’œuvre baroque de Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes. Des répétitions aux représentations publiques, c’est une aventure humaine et une rencontre aux enjeux politiques que nous suivons : une nouvelle génération d’artistes peut-elle aujourd’hui prendre la Bastille ?
http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-prochainement/indes-galantes.html

A PROPOS

L’année dernière, le metteur en scène Clément Cogitore enfiévrait l’opéra Bastille avec ses “Indes Galantes”, qui mêlaient avec génie la musique baroque de Rameau au hip-hop. Et les chanteurs classique aux street dancers… Une aventure humaine hors normes, dont Philippe Béziat raconte les coulisses dans un formidable documentaire.
Bel au bois dormant fermé depuis sept mois, l’Opéra Bastille s’est réveillé jeudi soir par la magie d’un baiser de cinéma. C’est la projection d’un film, en effet, qui l’a sorti de sa torpeur, et quel film ! Indes galantes, formidable documentaire signé Philippe Béziat, a littéralement électrisé la salle nationale parisienne, émue par une mise en abyme si pleine d’intelligence, de sens, de talents conjugués.
Le long métrage raconte la création du spectacle révolutionnaire qui a pris (la) Bastille l’an dernier : l’opéra-ballet Les Indes galantes, mis en scène par Clément Cogitore, où la musique baroque de Jean-Philippe Rameau rencontrait la danse de rue – krump, voguing, popping, flexing… – dans des chorégraphies signées Bintou Dembélé. Si le spectacle n’avait pas absolument convaincu la critique, le public, chaque soir, y répondait par des ovations enflammées. Comme ce jeudi, où les spectateurs n’ont pas attendu la fin du film pour laisser exploser leur joie et répondre, aux applaudissements captés en 2019, par des applaudissements tout frais.
Un vrai moment de joie, de culture vivante, partageuse, dont on peut croire qu’il ne sera pas le dernier. En attendant, le documentaire Indes galantes donne une idée du colossal travail accompli – un an de répétitions ! – et nous plonge dans les coulisses d’un projet hors norme. La caméra de Philippe Béziat épouse le regard des danseurs et traduit l’effervescence que suscitent ces corps étrangers au sein de l’institution. En œuvrant de concert, des univers que tout semblait opposer, street dancers et chanteurs lyriques, se prennent d’admiration mutuelle, tandis que tout le monde succombe à la passion habitée du chef d’orchestre Leonardo García Alarcón. Sur grand écran, c’est irrésistible.

Marie Sauvion (Télérama)