ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE - Ciné Classique - 2025-11-23

Ciné Classique - dimanche 23 novembre à 18h00

UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE de Ettore Scola

SIDE TO SIDE - Ciné doc - 2025-11-26

Ciné doc - mercredi 26 novembre à 19h30

SIDE TO SIDE de François Pons & Marc Bouzik

LA VOIX DE HIND RAJAB - Soirée Rencontre - 2025-11-27

Soirée Rencontre - jeudi 27 novembre à 20h00

LA VOIX DE HIND RAJAB de Kaouther Ben Hania

VIE PRIVÉE - Cap ciné - 2025-11-28

Cap ciné - vendredi 28 novembre à 20h30

VIE PRIVÉE de Rebecca Zlotowski

VIE PRIVÉE - Cap ciné - 2025-11-28

Cap ciné - vendredi 28 novembre à 14h00

VIE PRIVÉE de Rebecca Zlotowski

BRENDAN ET LE SECRET DE KELLS - Soirée CinéConf - 2025-12-04

Soirée CinéConf - jeudi 04 décembre à 20h00

BRENDAN ET LE SECRET DE KELLS de Tomm Moore

STUPS - Ciné Doc - 2025-12-15

Ciné Doc - lundi 15 décembre à 20h00

STUPS de Alice Odiot & Jean-Robert Viallet

THE TRUMAN SHOW - Plans Cultes - 2025-12-16

Plans Cultes - mardi 16 décembre à 20h00

THE TRUMAN SHOW de Peter Weir

THE MASK de Chuck Russell

LE CHANT DES FORÊTS - Ciné Rencontre - 2025-12-17

Ciné Rencontre - mercredi 17 décembre à 20h00

LE CHANT DES FORÊTS de Vincent Munier

LES TONTONS FLINGUEURS - Dans le rétro - 2025-12-21

Dans le rétro - dimanche 21 décembre à 16h00

LES TONTONS FLINGUEURS de Georges Lautner

LES VISITEURS - Dans le rétro - 2025-12-28

Dans le rétro - dimanche 28 décembre à 16h00

LES VISITEURS de Jean-Marie Poiré

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS - Dans le rétro - 2026-01-04

Dans le rétro - dimanche 04 janvier à 16h00

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS de Michel Hazanavicius

ORANGE MÉCANIQUE - Plans Cultes - 2026-01-13

Plans Cultes - mardi 13 janvier à 20h00

ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick

EDEN A L'OUEST - Cinélégende - 2026-02-09

Cinélégende - lundi 09 février à 20h00

EDEN A L'OUEST de Costa Gavras

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS - Soirée CinéConf - 2026-02-12

Soirée CinéConf - jeudi 12 février à 20h00

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS de Steven Soderbergh

INVINCIBLE ÉTÉ - Ciné Doc - 2026-02-23

Ciné Doc - lundi 23 février à 20h00

INVINCIBLE ÉTÉ de Stéphanie Pillonca

LE MAGNIFIQUE - Plans Cultes - 2026-03-10

Plans Cultes - mardi 10 mars à 20h00

LE MAGNIFIQUE de Philippe de Broca

LE PROFESSIONNEL de Georges Lautner

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT - Ciné Jazz - 2026-03-26

Ciné Jazz - jeudi 26 mars à 20h00

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT de Johan Grimonprez

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES - Ciné doc / rencontre - 2026-03-30

Ciné doc / rencontre - lundi 30 mars à 20h00

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES de Nicolas Contant & Sylvain Beaulieu

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST - Plans Cultes - 2026-04-07

Plans Cultes - mardi 07 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de Sergio Leone

TORI ET LOKITA - Cinélégende - 2026-04-09

Cinélégende - jeudi 09 avril à 20h00

TORI ET LOKITA de Jean Pierre & Luc Dardenne

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION - Plans Cultes - 2026-04-14

Plans Cultes - mardi 14 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION de Sergio Leone

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE - Plans Cultes - 2026-04-21

Plans Cultes - mardi 21 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE de Sergio Leone

BOOGIE NIGHTS - Plans Cultes - 2026-05-05

Plans Cultes - mardi 05 mai à 20h00

BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson

BERLIN ÉTÉ 42 - Andreas Dresen

A PROPOS

Dans ce film profondément humaniste d'Andreas Dresen, les guerres peuvent être combattues avec des actes d'amour et de bonté, et le silence crie plus fort que les bombes
Quand deux hommes en uniforme viennent arrêter Hilde, au début, on a du mal à dire en quelle année on est. Aucune croix gammée en vue, et à aucun moment on n'entend "Heil Hitler". Donc non, Berlin, été 42 du cinéaste aguerri Andreas Dresen – superbement scénarisé par Laila Stieler à partir de la véritable histoire de l’Orchestre rouge, un réseau allemand de résistants anti-nazis – n’est pas un film historique sur la Seconde Guerre mondiale comme tant d'autres. Le film fait très contemporain dans la manière dont il dépeint cette époque (et dans la manière dont il ne le fait pas), de même que par le ton profondément humaniste qu'il adopte. L’intrigue suit les derniers mois de la vie de Hilde, dont la grossesse est déjà bien avancée quand elle se retrouve en prison. Les scènes des épreuves subies dans la prison nazie se mêlent aux souvenirs du dernier été heureux qu’elle ait passé avec son jeune mari Hans et révèlent la raison pour laquelle cette femme, une "fille sage" selon ses amis, a rejoint le réseau de résistance. Au début, le film fait discret et statique, car les quelques premières scènes se passent dans des espaces clos, comme une salle d’interrogatoire et un petit cottage où Hilde, Hans et les autres membres du groupe se rencontrent, font la fête et prennent part à des activités illicites, par exemple envoyer des messages en morse aux Soviétiques ou écouter les émissions de radio en allemand qui viennent de Moscou. On entend notamment lors de ces programmes des prisonniers de guerre allemands qui donnent leur nom et adresse, dans l'espoir que quelqu’un les entendra et dira à leur famille qu’ils sont encore vivants. Et Hilde les entend, et envoie des lettres aux familles, ce qui va s'avérer être un de ses plus grands crimes contre le Troisième Reich. Très vite, on comprend que la subtilité, la discrétion et la détermination tranquille sont les traits caractéristiques et du personnage de Hilde, et du ton adopté par Dresen, qui livre ici un film de guerre où aucune balle n'est tirée, mais qui en dit pourtant plus long sur le courage que beaucoup de films à grand spectacle riches en batailles. Ici, le courage est dans des actes simples, comme quand Hilde encourage une autre détenue à garder espoir, comme dans la gentillesse discrète d’une gardienne pourtant stricte, Frau Kuhn, comme quand, dans le tram, une passagère cache une brochure anti-nazie sous son siège. C’est comme cela que beaucoup de femmes ont combattu cette guerre : de manière très peu spectaculaire, mais non moins importante. Suivre ce combat est une expérience profondément émouvante et exaltante, en grande partie grâce à la charmante Fries. Elle incarne à la perfection cette héroïne du quotidien qui ne parle pas beaucoup, mais agit en juste. Elle semble fragile, mais s'avère ferme et inébranlable. C'est un personnage rafraîchissant qui n’a pas besoin d’être voyant et ne cherche pas à attirer l’attention des autres. La comédienne transmet énormément de choses à travers son corps, rendant ainsi son personnage encore plus captivant. Les flashbacks sur la vie de Hilde avant la prison, qui se poursuivent tout au long du film, ne sont pas montrés dans l’ordre chronologique, mais dans un ordre psychologique qui rend l’histoire plus complexe et riche en tonalités émotionnelles, de l’enchantement et l'espoir jusqu'à la terreur et le deuil. From Hilde, with Love est un film fait de détails, de regards furtifs, et d'un désir ardent, discret mais inflexible, d’amour ou de toute autre forme de connexion humaine – un élan qui, comme l'affirme clairement le film de Dresen, peut rendre n’importe qui capable de n’importe quoi. Comme l'a écrit le poète polonais Tadeusz Ró?ewicz, survivant à l'Holocauste : "Souvenez-vous que le silence en dit très long, que la haine crie, rugit, aboie et hurle. L'amour sourit en silence, en t'atendant".
Ola Salwa (cineuropa.org)

Séance Spéciale
vendredi 21 mars 2025 à 20h30

Présentation par Brigitte Dubois et Sandrine Roué, enseignantes en allemand

Séance organisée en collaboration avec l'Université d'Angers et Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue allemande


BERLIN ÉTÉ 42

de Andreas Dresen

avec Liv Lisa Fries, Alexander Scheer, Emma Bading
ALLEMAGNE - 2024 - 2h04 - Version originale sous titrée

Berlin, été 42, alors que la guerre fait rage, Hilde rencontre Hans. Elle tombe amoureuse de lui et s'engage à ses côtés dans une lutte clandestine contre les nazis… Le temps d'un été, Hilde vivra l'exaltation d'une jeunesse qui refuse de subir l'Histoire, une jeunesse prête à mourir pour ses idées.

https://www.hautetcourt.com/films/berlin-ete-42/

A PROPOS

Dans ce film profondément humaniste d'Andreas Dresen, les guerres peuvent être combattues avec des actes d'amour et de bonté, et le silence crie plus fort que les bombes
Quand deux hommes en uniforme viennent arrêter Hilde, au début, on a du mal à dire en quelle année on est. Aucune croix gammée en vue, et à aucun moment on n'entend "Heil Hitler". Donc non, Berlin, été 42 du cinéaste aguerri Andreas Dresen – superbement scénarisé par Laila Stieler à partir de la véritable histoire de l’Orchestre rouge, un réseau allemand de résistants anti-nazis – n’est pas un film historique sur la Seconde Guerre mondiale comme tant d'autres. Le film fait très contemporain dans la manière dont il dépeint cette époque (et dans la manière dont il ne le fait pas), de même que par le ton profondément humaniste qu'il adopte. L’intrigue suit les derniers mois de la vie de Hilde, dont la grossesse est déjà bien avancée quand elle se retrouve en prison. Les scènes des épreuves subies dans la prison nazie se mêlent aux souvenirs du dernier été heureux qu’elle ait passé avec son jeune mari Hans et révèlent la raison pour laquelle cette femme, une "fille sage" selon ses amis, a rejoint le réseau de résistance. Au début, le film fait discret et statique, car les quelques premières scènes se passent dans des espaces clos, comme une salle d’interrogatoire et un petit cottage où Hilde, Hans et les autres membres du groupe se rencontrent, font la fête et prennent part à des activités illicites, par exemple envoyer des messages en morse aux Soviétiques ou écouter les émissions de radio en allemand qui viennent de Moscou. On entend notamment lors de ces programmes des prisonniers de guerre allemands qui donnent leur nom et adresse, dans l'espoir que quelqu’un les entendra et dira à leur famille qu’ils sont encore vivants. Et Hilde les entend, et envoie des lettres aux familles, ce qui va s'avérer être un de ses plus grands crimes contre le Troisième Reich. Très vite, on comprend que la subtilité, la discrétion et la détermination tranquille sont les traits caractéristiques et du personnage de Hilde, et du ton adopté par Dresen, qui livre ici un film de guerre où aucune balle n'est tirée, mais qui en dit pourtant plus long sur le courage que beaucoup de films à grand spectacle riches en batailles. Ici, le courage est dans des actes simples, comme quand Hilde encourage une autre détenue à garder espoir, comme dans la gentillesse discrète d’une gardienne pourtant stricte, Frau Kuhn, comme quand, dans le tram, une passagère cache une brochure anti-nazie sous son siège. C’est comme cela que beaucoup de femmes ont combattu cette guerre : de manière très peu spectaculaire, mais non moins importante. Suivre ce combat est une expérience profondément émouvante et exaltante, en grande partie grâce à la charmante Fries. Elle incarne à la perfection cette héroïne du quotidien qui ne parle pas beaucoup, mais agit en juste. Elle semble fragile, mais s'avère ferme et inébranlable. C'est un personnage rafraîchissant qui n’a pas besoin d’être voyant et ne cherche pas à attirer l’attention des autres. La comédienne transmet énormément de choses à travers son corps, rendant ainsi son personnage encore plus captivant. Les flashbacks sur la vie de Hilde avant la prison, qui se poursuivent tout au long du film, ne sont pas montrés dans l’ordre chronologique, mais dans un ordre psychologique qui rend l’histoire plus complexe et riche en tonalités émotionnelles, de l’enchantement et l'espoir jusqu'à la terreur et le deuil. From Hilde, with Love est un film fait de détails, de regards furtifs, et d'un désir ardent, discret mais inflexible, d’amour ou de toute autre forme de connexion humaine – un élan qui, comme l'affirme clairement le film de Dresen, peut rendre n’importe qui capable de n’importe quoi. Comme l'a écrit le poète polonais Tadeusz Ró?ewicz, survivant à l'Holocauste : "Souvenez-vous que le silence en dit très long, que la haine crie, rugit, aboie et hurle. L'amour sourit en silence, en t'atendant".
Ola Salwa (cineuropa.org)