ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
De leur rencontre brève, inattendue et totalement burlesque, Cassavetes tire un film faussement improvisé, d'une tendresse et d'une cruauté mêlées, l'une et l'autre constamment à fleur de peau. Comme toujours chez lui, les êtres se déchirent dès lors qu'ils se caressent, la douceur se mue en violence, et l'effroi est de tous les plans. Peur de vieillir. Peur de mourir. Peur de se retrouver seul aussi : un soir d'orage, coiffé d'un chapeau de paille ridicule, Robert contemple, éperdu, sa maison envahie par les animaux que lui a achetés sa soeur, sa cinglée de soeur qui s'en va, elle, telle une héroïne de Tennessee Williams, vers une autre vie, vers un nouvel espoir qui sera forcément déçu. Car, avec sa caméra collée aux zigzags physiques et mentaux de ses personnages, Cassavetes n'a fait que poursuivre en fait chez lui et chez les autres, des rêves impossibles : la pureté inaccessible, l'innocence perdue.
Pierre Murat (Télérama)
Ciné classique
dimanche 24 septembre
2017 à 17h45
présenté par Louis Mathieu, président de Cinéma Parlant
Séance organisée en collaboration avec l'association Cinéma Parlant
LOVE STREAMS
de John Cassavetes
avec John Cassavetes, Gena Rowlands, Diahnne Abbott
USA - 1983 - 2h21 - VOST - Réédition - Version restaurée - Ours d'Or Berlin 1984
A PROPOS
De leur rencontre brève, inattendue et totalement burlesque, Cassavetes tire un film faussement improvisé, d'une tendresse et d'une cruauté mêlées, l'une et l'autre constamment à fleur de peau. Comme toujours chez lui, les êtres se déchirent dès lors qu'ils se caressent, la douceur se mue en violence, et l'effroi est de tous les plans. Peur de vieillir. Peur de mourir. Peur de se retrouver seul aussi : un soir d'orage, coiffé d'un chapeau de paille ridicule, Robert contemple, éperdu, sa maison envahie par les animaux que lui a achetés sa soeur, sa cinglée de soeur qui s'en va, elle, telle une héroïne de Tennessee Williams, vers une autre vie, vers un nouvel espoir qui sera forcément déçu. Car, avec sa caméra collée aux zigzags physiques et mentaux de ses personnages, Cassavetes n'a fait que poursuivre en fait chez lui et chez les autres, des rêves impossibles : la pureté inaccessible, l'innocence perdue.
Pierre Murat (Télérama)