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GIRL - Lukas Dhont

A PROPOS

Cannes 2018 : "Girl", le garçon qui se rêvait ballerine, bouleverse la Croisette

A 27 ans, le cinéaste belge Lukas Dhont, révélation du 71e Festival de Cannes, signe avec "Girl" une histoire de genre et de persévérance qui a bouleversé la Croisette.

"Si mon film permet de penser autrement la masculinité et la féminité, ce serait bien" : à 27 ans, le cinéaste belge Lukas Dhont, révélation du 71e Festival de Cannes, porte à l'écran une histoire de genre et de persévérance avec "Girl". La Croisette en est sortie bouleversée. Lauréat de la Cinéfondation 2016, pépinière de talents du Festival, et des ateliers d'écriture Premiers Plans d'Angers, le jeune réalisateur flamand conte l'histoire vraie d'une jeune fille de 15 ans, née garçon, qui rêve de devenir danseuse étoile.

"Cette lutte intérieure incroyablement courageuse m'a profondément ému. J'en ai eu connaissance par un article de journal en 2009 alors que je démarrais mes études de cinéma. J'ai décidé aussitôt que ce serait le thème de mon premier film", confie Lukas Dhont. "Ce qui m'intéresse, c'est montrer des personnes qui ne sont pas dans les normes classiques du masculin et du féminin. (...) Le cinéma est un moyen intéressant d'en parler", estime le réalisateur en lice pour la Caméra d'or qui récompense chaque année le meilleur premier film des sélections cannoises. Comme Xavier Dolan pour "Les Amours imaginaires" en 2010 et "Laurence Anyways" en 2012, Lukas Dhont a été sélectionné par Un Certain Regard qui met en lumière les films les plus audacieux de la sélection officielle.

L'autre révélation de "Girl" est le jeune acteur belge Victor Polster, 16 ans. Pour ses premiers pas au cinéma, il livre une véritable performance en incarnant Lara lancée en même temps dans une éprouvante réassignation sexuelle et l'apprentissage exigeant de la danse classique. Elle peut heureusement compter sur son père, son premier allié qui l'accompagne pas à pas dans ce parcours hors normes.

"L'histoire de Lara m'a touché même si elle n'était pas évidente à jouer. J'ai tout de suite admiré le personnage, cette héroïne prête à tout pour atteindre ses buts", dit Viktor Polster qui connaît tous les sacrifices qu'exige la danse classique : le jeune homme est élève du Ballet royal d'Anvers depuis deux ans. Pour le film, l'adolescent s'est transformé physiquement, apprenant à rendre sa gestuelle plus féminine, jusqu'à modifier sa voix avec les conseils d'un orthophoniste.

Longuement applaudi en projection de presse, "Girl" a également une portée documentaire en montrant les étapes de l'ardu parcours de réassignation sexuelle, du traitement hormonal à la chirurgie. "J'espère que le film permettra de combattre les idées reçues. Pour les personnes dont le corps n'est pas conforme à leur identité, ce n'est pas un choix", dit Victor Polster. "Faire reconnaître leur véritable identité sexuelle leur est absolument nécessaire".

Culturebox

Soirée rencontre
jeudi 18 octobre 2018 à 20h00

en présence de Chloé Morisset, porte-parole et Pauline Dousset, co-présidente, de l'association Trans Inter Action et Stéphane Corbin, activiste LGBT


GIRL

de Lukas Dhont

avec Victor Polster, Arieh Worthalter, Valentijn Dhaenens
BELGIQUE - 2018 - 1h45 - VOST - Caméra d'or, Prix du Meilleur Acteur, Prix FIPRESCI de la Critique Internationale, Queer Palm Cannes 2018

Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d'absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.
https://www.facebook.com/Girl.lefilm/

A PROPOS

Cannes 2018 : "Girl", le garçon qui se rêvait ballerine, bouleverse la Croisette

A 27 ans, le cinéaste belge Lukas Dhont, révélation du 71e Festival de Cannes, signe avec "Girl" une histoire de genre et de persévérance qui a bouleversé la Croisette.

"Si mon film permet de penser autrement la masculinité et la féminité, ce serait bien" : à 27 ans, le cinéaste belge Lukas Dhont, révélation du 71e Festival de Cannes, porte à l'écran une histoire de genre et de persévérance avec "Girl". La Croisette en est sortie bouleversée. Lauréat de la Cinéfondation 2016, pépinière de talents du Festival, et des ateliers d'écriture Premiers Plans d'Angers, le jeune réalisateur flamand conte l'histoire vraie d'une jeune fille de 15 ans, née garçon, qui rêve de devenir danseuse étoile.

"Cette lutte intérieure incroyablement courageuse m'a profondément ému. J'en ai eu connaissance par un article de journal en 2009 alors que je démarrais mes études de cinéma. J'ai décidé aussitôt que ce serait le thème de mon premier film", confie Lukas Dhont. "Ce qui m'intéresse, c'est montrer des personnes qui ne sont pas dans les normes classiques du masculin et du féminin. (...) Le cinéma est un moyen intéressant d'en parler", estime le réalisateur en lice pour la Caméra d'or qui récompense chaque année le meilleur premier film des sélections cannoises. Comme Xavier Dolan pour "Les Amours imaginaires" en 2010 et "Laurence Anyways" en 2012, Lukas Dhont a été sélectionné par Un Certain Regard qui met en lumière les films les plus audacieux de la sélection officielle.

L'autre révélation de "Girl" est le jeune acteur belge Victor Polster, 16 ans. Pour ses premiers pas au cinéma, il livre une véritable performance en incarnant Lara lancée en même temps dans une éprouvante réassignation sexuelle et l'apprentissage exigeant de la danse classique. Elle peut heureusement compter sur son père, son premier allié qui l'accompagne pas à pas dans ce parcours hors normes.

"L'histoire de Lara m'a touché même si elle n'était pas évidente à jouer. J'ai tout de suite admiré le personnage, cette héroïne prête à tout pour atteindre ses buts", dit Viktor Polster qui connaît tous les sacrifices qu'exige la danse classique : le jeune homme est élève du Ballet royal d'Anvers depuis deux ans. Pour le film, l'adolescent s'est transformé physiquement, apprenant à rendre sa gestuelle plus féminine, jusqu'à modifier sa voix avec les conseils d'un orthophoniste.

Longuement applaudi en projection de presse, "Girl" a également une portée documentaire en montrant les étapes de l'ardu parcours de réassignation sexuelle, du traitement hormonal à la chirurgie. "J'espère que le film permettra de combattre les idées reçues. Pour les personnes dont le corps n'est pas conforme à leur identité, ce n'est pas un choix", dit Victor Polster. "Faire reconnaître leur véritable identité sexuelle leur est absolument nécessaire".

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