LE MARIAGE DE ROSA - Icíar Bollaín

A PROPOS

Recommencer sa vie n’est pas une affaire simple. Mais ce geste radical peut, quand on y met du sien, apporter une forme d’ivresse. N’y a-t-il pas un mélange de crainte et d’excitation digne d’un saut en parachute à la perspective de mettre derrière soit les éléments toxiques de nos vies et à ralentir le rythme ?
En mettant vos pas dans ceux de Rosa (Candela Peña), vous vivrez cette situation. Avec le plus grand bonheur, car ce film espagnol campé au bord de la Méditerranée est étoilé de mille et un charmes.
Le monde de Rosa est celui de la couture. Voilà un nid parfait pour la trame narrative. Le spectateur est plongé dans un monde de couleurs, de textures, de motifs, d’objets fabuleux comme… un dé à coudre dont la symbolique dans le film est magnifique.
Et lorsque Rosa décide de quitter Valence pour s’installer dans le village de Benicàssim pour rouvrir l’atelier de sa mère décédée, nous voilà propulsés dans l’ambiance magique et sensuelle des stations balnéaires.
Mais attention ! Rosa (comme nous) n’est pas au bout de ses peines. Alors qu’elle est aux prises avec une famille envahissante, son projet d’un mariage très singulier est menacé à tous les instants.
Le frère Armando (excellent Sergi López), la sœur paumée Violeta (survoltée Nathalie Poza), le père, la fille, la famille élargie de Rosa, tous vont vouloir s’en mêler.
Cela se traduit par des situations drôles, attachantes, déjantées, frôlant parfois le burlesque, mais sans jamais verser dans la caricature. Oui, bien sûr, c’est parfois un peu gros et très naïf. Mais l’effet curatif est garanti.
Sans surprise, la petite leçon de vie rattachée au film est que la famille, les amis, les conjoints, les collègues de travail sont importants dans nos vies. Comme il est tout aussi important d’être attentif à soi. Rien de bien original.
Mais c’est proposé avec une bonne dose d’authenticité et sans lourdeur. Par exemple, le côté envahissant de la famille de Rosa est introduit par un cauchemar où la couturière court sa vie à la manière de Forrest Gump.
Au jeu tout à fait correct des comédiens s’ajoute une direction photo active, nerveuse, voire joyeuse. Et lorsque la caméra s’arrête, c’est pour mettre en valeur, et avec amour, les personnages et les décors.
Cette comédie colorée et sans prétention constitue le film idéal pour une soirée exitos !
André Duchesne (La Presse)

Soirée Exitos
jeudi 18 novembre 2021 à 19h45

19h45 LE MARIAGE DE ROSA de Icíar Bollaín
21h45 RETOUR DE FLAMME de Juan Vera
Tarif soirée 9€ les 2 films

Séance organisée en collaboration avec l'Université d'Angers et Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue espagnole


LE MARIAGE DE ROSA

de Icíar Bollaín

avec Candela Peña, Sergi López, Nathalie Poza
ESPAGNE - 2020 - 1h38 - VOST

Alors qu’elle a toujours vécu pour les autres, Rosa décide, à la veille de ses 45 ans de reprendre le contrôle de sa vie. Mais très vite, elle découvre que son père, son frère, sa sœur et sa fille ont chacun pour elle des projets bien à eux et que changer le scénario familial n’est pas si simple.
https://www.memento-distribution.com/le-mariage-de-rosa/

A PROPOS

Recommencer sa vie n’est pas une affaire simple. Mais ce geste radical peut, quand on y met du sien, apporter une forme d’ivresse. N’y a-t-il pas un mélange de crainte et d’excitation digne d’un saut en parachute à la perspective de mettre derrière soit les éléments toxiques de nos vies et à ralentir le rythme ?
En mettant vos pas dans ceux de Rosa (Candela Peña), vous vivrez cette situation. Avec le plus grand bonheur, car ce film espagnol campé au bord de la Méditerranée est étoilé de mille et un charmes.
Le monde de Rosa est celui de la couture. Voilà un nid parfait pour la trame narrative. Le spectateur est plongé dans un monde de couleurs, de textures, de motifs, d’objets fabuleux comme… un dé à coudre dont la symbolique dans le film est magnifique.
Et lorsque Rosa décide de quitter Valence pour s’installer dans le village de Benicàssim pour rouvrir l’atelier de sa mère décédée, nous voilà propulsés dans l’ambiance magique et sensuelle des stations balnéaires.
Mais attention ! Rosa (comme nous) n’est pas au bout de ses peines. Alors qu’elle est aux prises avec une famille envahissante, son projet d’un mariage très singulier est menacé à tous les instants.
Le frère Armando (excellent Sergi López), la sœur paumée Violeta (survoltée Nathalie Poza), le père, la fille, la famille élargie de Rosa, tous vont vouloir s’en mêler.
Cela se traduit par des situations drôles, attachantes, déjantées, frôlant parfois le burlesque, mais sans jamais verser dans la caricature. Oui, bien sûr, c’est parfois un peu gros et très naïf. Mais l’effet curatif est garanti.
Sans surprise, la petite leçon de vie rattachée au film est que la famille, les amis, les conjoints, les collègues de travail sont importants dans nos vies. Comme il est tout aussi important d’être attentif à soi. Rien de bien original.
Mais c’est proposé avec une bonne dose d’authenticité et sans lourdeur. Par exemple, le côté envahissant de la famille de Rosa est introduit par un cauchemar où la couturière court sa vie à la manière de Forrest Gump.
Au jeu tout à fait correct des comédiens s’ajoute une direction photo active, nerveuse, voire joyeuse. Et lorsque la caméra s’arrête, c’est pour mettre en valeur, et avec amour, les personnages et les décors.
Cette comédie colorée et sans prétention constitue le film idéal pour une soirée exitos !
André Duchesne (La Presse)

RETOUR DE FLAMME - Juan Vera

A PROPOS

Voilà donc 25 ans que ces deux-là partagent leur vie. Une belle vie, disons-le, avec un fils très réussi qui vient de faire ses bagages pour entamer des études en Espagne. Mais le passage de trois à deux personnes au foyer va rapidement dérégler les horloges sentimentales.
Toutes ces questions qui remontent… jusqu’à la dernière, cruciale : l’amour est-il encore là ? La réponse est cruelle : il semble s’être éclipsé pour laisser la place à un mélange de respect et de profonde affection. Nous sommes entre gens bien élevés, cultivés, et la séparation se fera en douceur, sans éclats de voix et à l’amiable. Chacun pourra vivre sa crise de la cinquantaine à sa guise. Le temps de considérer que, finalement, c’était mieux avant… 
La densité des dialogues, l'équilibre délicat entre l'humour et le drame, le goût du débat pour les questions existentielles tout en ayant l’air de ne pas y toucher. Juan Vera est un fan du cinéma de Woody Allen et ça se voit.
On parle beaucoup, énormément même, dans ce joli premier film argentin, magnifiquement porté par deux acteurs subtils,  Mercedes Morán et la "star" Ricardo Darin, dont chaque apparition est guettée par un public local et international de plus en plus nombreux, convaincu par ses compositions dans des films aussi différents que "Les nouveaux sauvages". "Truman" ou "El Presidente".
L’amour, le temps qui passe, les enfants, les livres, la danse et la bouffe. "Retour de Flamme" est une sorte de pendant sud-américain à l’univers québécois de Denys Arcand ("Le déclin de l’Empire américain").
Guère de plan silencieux durant ces 2h15 de film. Ana et Marcos. Marcos et son meilleur ami. Ana et son nouvel amant. Jamais à court de sujet, jamais en panne d’une angoisse existentielle à partager. Ça pourrait être suffoquant mais c’est juste un régal. 
Pierre-Yves Grenu (Rédaction Culture France Télévisions)

RETOUR DE FLAMME

de Juan Vera

avec Ricardo Darín, Mercedes Morán, Claudia Fontán
ARGENTINE - 2018 - 2h16 - VOST

Marcos et Ana, mariés depuis 25 ans, traversent une crise de la cinquantaine. Le départ de leur fils pour ses études à l’étranger remet en question leur quotidien de couple. Ils décident alors de se séparer d’un commun accord. De prime abord fascinant et intense, le célibat se révèle bientôt monotone pour elle et presque un cauchemar pour lui.
https://www.facebook.com/retourdeflammeLefilm/

A PROPOS

Voilà donc 25 ans que ces deux-là partagent leur vie. Une belle vie, disons-le, avec un fils très réussi qui vient de faire ses bagages pour entamer des études en Espagne. Mais le passage de trois à deux personnes au foyer va rapidement dérégler les horloges sentimentales.
Toutes ces questions qui remontent… jusqu’à la dernière, cruciale : l’amour est-il encore là ? La réponse est cruelle : il semble s’être éclipsé pour laisser la place à un mélange de respect et de profonde affection. Nous sommes entre gens bien élevés, cultivés, et la séparation se fera en douceur, sans éclats de voix et à l’amiable. Chacun pourra vivre sa crise de la cinquantaine à sa guise. Le temps de considérer que, finalement, c’était mieux avant… 
La densité des dialogues, l'équilibre délicat entre l'humour et le drame, le goût du débat pour les questions existentielles tout en ayant l’air de ne pas y toucher. Juan Vera est un fan du cinéma de Woody Allen et ça se voit.
On parle beaucoup, énormément même, dans ce joli premier film argentin, magnifiquement porté par deux acteurs subtils,  Mercedes Morán et la "star" Ricardo Darin, dont chaque apparition est guettée par un public local et international de plus en plus nombreux, convaincu par ses compositions dans des films aussi différents que "Les nouveaux sauvages". "Truman" ou "El Presidente".
L’amour, le temps qui passe, les enfants, les livres, la danse et la bouffe. "Retour de Flamme" est une sorte de pendant sud-américain à l’univers québécois de Denys Arcand ("Le déclin de l’Empire américain").
Guère de plan silencieux durant ces 2h15 de film. Ana et Marcos. Marcos et son meilleur ami. Ana et son nouvel amant. Jamais à court de sujet, jamais en panne d’une angoisse existentielle à partager. Ça pourrait être suffoquant mais c’est juste un régal. 
Pierre-Yves Grenu (Rédaction Culture France Télévisions)