ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

PRISCILLA, FOLLE DU DÉSERT - Stephan Elliott

A PROPOS

Une comédie très gay qui donne une pêche d’enfer. A savourer entre amis.

Après l’échec cinglant rencontré par son premier long métrage (Frauds, 1993 avec Phil Collins), l’australien Stephan Elliott décide d’évoquer le monde des travestis et des transexuels. Il écrit le scénario en quinze jours et parvient à réunir les fonds nécessaires pour commencer à chercher des acteurs. Une fois la participation de Terence Stamp acquise, toute l’équipe peut alors se rendre dans le désert pour un tournage marathon épuisant et placé sous le signe de l’improvisation.

Avec un budget ridicule, le cinéaste est parvenu à tourner un film d’une rare qualité esthétique, soutenu par une photographie somptueuse et des décors naturels absolument grandioses. Toutes les séquences dans le désert sont extrêmement soignées et réussissent à ravir l’œil. Mais le film ne serait rien sans ses dialogues désopilants et d’une grivoiserie revigorante. Les acteurs débitent une trentaine de grossièretés à la minute, et pourtant, à l’arrivée, l’ensemble ne paraît pas vulgaire grâce à une attention constante envers la psychologie des personnages. Evitant la caricature, l’auteur ne se moque jamais des drag-queens, mais nous fait rire avec elles.

Le film se révèle être un excellent divertissement, tout en abordant le thème de la tolérance sans jamais être moralisateur. Les dernières scènes d’ascension des travestis dans le désert touchent même énormément de par la solennité qui s’en dégage. Priscilla est donc une comédie enlevée, dont bon nombre de répliques deviennent cultes après plusieurs visions. On commencerait presque à aimer les tubes d’ABBA et de Village People qui parsèment sa tonique bande-son.

Virgile Dumez (avoiralire.com)

Plans cultes / La folle soirée
mardi 15 mai 2018 à 19h45

19h45 : PRISCILLA, FOLLE DU DÉSERT  de Stephan Elliott
22h00 : TANGERINE de Sean Baker

Tarif spécial soirée : 9€ les 2 films sinon tarifs habituels


PRISCILLA, FOLLE DU DÉSERT

de Stephan Elliott

avec Terence Stamp, Hugo Weaving, Guy Pearce
AUSTRALIE - 1994 - 1h44 - VOST - Réédition - Version restaurée

Felicia, Mitzi et Bernadette, deux travestis et un transsexuel décident de se rendre dans la ville d'Alice Springs afin d'y jouer leur numéro. Supportant un trajet difficile et les remarques homophobes de la ville australienne, les trois amies arrivent à destination où Mitzi leur avoue être père d'un enfant d'un dizaine d'années et qu'il ne travaille que pour subvenir aux besoin du petit garçon.

A PROPOS

Une comédie très gay qui donne une pêche d’enfer. A savourer entre amis.

Après l’échec cinglant rencontré par son premier long métrage (Frauds, 1993 avec Phil Collins), l’australien Stephan Elliott décide d’évoquer le monde des travestis et des transexuels. Il écrit le scénario en quinze jours et parvient à réunir les fonds nécessaires pour commencer à chercher des acteurs. Une fois la participation de Terence Stamp acquise, toute l’équipe peut alors se rendre dans le désert pour un tournage marathon épuisant et placé sous le signe de l’improvisation.

Avec un budget ridicule, le cinéaste est parvenu à tourner un film d’une rare qualité esthétique, soutenu par une photographie somptueuse et des décors naturels absolument grandioses. Toutes les séquences dans le désert sont extrêmement soignées et réussissent à ravir l’œil. Mais le film ne serait rien sans ses dialogues désopilants et d’une grivoiserie revigorante. Les acteurs débitent une trentaine de grossièretés à la minute, et pourtant, à l’arrivée, l’ensemble ne paraît pas vulgaire grâce à une attention constante envers la psychologie des personnages. Evitant la caricature, l’auteur ne se moque jamais des drag-queens, mais nous fait rire avec elles.

Le film se révèle être un excellent divertissement, tout en abordant le thème de la tolérance sans jamais être moralisateur. Les dernières scènes d’ascension des travestis dans le désert touchent même énormément de par la solennité qui s’en dégage. Priscilla est donc une comédie enlevée, dont bon nombre de répliques deviennent cultes après plusieurs visions. On commencerait presque à aimer les tubes d’ABBA et de Village People qui parsèment sa tonique bande-son.

Virgile Dumez (avoiralire.com)

TANGERINE - Sean Baker

A PROPOS

Rude journée pour Sin-Dee. A peine sort-elle de prison, en ce 31 décembre, que sa copine Alexandra, une transsexuelle comme elle, lui apprend l'infidélité de son mac. Et avec qui cet enfoiré de Chester l'a-t-il trompée, durant ces deux semaines d'absence ? Avec une fille... Ivre de rage, Sin-Dee agresse la garce dans son mini-claque, la kidnappe et la traîne, à travers Los Angeles, jusqu'à une boutique de donuts où Chester règle ses affaires... Ça file, ça pulse, ça gueule. Les « fuck » et les « bitch » à gogo, les cris et les piaillements, le bruit assourdissant d'un Los Angeles à la lumière de mandarine, Sean Baker les saisit avec son iPhone 5 S — avec caméra optimisée, s'il vous plaît. Ce qu'il perd probablement en élégance, il le gagne en rythme. Il colle au plus près de tous ses personnages : la petite hystérique et la grande placide, sans oublier l'inénarrable chauffeur de taxi arménien, suffisamment addict aux trans pour quitter le réveillon familial à la poursuite de Sin-Dee, dont il a dû se priver durant ses quinze jours de taule. Et puis, une fois expédiées les péripéties vaudevillesques qui se succèdent à toute allure, la réalité — et la gravité — s'infiltre. Assises au fond d'une laverie automatique après s'être fait agresser par de jeunes crétins, les deux amies échangent leurs perruques et leurs désillusions : Sin-Dee ne rencontrera pas l'amoureux attentionné qu'elle attend, Alexandra ne deviendra jamais la Melody Gardot de ses rêves. Elles seront toujours seules, à deux.

Pierre Murat (Télérama)

TANGERINE

de Sean Baker

avec Kitana Kiki Rodriguez, Mya Taylor, Mickey O'Hagan
USA - 2015 - 1h28 - VOST - Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Sin-Dee et Alexandra, deux prostituées transsexuelles, se retrouvent pour prendre un verre. Sin-Dee sort de prison et n'a qu'une hâte : retrouver Chester, son petit-ami et souteneur. Alexandra gaffe en lui révélant son infidélité. Hors d'elle, Sin-Dee est bien décidée à retrouver la fille qui a osé coucher avec son amant. Telle une furie, elle arpente le quartier et finit par tomber sur sa rivale. Alexandra tente par tous les moyens de la calmer mais Sin-Dee veut faire payer l'affront à la jeune femme. La nuit tombe, et Sin-Dee retrouve enfin Chester, qui ne cherche pas à nier l'avoir trompée. Ils se font une scène qui tourne à l'hystérie dans un magasin de beignets...

A PROPOS

Rude journée pour Sin-Dee. A peine sort-elle de prison, en ce 31 décembre, que sa copine Alexandra, une transsexuelle comme elle, lui apprend l'infidélité de son mac. Et avec qui cet enfoiré de Chester l'a-t-il trompée, durant ces deux semaines d'absence ? Avec une fille... Ivre de rage, Sin-Dee agresse la garce dans son mini-claque, la kidnappe et la traîne, à travers Los Angeles, jusqu'à une boutique de donuts où Chester règle ses affaires... Ça file, ça pulse, ça gueule. Les « fuck » et les « bitch » à gogo, les cris et les piaillements, le bruit assourdissant d'un Los Angeles à la lumière de mandarine, Sean Baker les saisit avec son iPhone 5 S — avec caméra optimisée, s'il vous plaît. Ce qu'il perd probablement en élégance, il le gagne en rythme. Il colle au plus près de tous ses personnages : la petite hystérique et la grande placide, sans oublier l'inénarrable chauffeur de taxi arménien, suffisamment addict aux trans pour quitter le réveillon familial à la poursuite de Sin-Dee, dont il a dû se priver durant ses quinze jours de taule. Et puis, une fois expédiées les péripéties vaudevillesques qui se succèdent à toute allure, la réalité — et la gravité — s'infiltre. Assises au fond d'une laverie automatique après s'être fait agresser par de jeunes crétins, les deux amies échangent leurs perruques et leurs désillusions : Sin-Dee ne rencontrera pas l'amoureux attentionné qu'elle attend, Alexandra ne deviendra jamais la Melody Gardot de ses rêves. Elles seront toujours seules, à deux.

Pierre Murat (Télérama)



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