ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

I LOVE PERU - Ciné Cosy - 2025-07-11

Ciné Cosy - vendredi 11 juillet à 13h15

I LOVE PERU de Hugo David & Raphaël Quenard

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT - LA TRILOGIE PUSHER - 2025-08-24

LA TRILOGIE PUSHER - dimanche 24 août à 17h30

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT de Nicolas Winding Refn

ENFANCE CLANDESTINE - Benjamin Avila

A PROPOS

Sur l'ensemble des films latinos vus à Cannes cette année (mexicains, espagnols, argentins...), Enfance clandestine est sans conteste le plus brillant à tout point de vue : scénario, mise en scène, interprétation... Soit une sacrée réussite pour ce premier long-métrage de fiction signé Benjamín Ávila. Bien qu'inspiré de sa propre enfance, le cinéaste « ne voulait pas d'un film autobiographique ». Il souhaitait « se servir de ce qu'il avait vécu pour revisiter l'histoire de la dernière dictature en Argentine entre 1976 et 1983 de son point de vue d'enfant et raconter une histoire d'amour entre gamins et parler ainsi du militantisme de cette époque où la peur côtoyait la joie, l'amour et la passion ».

Cette note d'intention (comme on les appelle communément) du réalisateur résume à merveille le contenu du film. Mais encore fallait-il faire preuve d'un certain talent pour savoir emballer le tout. Ce qui est précisément le cas ici. Ainsi l'approche à hauteur d'enfant confère-t-elle une simplicité pédagogique, évitant d'en faire un simple long-métrage militant hermétique à toute personne qui ne connaitrait rien (ou si peu) à ce pan de l'Histoire du pays. Présent dans toutes les scènes, soit en tant qu'acteur soit en tant que spectateur, le jeune Juan est ainsi le témoin d'évènements qu'il ne comprend pas toujours mais qui lui sont expliqués par ses proches (son père, sa mère et son oncle).

C'est ainsi que le film va suivre pour quelques semaines / mois la double vie de Juan / Ernesto. D'un côté la vraie, celle de Juan, où le gamin découvre ce monde d'adultes fait de convictions politiques, d'actions militantes et des pressions / représailles qui en découlent. Soit autant de séquences au cours desquelles le spectateur va retenir son souffle de peur de voir Juan et toute sa famille se faire arrêter / tuer avant d'être subjugué par la beauté de la séquence onirique qui suit. De l'autre, la fausse, celle d'Ernesto où le cœur du jeune homme va également battre, cette fois d'amour, au contact de la jolie Maria. Mais faute de pouvoir être 100% lui-même de peur de trahir les siens, c'est donc le cœur du spectateur qui va battre doublement pour celui de Juan / Ernesto.

Soit une double vie bien difficile à assumer du haut de ses 12 ans pour ce gamin et autant de sentiments contradictoires. Des sentiments restitués avec force conviction par les interprètes au fil d'un récit d'une grande cohérence, illustré par une mise en scène d'une incroyable maîtrise où la délicatesse des mouvements de caméra lors de certaines séquences le dispute au montage plus nerveux d'autres, mais toujours avec une fluidité exemplaire. À la fois simple, touchant et très fort sur le plan politique, Enfance clandestine fait preuve d'une maestria formelle et narrative qui force d'autant plus le respect et l'admiration qu'il s'agit là du premier long-métrage de Benjamín Ávila. On rage donc de voir que ce film magistral est reparti bredouille du Festival de Cannes 2012 mais il faudra, à n'en pas douter, retenir le nom de ce cinéaste argentin pour les années à venir.
Stéphane Argentin (ecranlarge.com)

Soirée Exitos
jeudi 21 mars 2013 à 19h30

Tarif pour les 2 films 9,10€

19h30 ENFANCE CLANDESTINE de Benjamin Avila
22h15 UN JOUR DE CHANCE de Álex de la Iglesia 

Soirée organisée en collaboration avec Colombie Sans Frontières , l'Université d'Angers, le CDDP 49 et Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue espagnole


ENFANCE CLANDESTINE

de Benjamin Avila

avec Ernesto Alterio, Natalia Oreiro, César Troncoso
Argentine - 2012 - 1h52 - Version originale sous titrée - Cannes 2012

Argentine, 1979. Juan, 12 ans, et sa famille reviennent à Buenos Aires sous une fausse identité après des années d’exil. Les parents de Juan et son oncle Beto sont membres de l’organisation Montoneros, en lutte contre la junte militaire au pouvoir qui les traque sans relâche. Pour tous ses amis à l’école et pour Maria dont il est amoureux, Juan se prénomme Ernesto. Il ne doit pas l’oublier, le moindre écart peut être fatal à toute sa famille. C’est une histoire de militantisme, de clandestinité et d’amour. L’histoire d’une enfance clandestine. 
http://www.facebook.com/Infancia.clandestina

A PROPOS

Sur l'ensemble des films latinos vus à Cannes cette année (mexicains, espagnols, argentins...), Enfance clandestine est sans conteste le plus brillant à tout point de vue : scénario, mise en scène, interprétation... Soit une sacrée réussite pour ce premier long-métrage de fiction signé Benjamín Ávila. Bien qu'inspiré de sa propre enfance, le cinéaste « ne voulait pas d'un film autobiographique ». Il souhaitait « se servir de ce qu'il avait vécu pour revisiter l'histoire de la dernière dictature en Argentine entre 1976 et 1983 de son point de vue d'enfant et raconter une histoire d'amour entre gamins et parler ainsi du militantisme de cette époque où la peur côtoyait la joie, l'amour et la passion ».

Cette note d'intention (comme on les appelle communément) du réalisateur résume à merveille le contenu du film. Mais encore fallait-il faire preuve d'un certain talent pour savoir emballer le tout. Ce qui est précisément le cas ici. Ainsi l'approche à hauteur d'enfant confère-t-elle une simplicité pédagogique, évitant d'en faire un simple long-métrage militant hermétique à toute personne qui ne connaitrait rien (ou si peu) à ce pan de l'Histoire du pays. Présent dans toutes les scènes, soit en tant qu'acteur soit en tant que spectateur, le jeune Juan est ainsi le témoin d'évènements qu'il ne comprend pas toujours mais qui lui sont expliqués par ses proches (son père, sa mère et son oncle).

C'est ainsi que le film va suivre pour quelques semaines / mois la double vie de Juan / Ernesto. D'un côté la vraie, celle de Juan, où le gamin découvre ce monde d'adultes fait de convictions politiques, d'actions militantes et des pressions / représailles qui en découlent. Soit autant de séquences au cours desquelles le spectateur va retenir son souffle de peur de voir Juan et toute sa famille se faire arrêter / tuer avant d'être subjugué par la beauté de la séquence onirique qui suit. De l'autre, la fausse, celle d'Ernesto où le cœur du jeune homme va également battre, cette fois d'amour, au contact de la jolie Maria. Mais faute de pouvoir être 100% lui-même de peur de trahir les siens, c'est donc le cœur du spectateur qui va battre doublement pour celui de Juan / Ernesto.

Soit une double vie bien difficile à assumer du haut de ses 12 ans pour ce gamin et autant de sentiments contradictoires. Des sentiments restitués avec force conviction par les interprètes au fil d'un récit d'une grande cohérence, illustré par une mise en scène d'une incroyable maîtrise où la délicatesse des mouvements de caméra lors de certaines séquences le dispute au montage plus nerveux d'autres, mais toujours avec une fluidité exemplaire. À la fois simple, touchant et très fort sur le plan politique, Enfance clandestine fait preuve d'une maestria formelle et narrative qui force d'autant plus le respect et l'admiration qu'il s'agit là du premier long-métrage de Benjamín Ávila. On rage donc de voir que ce film magistral est reparti bredouille du Festival de Cannes 2012 mais il faudra, à n'en pas douter, retenir le nom de ce cinéaste argentin pour les années à venir.
Stéphane Argentin (ecranlarge.com)

UN JOUR DE CHANCE - Álex de la Iglesia

A PROPOS

Après le généreux et très ambitieux Balada triste, Álex de la Iglesia garde la forme. Avec Un jour de chance, le réalisateur ibérique dresse un portrait d'une justesse aussi drôle qu'effrayante sur la médiatisation de notre société.

On y suit Roberto (José Mota, génial de bout en bout dans un rôle pourtant bien casse gueule), la quarantaine passée, au bout du rouleau par son incapacité à trouver du boulot. Traumatisé de ne pas être à la hauteur de sa (magnifique) femme (interprétée par Salma Hayek que l'on aimerait voir plus souvent mise à contribution de la sorte), il part sur un coup de tête sur les lieux de leur lune de miel pour se retrouver, suite à un accident, avec une barre de fer dans le crâne. C'est le début d'un immense battage médiatique : ne pouvant être déplacé sous peine de mourir, Roberto a le tort de se trouver sur un site archéologique dont l'inauguration a attiré les médias du pays.

Malgré un très léger surplace dans sa deuxième partie compensé par une belle charge émotionnelle, Un jour de chance permet à Álex de la Iglesia d'appuyer là où cela fait mal. Son film est une décapante satire dénonçant avec une vraie intelligence - pas celle du vil pamphlétaire - les dérives d'une société gangrenée par la médiatisation à outrance. Sans jamais oublier qu'il fait avant tout du cinéma, le réalisateur n'épargne aucun camp et renvoie plus d'une fois dos à dos tous ses protagonistes, laissant in fine le spectateur seul juge arbitre de ce qu'il a vu.

Avec Un jour de chance, il semble loin le temps où Álex de la Iglesia n'était avant tout qu'un cinéaste malin adepte du film grand huit. On appelle ça la maturité de l'artiste !
Laurent Pécha (ecranlarge.com)

UN JOUR DE CHANCE

de Álex de la Iglesia

avec Jose Mota, Salma Hayek, Blanca Portillo
Espagne - 2012 - 1h35 - Version originale sous titrée

Ancien publicitaire à succès désormais sans emploi, Roberto ne supporte plus d'être au chômage. Désespéré, il veut faire une surprise à sa femme en l'invitant dans l'hôtel qui fut le théâtre de leur lune de miel. Mais l'établissement a laissé place à un musée, sur le point d'être inauguré et présenté à de nombreux journalistes. Au cours de sa visite, Roberto fait une grave chute... En quelques minutes il devient l'attraction numéro 1 des médias présents et comprend que cet accident pourrait finalement lui être très profitable... 
http://www.lachispadelavida.es/

A PROPOS

Après le généreux et très ambitieux Balada triste, Álex de la Iglesia garde la forme. Avec Un jour de chance, le réalisateur ibérique dresse un portrait d'une justesse aussi drôle qu'effrayante sur la médiatisation de notre société.

On y suit Roberto (José Mota, génial de bout en bout dans un rôle pourtant bien casse gueule), la quarantaine passée, au bout du rouleau par son incapacité à trouver du boulot. Traumatisé de ne pas être à la hauteur de sa (magnifique) femme (interprétée par Salma Hayek que l'on aimerait voir plus souvent mise à contribution de la sorte), il part sur un coup de tête sur les lieux de leur lune de miel pour se retrouver, suite à un accident, avec une barre de fer dans le crâne. C'est le début d'un immense battage médiatique : ne pouvant être déplacé sous peine de mourir, Roberto a le tort de se trouver sur un site archéologique dont l'inauguration a attiré les médias du pays.

Malgré un très léger surplace dans sa deuxième partie compensé par une belle charge émotionnelle, Un jour de chance permet à Álex de la Iglesia d'appuyer là où cela fait mal. Son film est une décapante satire dénonçant avec une vraie intelligence - pas celle du vil pamphlétaire - les dérives d'une société gangrenée par la médiatisation à outrance. Sans jamais oublier qu'il fait avant tout du cinéma, le réalisateur n'épargne aucun camp et renvoie plus d'une fois dos à dos tous ses protagonistes, laissant in fine le spectateur seul juge arbitre de ce qu'il a vu.

Avec Un jour de chance, il semble loin le temps où Álex de la Iglesia n'était avant tout qu'un cinéaste malin adepte du film grand huit. On appelle ça la maturité de l'artiste !
Laurent Pécha (ecranlarge.com)

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