ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

DE L'AUTRE CÔTÉ DE LA PORTE - Laurence Thrush

A PROPOS

« De l’autre côté de la porte » est le premier long métrage du Britannique Laurence Trush. Après avoir longtemps tourné dans les festivals internationaux, le film, qui date de 2008, est accessible au grand public depuis mars 2015. Il décrit le quotidien d’un adolescent, Hiroshi qui, un jour, refuse de retourner à l’école et s’enferme dans sa chambre. A partir de là il ne voudra plus ni en sortir ni communiquer avec ses parents ou son frère. Sa mère lui portera chaque jour de la nourriture sur un plateau qu’elle déposera devant la porte, Hiroshi prélèvera la nourriture et remettra le plateau vide devant sa porte. Il conservera les bouteilles d’eau. Son père tentera un jour de l’extraire de ce huis-clos, mais sans succès. A la fin, un thérapeute, à force de patience, réussira à renouer le contact avec Hiroshi.
Laurence Trush dit s’être inspiré d’un documentaire vu à la télévision japonaise pour décrire ce phénomène des hikikomori. Les acteurs sont tous des non-professionnels et le personnage qui intervient à la fin du film est un véritable thérapeute. Le terme de hikikomori est apparu au début du XXIème siècle au Japon pour désigner un adolescent ou un jeune adulte qui vit reclus dans sa chambre chez ses parents ou dans son appartement et refuse toute communication sociale avec sa famille ou avec l’extérieur. La seule communication reste souvent l’usage exclusif des écrans qui caractérisent notre modernité. Ce terme de hikikomori, qui n’est pas sans rappeler ce que l’on nomme phobie scolaire, désigne un phénomène en pleine expansion au Japon où il touche plus d’1% de la population. Il n’est sans doute pas anodin qu’il soit apparu dans un pays asiatique quand l’on sait les exigences énormes qui y pèsent sur la jeunesse d’âge scolaire. Dans des pays comme la Corée du Sud, les élèves commencent, dès l’âge de six ans, à remplir les questionnaires des examens d’admission à Harvard qu’ils passeront dix ans plus tard.  Est-il pour autant opportun de l’importer dans nos contrées ? S’agit-il de quelque chose de nouveau ou d’un nouveau nom pour désigner une classique claustromanie ? La très grande diversité des cas des cas présentés dans les publications confirme qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle catégorie clinique, peut-être faut-il y voir plutôt un symptôme de notre modernité et de ses impératifs sur le mode de « I would prefer not to » du Bartleby d’Hermann Melville.
Nous ménagerons un espace d’échanges et de discussion avec le public juste après ce très beau film dont la projection est prévue aux 400 coups le jeudi 17 septembre, en présence de nos collègues Jérémie Rétière, psychologue au Cesame et  Noël Tachet, professeur de Français en collège.
Vincent Benoist, le 30/08/2015

Soirée rencontre
jeudi 17 septembre 2015 à 20h15

en présence de Vincent Benoist de l'ACFVLB (Association de la Cause freudienne Val de Loire Bretagne, Jérémie Rétière, psychologue au CESAME et Noël Tachet, professeur de français en collège


DE L'AUTRE CÔTÉ DE LA PORTE

de Laurence Thrush

avec Kenta Negishi, Kento Oguri, Masako Innami
JAPON - 2008 - 1h50 - version originale sous titrée

Hiroshi vit dans une banlieue de Tokyo avec ses parents et son jeune frère. Un soir à son retour de l’école, il s’enferme dans sa chambre et pendant deux ans refusera d’en sortir et d’y laisser entrer qui que ce soit. Cette histoire se base sur le phénomène japonais des hikikomoris, qui affecterait plus d’un million de jeunes japonais.
http://www.eddistribution.com/film.php?id_film=110

A PROPOS

« De l’autre côté de la porte » est le premier long métrage du Britannique Laurence Trush. Après avoir longtemps tourné dans les festivals internationaux, le film, qui date de 2008, est accessible au grand public depuis mars 2015. Il décrit le quotidien d’un adolescent, Hiroshi qui, un jour, refuse de retourner à l’école et s’enferme dans sa chambre. A partir de là il ne voudra plus ni en sortir ni communiquer avec ses parents ou son frère. Sa mère lui portera chaque jour de la nourriture sur un plateau qu’elle déposera devant la porte, Hiroshi prélèvera la nourriture et remettra le plateau vide devant sa porte. Il conservera les bouteilles d’eau. Son père tentera un jour de l’extraire de ce huis-clos, mais sans succès. A la fin, un thérapeute, à force de patience, réussira à renouer le contact avec Hiroshi.
Laurence Trush dit s’être inspiré d’un documentaire vu à la télévision japonaise pour décrire ce phénomène des hikikomori. Les acteurs sont tous des non-professionnels et le personnage qui intervient à la fin du film est un véritable thérapeute. Le terme de hikikomori est apparu au début du XXIème siècle au Japon pour désigner un adolescent ou un jeune adulte qui vit reclus dans sa chambre chez ses parents ou dans son appartement et refuse toute communication sociale avec sa famille ou avec l’extérieur. La seule communication reste souvent l’usage exclusif des écrans qui caractérisent notre modernité. Ce terme de hikikomori, qui n’est pas sans rappeler ce que l’on nomme phobie scolaire, désigne un phénomène en pleine expansion au Japon où il touche plus d’1% de la population. Il n’est sans doute pas anodin qu’il soit apparu dans un pays asiatique quand l’on sait les exigences énormes qui y pèsent sur la jeunesse d’âge scolaire. Dans des pays comme la Corée du Sud, les élèves commencent, dès l’âge de six ans, à remplir les questionnaires des examens d’admission à Harvard qu’ils passeront dix ans plus tard.  Est-il pour autant opportun de l’importer dans nos contrées ? S’agit-il de quelque chose de nouveau ou d’un nouveau nom pour désigner une classique claustromanie ? La très grande diversité des cas des cas présentés dans les publications confirme qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle catégorie clinique, peut-être faut-il y voir plutôt un symptôme de notre modernité et de ses impératifs sur le mode de « I would prefer not to » du Bartleby d’Hermann Melville.
Nous ménagerons un espace d’échanges et de discussion avec le public juste après ce très beau film dont la projection est prévue aux 400 coups le jeudi 17 septembre, en présence de nos collègues Jérémie Rétière, psychologue au Cesame et  Noël Tachet, professeur de Français en collège.
Vincent Benoist, le 30/08/2015