LE GRAIN ET L'IVRAIE - Fernando E. Solanas

A PROPOS

Fernando Solanas, auteur argentin de "Tangos, l'exil de Gardel" et "La Dignité du peuple" se livre dans "Le grain et l'ivraie" à une radiographie des conséquences de la politique agricole de son pays. Parti de l'observation du peu de considération pour le sort des indigènes Wichis, expulsés, déplacés, exploités (sur lesquels il revient à la fin du film), il expose les failles du modèle transgénique, et met en évidence la désertification des campagnes, les déformations embryonnaires, la perte de biodiversité et surtout l'empoisonnement généralisé aux agro-toxiques, dont le fameux Glyphosate.

L'air de rien, en quelques dix chapitres, à la manière d'un discret ethnologue, il se déplace de Rosario à Mar de Plata, montrant de multiples acteurs devenus progressivement conscients de la situation. Indigènes, agriculteurs, chercheurs, habitants, victimes des fumigations se succèdent donc, comme d'impressionnantes images donnant une idée de l’échelle de la production locale. Fustigeant un pillage organisé par les multinationale, il appelle à un éveil des conscience et à reprendre le contrôle.

Mais surtout, en abordant le sujet de manière récurrente, au travers de résultats d’enquêtes, mais aussi de ses propres analyses de sang, il dénonce l’empoissonnement donc tout un peuple est victime. Portant sa caméra au poing, parfois à l’aide d’un système de stabilisation, ou montré de plus loin et en permanence dans le dialogue, Solanas devient sciemment acteur de son propre film. Comme il souhaiterait sans doute que chaque consommateur redevienne acteur de son destin alimentaire.

Olivier Bachelard (Abus de ciné)

Ciné doc
dimanche 15 mars 2020 à 20h00

en présence du collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'ouest, du témoignage d'un agriculteur et de Cécile Chirat, coordinatrice du mouvement "NOUS VOULONS DES COQUELICOTS" à Angers

Soirée organisée dans le cadre de la semaine pour les "Alternatives aux pesticides"


LE GRAIN ET L'IVRAIE

de Fernando E. Solanas

Documentaire
ARGENTINE - 2018 - 1h37 - VOST

Fernando Solanas voyage caméra aux poings à travers sept provinces argentines à la rencontre des populations locales, d’agriculteurs et  de chercheurs qui nous racontent les conséquences sociales et environnementales du modèle agricole argentin : agriculture transgénique et utilisation intensive des agrotoxiques (glyphosate, épandages, fumigations) ont provoqué l’exode rural, la déforestation, la destruction des sols mais aussi la multiplication des cas de cancers et de malformations à la naissance. Le récit de Fernando Solanas évoque aussi l'alternative d’une agriculture écologique et démontre qu’il est possible de produire de manière saine et rentable des aliments pour tous, sans pesticides, pour reconquérir et préserver nos milieux naturels.
https://www.nourfilms.com/le-grain-et-livraie/

A PROPOS

Fernando Solanas, auteur argentin de "Tangos, l'exil de Gardel" et "La Dignité du peuple" se livre dans "Le grain et l'ivraie" à une radiographie des conséquences de la politique agricole de son pays. Parti de l'observation du peu de considération pour le sort des indigènes Wichis, expulsés, déplacés, exploités (sur lesquels il revient à la fin du film), il expose les failles du modèle transgénique, et met en évidence la désertification des campagnes, les déformations embryonnaires, la perte de biodiversité et surtout l'empoisonnement généralisé aux agro-toxiques, dont le fameux Glyphosate.

L'air de rien, en quelques dix chapitres, à la manière d'un discret ethnologue, il se déplace de Rosario à Mar de Plata, montrant de multiples acteurs devenus progressivement conscients de la situation. Indigènes, agriculteurs, chercheurs, habitants, victimes des fumigations se succèdent donc, comme d'impressionnantes images donnant une idée de l’échelle de la production locale. Fustigeant un pillage organisé par les multinationale, il appelle à un éveil des conscience et à reprendre le contrôle.

Mais surtout, en abordant le sujet de manière récurrente, au travers de résultats d’enquêtes, mais aussi de ses propres analyses de sang, il dénonce l’empoissonnement donc tout un peuple est victime. Portant sa caméra au poing, parfois à l’aide d’un système de stabilisation, ou montré de plus loin et en permanence dans le dialogue, Solanas devient sciemment acteur de son propre film. Comme il souhaiterait sans doute que chaque consommateur redevienne acteur de son destin alimentaire.

Olivier Bachelard (Abus de ciné)