ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Pour un premier long-métrage réalisé avec la fraîcheur d’une inexpérience presque assumée (quoiqu’elle ait un passé d’assistante de production et de monteuse), Ana Garcia Blaya surprend par la maîtrise qui sous-tend ses Meilleures Intentions. Maîtrise dans l’écriture, d’une grande maturité, maîtrise dans la mise en scène, souvent inspirée et maîtrise dans le montage, chose plus logique vu son historique professionnel.
La néo-réalisatrice arrive vraiment à nous immerger dans ses souvenirs d’enfance, dans cette Argentine des années 90 en pleine crise économique, dans ce quotidien dysfonctionnel avec un père totalement dépassé par ses responsabilités, dans ses archives personnelles qu’elle distille tout au long de son film. Un père qui va être le cœur ce premier effort sans en être pourtant le héro. Parce que Les Meilleures Intentions n’est pas un film-mémoire objectif, au contraire, c’est un film qui traite de la subjectivité du regard de l’enfance. Depuis un regard d’enfant, ce père représentait une vie un peu plus folle, un peu plus fun, un peu moins stricte, une sorte d’idéal de liberté transmettant davantage un goût pour l’artistique plus qu’une éducation. Pour le regard d’adulte d’une mère à l’opposé, il était surtout irresponsable, totalement à la ramasse devant les réalités concrètes. Mais parce que Ana Garcia Blaya nous positionne dans sa perception de l’époque où elle idéalisait ce père bohème, le récit lui rend hommage, il le rend follement attachant, merveilleusement fantasque et débridé. Le spectateur aura lui un regard peut-être en décalage, conscient de cette subjectivité enfantine mais Blaya sait y faire pour nous emporter dans la valse de ses ressentis et de ses émotions de l’époque, et pour nous faire partager cette admiration qu’elle avait pour cet homme.
Tour à tour drôle ou émouvant, sans cesse (très) bien équilibré entre le lumineux et la gravité, Les Bonnes Intentions est une petite pépite qui déborde de tendresse et d’amour. Un récit riche qui questionne beaucoup de choses sur les rapports familiaux, porté par une sincérité d’âme bouleversante.
mondocine.net
Présentation de la semaine espagnole
mercredi 17 novembre
2021 à 19h45
Présentation de la semaine de cinéma de langue espagnole par Laurence Godichon, enseignante en espagnole
Séance organisée en collaboration avec l'Université d'Angers et Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue espagnole
LES MEILLEURES INTENTIONS
de Ana García Blaya
avec Javier Drolas, Amanda Minujín, Jazmín Stuart
ARGENTINE - 2019 - 1h27 - VOST
https://www.epicentrefilms.com/fichefilm.asp?film=long¶m=long&numero=227
A PROPOS
Pour un premier long-métrage réalisé avec la fraîcheur d’une inexpérience presque assumée (quoiqu’elle ait un passé d’assistante de production et de monteuse), Ana Garcia Blaya surprend par la maîtrise qui sous-tend ses Meilleures Intentions. Maîtrise dans l’écriture, d’une grande maturité, maîtrise dans la mise en scène, souvent inspirée et maîtrise dans le montage, chose plus logique vu son historique professionnel.
La néo-réalisatrice arrive vraiment à nous immerger dans ses souvenirs d’enfance, dans cette Argentine des années 90 en pleine crise économique, dans ce quotidien dysfonctionnel avec un père totalement dépassé par ses responsabilités, dans ses archives personnelles qu’elle distille tout au long de son film. Un père qui va être le cœur ce premier effort sans en être pourtant le héro. Parce que Les Meilleures Intentions n’est pas un film-mémoire objectif, au contraire, c’est un film qui traite de la subjectivité du regard de l’enfance. Depuis un regard d’enfant, ce père représentait une vie un peu plus folle, un peu plus fun, un peu moins stricte, une sorte d’idéal de liberté transmettant davantage un goût pour l’artistique plus qu’une éducation. Pour le regard d’adulte d’une mère à l’opposé, il était surtout irresponsable, totalement à la ramasse devant les réalités concrètes. Mais parce que Ana Garcia Blaya nous positionne dans sa perception de l’époque où elle idéalisait ce père bohème, le récit lui rend hommage, il le rend follement attachant, merveilleusement fantasque et débridé. Le spectateur aura lui un regard peut-être en décalage, conscient de cette subjectivité enfantine mais Blaya sait y faire pour nous emporter dans la valse de ses ressentis et de ses émotions de l’époque, et pour nous faire partager cette admiration qu’elle avait pour cet homme.
Tour à tour drôle ou émouvant, sans cesse (très) bien équilibré entre le lumineux et la gravité, Les Bonnes Intentions est une petite pépite qui déborde de tendresse et d’amour. Un récit riche qui questionne beaucoup de choses sur les rapports familiaux, porté par une sincérité d’âme bouleversante.
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