ALICE ET LE MAIRE - Nicolas Pariser

A PROPOS

Le cinéma de la fiction politique est finalement assez rare en France. Si Pierre Schoeller avec «L'Exercice de l'Etat» et Bertrand Tavernier avec «Quai d'Orsay» ont redonné quelques lettres de noblesse au genre, on reste surpris de la frilosité du cinéma français à mettre en scène des hommes ou des femmes politiques sur le grand écran, alors qu'il y a une magnifique matière à histoire et donc à fiction. 
 
Déjà dans son premier film, «Le Grand jeu», qu'il faut revoir aujourd'hui à la lumière des derniers événements politiques en France, Nicolas Pariser témoignait de son goût pour les arcanes du pouvoir et le rôle parfois meurtrier que peut jouer une plume bien utilisée. Dans «Alice et le maire», il n'est pas question d'assassiner un rival politique mais de retrouver le goût des idées, de raviver la flamme de l'engagement politique quand tout parait déjà joué. Paul Théraneau, formidable personnage incarné avec sobriété par Fabrice Luchini, croit dans le progrès. Il n'est jamais pris de haut par Nicolas Pariser comme les politiques peuvent l'être parfois dans certains fictions enragées. Lui qui a consacré toute sa vie à l'engagement publique, toujours en mouvement d'un point à un autre de la cité, est en panne de carburant et il retrouvera un second souffle et l'envie d'en découdre auprès d'une jeune professeure en philosophie.
 
Dans le dossier de presse, Nicolas Pariser confie son admiration pour la série «A la maison blanche» d'Aaron Sorkin. On retrouve ici, toute proportion gardée, cette confiance dans l'intelligence du spectateur pour apprécier de longues scènes dialoguées. La parole est le moteur du récit et transforme la traversée des longs couloirs de la mairie de Lyon en scènes d'action où peut se jouer tel ou tel projet politique. Et si les seconds rôles sont un peu sacrifiés, Nicolas Pariser peut compter sur son formidable duo, Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini dont les jeux se complètent au fur et à mesure du récit comme deux solistes qui trouveraient peu à peu l'harmonie. 
 
Yannick Vely (Paris Match)

Avant-première
mardi 20 août 2019 à 20h15

en présence de Nicolas Pariser, réalisateur 

Alice et le Maire a été sélectionné cette année à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, où il a reçu le Label Europa
Cinemas.

Sortie le 2 octobre 2019

Soirée organisée dans le cadre des Ateliers d'Angers en collaboration avec l'association "Premiers Plans"


ALICE ET LE MAIRE

de Nicolas Pariser

avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi
FRANCE - 2019 - 1h43 - Prix Europa Cinemas Cannes 2019

Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.
http://www.bacfilms.com/distribution/fr/films/alice-et-le-maire

A PROPOS

Le cinéma de la fiction politique est finalement assez rare en France. Si Pierre Schoeller avec «L'Exercice de l'Etat» et Bertrand Tavernier avec «Quai d'Orsay» ont redonné quelques lettres de noblesse au genre, on reste surpris de la frilosité du cinéma français à mettre en scène des hommes ou des femmes politiques sur le grand écran, alors qu'il y a une magnifique matière à histoire et donc à fiction. 
 
Déjà dans son premier film, «Le Grand jeu», qu'il faut revoir aujourd'hui à la lumière des derniers événements politiques en France, Nicolas Pariser témoignait de son goût pour les arcanes du pouvoir et le rôle parfois meurtrier que peut jouer une plume bien utilisée. Dans «Alice et le maire», il n'est pas question d'assassiner un rival politique mais de retrouver le goût des idées, de raviver la flamme de l'engagement politique quand tout parait déjà joué. Paul Théraneau, formidable personnage incarné avec sobriété par Fabrice Luchini, croit dans le progrès. Il n'est jamais pris de haut par Nicolas Pariser comme les politiques peuvent l'être parfois dans certains fictions enragées. Lui qui a consacré toute sa vie à l'engagement publique, toujours en mouvement d'un point à un autre de la cité, est en panne de carburant et il retrouvera un second souffle et l'envie d'en découdre auprès d'une jeune professeure en philosophie.
 
Dans le dossier de presse, Nicolas Pariser confie son admiration pour la série «A la maison blanche» d'Aaron Sorkin. On retrouve ici, toute proportion gardée, cette confiance dans l'intelligence du spectateur pour apprécier de longues scènes dialoguées. La parole est le moteur du récit et transforme la traversée des longs couloirs de la mairie de Lyon en scènes d'action où peut se jouer tel ou tel projet politique. Et si les seconds rôles sont un peu sacrifiés, Nicolas Pariser peut compter sur son formidable duo, Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini dont les jeux se complètent au fur et à mesure du récit comme deux solistes qui trouveraient peu à peu l'harmonie. 
 
Yannick Vely (Paris Match)