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I LOVE PERU - Ciné Cosy - 2025-07-11

Ciné Cosy - vendredi 11 juillet à 13h15

I LOVE PERU de Hugo David & Raphaël Quenard

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT - LA TRILOGIE PUSHER - 2025-08-24

LA TRILOGIE PUSHER - dimanche 24 août à 17h30

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT de Nicolas Winding Refn

FIRST MAN - LE PREMIER HOMME SUR LA LUNE - Damien Chazelle

A PROPOS

Adapté du livre de Josh Singer sur Neil Armstrong, First Man déroule un récit chronologique, s'étendant de l'entrée du pilote à la NASA en 1961 à la réussite de la mission Apollo en 1972. Perfectionniste dans l'âme, Damien Chazelle ne lésine sur aucun détail – même technique – pour raconter cette conquête, des tragédies qui l'ont pavée à sa réception dans le contexte politico-racial de l'époque. L'issue de l'histoire étant connue – peu de chance que Neil Armstrong soit écrasé par un bus à la cinquième minute –, le réalisateur puise la force de son long-métrage dans une mise en scène viscérale et vissée au regard de Ryan Gosling. Montées à une cadence folle, multipliant les inserts pour mieux capturer la perspective parcellaire et la souffrance physique du protagoniste, les scènes dans la navette sont d'un réalisme étourdissant. Que l'espace soit filmé à travers une ligne d'horizon, une lumière émergeant d'un hublot, une surface sableuse crevant l'écran, renforce d'ailleurs cette filiation au cinéma vérité. Au sommet de son art, le réalisateur attise nos angoisses claustrophobes autant qu'il nous offre des instants impromptus de poésie.

À mi-chemin entre le documentaire et le drame familial, le long-métrage confronte le spectaculaire à l'intime, l'assourdissant au silencieux, l'astronaute au père de famille… Comme pour mieux souligner les fondements et les implications de cette épopée spatiale en forme d'échappatoire à la mort. Ryan Gosling – qui partage avec son personnage une passion pour les chemises à carreaux et les raies sur le côté – maîtrise un registre familier : celui de l'homme réservé, quasi-mutique, contenant ses émotions jusqu'à l'explosion. Il est insaisissable, comme victime d'un destin forgé dans l'adversité, fuyant à tout prix l'étiquette de héros lui étant accolée. Claire Foy (The Crown), dans la peau de l'épouse ne rêvant que de normalité, offre le contrepoint parfait à la force tranquille de son partenaire. À trop vouloir éviter le sensationnalisme, First Man manque parfois de souffle dans son récit : Neil Armstrong semble subir son destin, les drames s'enchaînent avec mécanisme. Ces défauts sont toutefois compensés par les prouesses techniques de Damien Chazelle qui se révèle à la hauteur de ses ambitions. Oui, viser la Lune, ça ne lui fait pas peur.

Norine Raja (Vanity Fair.fr)

Avant première
vendredi 12 octobre 2018 à 20h00


FIRST MAN - LE PREMIER HOMME SUR LA LUNE

de Damien Chazelle

avec Ryan Gosling, Claire Foy, Pablo Schreiber
USA - 2018 - 2h18 - VOST

L'histoire fascinante de la mission de la NASA d'envoyer un homme sur la lune, centrée sur Neil Armstrong et les années 1961-1969. Inspiré du livre de James R. Hansen, le film explore les sacrifices et coûts – d'Armstrong et de la nation – d'une des plus dangereuses missions de l'Histoire. 
http://fr.universalpictures.com/micro/first-man

A PROPOS

Adapté du livre de Josh Singer sur Neil Armstrong, First Man déroule un récit chronologique, s'étendant de l'entrée du pilote à la NASA en 1961 à la réussite de la mission Apollo en 1972. Perfectionniste dans l'âme, Damien Chazelle ne lésine sur aucun détail – même technique – pour raconter cette conquête, des tragédies qui l'ont pavée à sa réception dans le contexte politico-racial de l'époque. L'issue de l'histoire étant connue – peu de chance que Neil Armstrong soit écrasé par un bus à la cinquième minute –, le réalisateur puise la force de son long-métrage dans une mise en scène viscérale et vissée au regard de Ryan Gosling. Montées à une cadence folle, multipliant les inserts pour mieux capturer la perspective parcellaire et la souffrance physique du protagoniste, les scènes dans la navette sont d'un réalisme étourdissant. Que l'espace soit filmé à travers une ligne d'horizon, une lumière émergeant d'un hublot, une surface sableuse crevant l'écran, renforce d'ailleurs cette filiation au cinéma vérité. Au sommet de son art, le réalisateur attise nos angoisses claustrophobes autant qu'il nous offre des instants impromptus de poésie.

À mi-chemin entre le documentaire et le drame familial, le long-métrage confronte le spectaculaire à l'intime, l'assourdissant au silencieux, l'astronaute au père de famille… Comme pour mieux souligner les fondements et les implications de cette épopée spatiale en forme d'échappatoire à la mort. Ryan Gosling – qui partage avec son personnage une passion pour les chemises à carreaux et les raies sur le côté – maîtrise un registre familier : celui de l'homme réservé, quasi-mutique, contenant ses émotions jusqu'à l'explosion. Il est insaisissable, comme victime d'un destin forgé dans l'adversité, fuyant à tout prix l'étiquette de héros lui étant accolée. Claire Foy (The Crown), dans la peau de l'épouse ne rêvant que de normalité, offre le contrepoint parfait à la force tranquille de son partenaire. À trop vouloir éviter le sensationnalisme, First Man manque parfois de souffle dans son récit : Neil Armstrong semble subir son destin, les drames s'enchaînent avec mécanisme. Ces défauts sont toutefois compensés par les prouesses techniques de Damien Chazelle qui se révèle à la hauteur de ses ambitions. Oui, viser la Lune, ça ne lui fait pas peur.

Norine Raja (Vanity Fair.fr)