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VOYAGE AU PÔLE SUD - Ciné Rencontre - 2024-04-29

Ciné Rencontre - lundi 29 avril à 20h00

VOYAGE AU PÔLE SUD de Luc Jacquet

GUERRE ET PAIX - GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - 2024-05-12

GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - dimanche 12 mai à 10h45

GUERRE ET PAIX de Sergueï Bondartchouk

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

FIRST MAN - LE PREMIER HOMME SUR LA LUNE - Damien Chazelle

A PROPOS

Adapté du livre de Josh Singer sur Neil Armstrong, First Man déroule un récit chronologique, s'étendant de l'entrée du pilote à la NASA en 1961 à la réussite de la mission Apollo en 1972. Perfectionniste dans l'âme, Damien Chazelle ne lésine sur aucun détail – même technique – pour raconter cette conquête, des tragédies qui l'ont pavée à sa réception dans le contexte politico-racial de l'époque. L'issue de l'histoire étant connue – peu de chance que Neil Armstrong soit écrasé par un bus à la cinquième minute –, le réalisateur puise la force de son long-métrage dans une mise en scène viscérale et vissée au regard de Ryan Gosling. Montées à une cadence folle, multipliant les inserts pour mieux capturer la perspective parcellaire et la souffrance physique du protagoniste, les scènes dans la navette sont d'un réalisme étourdissant. Que l'espace soit filmé à travers une ligne d'horizon, une lumière émergeant d'un hublot, une surface sableuse crevant l'écran, renforce d'ailleurs cette filiation au cinéma vérité. Au sommet de son art, le réalisateur attise nos angoisses claustrophobes autant qu'il nous offre des instants impromptus de poésie.

À mi-chemin entre le documentaire et le drame familial, le long-métrage confronte le spectaculaire à l'intime, l'assourdissant au silencieux, l'astronaute au père de famille… Comme pour mieux souligner les fondements et les implications de cette épopée spatiale en forme d'échappatoire à la mort. Ryan Gosling – qui partage avec son personnage une passion pour les chemises à carreaux et les raies sur le côté – maîtrise un registre familier : celui de l'homme réservé, quasi-mutique, contenant ses émotions jusqu'à l'explosion. Il est insaisissable, comme victime d'un destin forgé dans l'adversité, fuyant à tout prix l'étiquette de héros lui étant accolée. Claire Foy (The Crown), dans la peau de l'épouse ne rêvant que de normalité, offre le contrepoint parfait à la force tranquille de son partenaire. À trop vouloir éviter le sensationnalisme, First Man manque parfois de souffle dans son récit : Neil Armstrong semble subir son destin, les drames s'enchaînent avec mécanisme. Ces défauts sont toutefois compensés par les prouesses techniques de Damien Chazelle qui se révèle à la hauteur de ses ambitions. Oui, viser la Lune, ça ne lui fait pas peur.

Norine Raja (Vanity Fair.fr)

Avant première
vendredi 12 octobre 2018 à 20h00


FIRST MAN - LE PREMIER HOMME SUR LA LUNE

de Damien Chazelle

avec Ryan Gosling, Claire Foy, Pablo Schreiber
USA - 2018 - 2h18 - VOST

L'histoire fascinante de la mission de la NASA d'envoyer un homme sur la lune, centrée sur Neil Armstrong et les années 1961-1969. Inspiré du livre de James R. Hansen, le film explore les sacrifices et coûts – d'Armstrong et de la nation – d'une des plus dangereuses missions de l'Histoire. 
http://fr.universalpictures.com/micro/first-man

A PROPOS

Adapté du livre de Josh Singer sur Neil Armstrong, First Man déroule un récit chronologique, s'étendant de l'entrée du pilote à la NASA en 1961 à la réussite de la mission Apollo en 1972. Perfectionniste dans l'âme, Damien Chazelle ne lésine sur aucun détail – même technique – pour raconter cette conquête, des tragédies qui l'ont pavée à sa réception dans le contexte politico-racial de l'époque. L'issue de l'histoire étant connue – peu de chance que Neil Armstrong soit écrasé par un bus à la cinquième minute –, le réalisateur puise la force de son long-métrage dans une mise en scène viscérale et vissée au regard de Ryan Gosling. Montées à une cadence folle, multipliant les inserts pour mieux capturer la perspective parcellaire et la souffrance physique du protagoniste, les scènes dans la navette sont d'un réalisme étourdissant. Que l'espace soit filmé à travers une ligne d'horizon, une lumière émergeant d'un hublot, une surface sableuse crevant l'écran, renforce d'ailleurs cette filiation au cinéma vérité. Au sommet de son art, le réalisateur attise nos angoisses claustrophobes autant qu'il nous offre des instants impromptus de poésie.

À mi-chemin entre le documentaire et le drame familial, le long-métrage confronte le spectaculaire à l'intime, l'assourdissant au silencieux, l'astronaute au père de famille… Comme pour mieux souligner les fondements et les implications de cette épopée spatiale en forme d'échappatoire à la mort. Ryan Gosling – qui partage avec son personnage une passion pour les chemises à carreaux et les raies sur le côté – maîtrise un registre familier : celui de l'homme réservé, quasi-mutique, contenant ses émotions jusqu'à l'explosion. Il est insaisissable, comme victime d'un destin forgé dans l'adversité, fuyant à tout prix l'étiquette de héros lui étant accolée. Claire Foy (The Crown), dans la peau de l'épouse ne rêvant que de normalité, offre le contrepoint parfait à la force tranquille de son partenaire. À trop vouloir éviter le sensationnalisme, First Man manque parfois de souffle dans son récit : Neil Armstrong semble subir son destin, les drames s'enchaînent avec mécanisme. Ces défauts sont toutefois compensés par les prouesses techniques de Damien Chazelle qui se révèle à la hauteur de ses ambitions. Oui, viser la Lune, ça ne lui fait pas peur.

Norine Raja (Vanity Fair.fr)