ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

NO GAZARAN - Doris Buttignol & Carole Menduni

A PROPOS

Alors que les spectateurs américains ont été sensibilisés aux éventuelles retombées de l’exploitation des gaz de schiste par le documentaire de Josh Fox intitulé Gasland (2011), la France et l’Europe restaient orphelines d’une telle initiative citoyenne jusqu’à ce No gazaran qui prend la température du problème dans nos contrées.
Débutant par un exposé de quinze minutes sur les raisons de cette exploitation, les auteurs indiquent par le menu les dangers éventuels de la fracturation hydraulique des roches afin d’en extraire du gaz fossile. Très pédagogique,cette première prise de contact ne laisse guère de doutes sur la dangerosité d’un tel procédé, d’autant que le discours s’appuie sur l’expérience malheureuse de pays qui ont déjà subi cette nouvelle avancée technologique (comme les Etats-Unis et le Canada). Non seulement, les deux documentaristes nous montrent l’impact de la fracturation sur la nature (pollution des nappes phréatiques par l’utilisation massive de produits chimiques), mais elles insistent également sur ses conséquences dramatiques en matière de santé humaine (les produits peuvent contaminer les êtres humains par inhalation et déclencher des cancers).
Une fois cet exposé terminé, elles rappellent les luttes citoyennes menées par les populations directement touchées par une éventuelle exploitation et démontrent que les pouvoirs publics ont été contraints de plier à de nombreuses reprises de peur de représailles de la part de leurs administrés. Toutefois, le documentaire insiste également sur l’hypocrisie des pouvoirs en place qui ont voté une loi interdisant la fracturation hydraulique, mais qui ouvre des perspectives en matière de recherches dans ce domaine.
Les auteurs pointent donc du doigt la loi mise en place par le gouvernement Fillon sous Nicolas Sarkozy, mais également l’ambiguïté manifeste du gouvernement Ayrault qui ne semble pas vouloir trancher entre interdiction pure et simple et volonté de satisfaire des lobbies pétroliers très puissants. Clairement engagé contre l’exploitation du gaz de schiste, No gazaran déploie une argumentation à charge fondée sur des entretiens avec des scientifiques, des responsables d’associations et des hommes politiques. Comment ne pas se scandaliser devant des pouvoirs publics qui ne se préoccupent aucunement de la santé de leurs concitoyens afin de favoriser un secteur économique qui pourrait rapporter gros ?
Comment ne pas s’interroger devant l’hypocrisie des dirigeants européens qui déclarent ne jamais avoir entendu parler de problèmes environnementaux liés à l’exploitation des gaz de schiste ? Comment ne pas être troublé par les évidentes collusions entre certains chefs d’entreprise et des hommes politiques influents ? Autant de questions qu’il serait nécessaire de porter à la connaissance de tous les citoyens soucieux de leur santé et de la qualité de leur environnement.
A l’heure où nos dirigeants sont capables d’oblitérer le futur de la planète afin de préserver un modèle consumériste délirant pendant une vingtaine d’années seulement, No gazaran sonne comme un cri d’alarme à prendre au sérieux. Toutefois, loin de se limiter à un constat désolant, ce documentaire militant propose au spectateur une issue positive dans l’action. Non, il n’est pas trop tard pour agir et faire plier les politiques. Par contre, cela nécessite une mobilisation franche et massive des populations, passant par une prise de conscience immédiate des enjeux. C’est à cela que nous invite ce documentaire engagé et terriblement pertinent.
Virgile Dumez (AvoirAlire.com)

Ciné doc
mardi 23 septembre 2014 à 20h15

suivi d'une rencontre avec Doris Buttignol, co-réalisatrice

séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant et ATTAC dans le cadre des journées de la transition citoyenne.


NO GAZARAN

de Doris Buttignol & Carole Menduni

Documentaire
France - 2014 - 1h30

Il y a trois ans, des milliers de citoyens découvrent que des permis d’exploration de gaz de schiste ont été accordés dans le plus grand secret. Ce déni de démocratie provoque alors une mobilisation sans précédent qui enflamme le Sud-Est de la France et fait reculer l’industrie pétrolière. Un rapport de force s’instaure. Face à la pression du lobby gazier sur le gouvernement, citoyens et élus locaux se préparent à la désobéissance civile. Ils dénoncent l’illusion d’un eldorado financier et les risques sur la santé et l’environnement. Mais de nouveaux forages démarrent. Cette résistance faite de solidarité, d’imagination et d’intelligence collective sera-t-elle suffisante pour relancer le débat sur la transition énergétique ?
https://www.facebook.com/NoGazaran?fref=ts

A PROPOS

Alors que les spectateurs américains ont été sensibilisés aux éventuelles retombées de l’exploitation des gaz de schiste par le documentaire de Josh Fox intitulé Gasland (2011), la France et l’Europe restaient orphelines d’une telle initiative citoyenne jusqu’à ce No gazaran qui prend la température du problème dans nos contrées.
Débutant par un exposé de quinze minutes sur les raisons de cette exploitation, les auteurs indiquent par le menu les dangers éventuels de la fracturation hydraulique des roches afin d’en extraire du gaz fossile. Très pédagogique,cette première prise de contact ne laisse guère de doutes sur la dangerosité d’un tel procédé, d’autant que le discours s’appuie sur l’expérience malheureuse de pays qui ont déjà subi cette nouvelle avancée technologique (comme les Etats-Unis et le Canada). Non seulement, les deux documentaristes nous montrent l’impact de la fracturation sur la nature (pollution des nappes phréatiques par l’utilisation massive de produits chimiques), mais elles insistent également sur ses conséquences dramatiques en matière de santé humaine (les produits peuvent contaminer les êtres humains par inhalation et déclencher des cancers).
Une fois cet exposé terminé, elles rappellent les luttes citoyennes menées par les populations directement touchées par une éventuelle exploitation et démontrent que les pouvoirs publics ont été contraints de plier à de nombreuses reprises de peur de représailles de la part de leurs administrés. Toutefois, le documentaire insiste également sur l’hypocrisie des pouvoirs en place qui ont voté une loi interdisant la fracturation hydraulique, mais qui ouvre des perspectives en matière de recherches dans ce domaine.
Les auteurs pointent donc du doigt la loi mise en place par le gouvernement Fillon sous Nicolas Sarkozy, mais également l’ambiguïté manifeste du gouvernement Ayrault qui ne semble pas vouloir trancher entre interdiction pure et simple et volonté de satisfaire des lobbies pétroliers très puissants. Clairement engagé contre l’exploitation du gaz de schiste, No gazaran déploie une argumentation à charge fondée sur des entretiens avec des scientifiques, des responsables d’associations et des hommes politiques. Comment ne pas se scandaliser devant des pouvoirs publics qui ne se préoccupent aucunement de la santé de leurs concitoyens afin de favoriser un secteur économique qui pourrait rapporter gros ?
Comment ne pas s’interroger devant l’hypocrisie des dirigeants européens qui déclarent ne jamais avoir entendu parler de problèmes environnementaux liés à l’exploitation des gaz de schiste ? Comment ne pas être troublé par les évidentes collusions entre certains chefs d’entreprise et des hommes politiques influents ? Autant de questions qu’il serait nécessaire de porter à la connaissance de tous les citoyens soucieux de leur santé et de la qualité de leur environnement.
A l’heure où nos dirigeants sont capables d’oblitérer le futur de la planète afin de préserver un modèle consumériste délirant pendant une vingtaine d’années seulement, No gazaran sonne comme un cri d’alarme à prendre au sérieux. Toutefois, loin de se limiter à un constat désolant, ce documentaire militant propose au spectateur une issue positive dans l’action. Non, il n’est pas trop tard pour agir et faire plier les politiques. Par contre, cela nécessite une mobilisation franche et massive des populations, passant par une prise de conscience immédiate des enjeux. C’est à cela que nous invite ce documentaire engagé et terriblement pertinent.
Virgile Dumez (AvoirAlire.com)