L'ÎLE DE GIOVANNI - Mizuho Nishikubo

A PROPOS

Le mystère nippon
Le réalisateur Mizuho Nishikubo est peu connu du public, même des fans de l'animation japonaise. Et pour cause : L'île de Giovanni est son troisième long-métrage et ses deux précédents, Atagoal: Cat's Magical Forest (2006) et Musashi : The Dream of the Last Samurai (2009) n'ont jamais été distribués en France. Collaborateur de longue date de Mamoru Oshii, il a cependant produit et dirigé une partie de l'animation de son célébrissime Ghost in the Shell.

Hors de l'archipel
L'île de Giovanni fut sélectionné pour le festival du film d'animation de Stuttgart. Il fut auparavant présenté en avant-première mondiale au festival international du film pour enfants de New York le 7 mars 2014, bien que l'ambiance du film se rapproche plus de celle du Tombeau des lucioles et s'adresse peut-être dans un premier temps aux adultes.

Une animation chic et classe
C'est Nobutaka Ito, un habitué de l'animation haute qualité, qui fut chargé de superviser l'animation de L'île de Giovanni. On a notamment pu apprécier son travail sur les séries Samouraï Champloo, "The Tatami Galaxy" et Gundam, mais ses animations les plus abouties sont probablement celles des plus ou moins récents Ame et Yuki, Steamboy et surtout Ghost in the Shell 2. Pour L'île de Giovanni, il conçut également un certain nombre de storyboard clés de l'animation qui fut par ailleurs entièrement réalisée à la main, sans support informatique pour le dessin.

Mécénat productif
Le film fut coproduit par la JAME, la Japan Association of Music Enterprises, qui célèbre avec L'île de Giovanni son cinquantenaire. Il s'agit de leur première incursion dans le milieu cinématographique, en tant que producteur et non de compositeur musical.

La tragédie de Shikotan
L'île de Giovanni s'inspire de l'histoire de l'île de Shikotan, située à l'extrême nord du Japon, dans l'archipel des Kouriles. Habitée depuis des siècles par une ancienne communauté nippone, les Aïnous, l'île fut rattachée à l'Union Soviétique après la conférence de Yalta en 1945. Suite à des propos contradictoires entre l’accord de Yalta (février 1945), la déclaration de Postdam (juillet 1945) et le traité de San Francisco (septembre 1951), le Japon décida de réclamer les quatre îles occupées par l’Union soviétique. En effet, Etorofu, Kunashiri, Habomai et Shikotan, sont historiquement rattachées à Hokkaido. Le Japon fit valoir ainsi que ces territoires ne pouvaient être inclus dans les accords de Yalta et devaient lui être rendus, position réfutée par l’Union soviétique. Le Japon n'a, à ce jour, toujours pas pu récupérer les quelques îles, dont celle de Shikotan, qui furent cédées à cette époque à l'URSS.

Histoire vraie fictive pas finie
Le film s'inspire de deux sources différentes : l'une, qui inspira les séquences oniriques, est "Train de nuit dans la voie lactée", roman inachevé de l'écrivain Kenji Miyazawa, alors que l'autre, plus concrète, n'est autre que le témoignage d'un ancien habitant de Shikotan, M. Hiroshi Tokuno, qui servit de base à la création de Junpei. C'est pourtant une scénario original de Shigemichi Sugita qui donna lieu au film, après que celui-ci découvrit les travaux d'un jeune Américain sur les îles Kouriles et les nombreux témoignages qu'il avait compilé de la part de ses habitants à l'époque de la sédition du Japon.

Made in Moscow
L'île de Giovanni est, dans sa version originale, à la fois doublée par des acteurs japonais et des acteurs russes. Le réalisateur s'est rendu à Moscou pour enregistrer les voix de Tanya, de ses parents et des soldats soviétiques. Pour le chant en russe durant la classe, il fit appel à un choeur professionnel, à qui il dut demander plusieurs fois de réfréner leur talent pour qu'ils aient plus l'air d'enfants normaux à la chorale de l'école.

Ciné Ma Différence
dimanche 21 septembre 2014 à 11h15

Séance ouverte à tous et adaptée pour enfants et adultes handicapés.
Tarif : 4,70 euros (- de 14 ans 4 euros)

Soirée organisée en collaboration avec les associations Ciné ma différence, Autisme 49 et Les copains d'Elsa


L'ÎLE DE GIOVANNI

de Mizuho Nishikubo

Film d'animation
Japon - 1h42 - 2013 - Version française

1945 : Après sa défaite, le peuple japonais vit dans la crainte des forces américaines. Au nord du pays, dans la minuscule île de Shikotan, la vie s'organise entre la reconstruction et la peur de l'invasion. Ce petit lot de terre, éloigné de tout, va finalement être annexé par l'armée russe. Commence alors une étrange cohabitation entre les familles des soldats soviétiques et les habitants de l'île que tout oppose, mais l'espoir renaît à travers l'innocence de deux enfants, Tanya et Jumpei...

https://www.facebook.com/events/1470518536511541/

A PROPOS

Le mystère nippon
Le réalisateur Mizuho Nishikubo est peu connu du public, même des fans de l'animation japonaise. Et pour cause : L'île de Giovanni est son troisième long-métrage et ses deux précédents, Atagoal: Cat's Magical Forest (2006) et Musashi : The Dream of the Last Samurai (2009) n'ont jamais été distribués en France. Collaborateur de longue date de Mamoru Oshii, il a cependant produit et dirigé une partie de l'animation de son célébrissime Ghost in the Shell.

Hors de l'archipel
L'île de Giovanni fut sélectionné pour le festival du film d'animation de Stuttgart. Il fut auparavant présenté en avant-première mondiale au festival international du film pour enfants de New York le 7 mars 2014, bien que l'ambiance du film se rapproche plus de celle du Tombeau des lucioles et s'adresse peut-être dans un premier temps aux adultes.

Une animation chic et classe
C'est Nobutaka Ito, un habitué de l'animation haute qualité, qui fut chargé de superviser l'animation de L'île de Giovanni. On a notamment pu apprécier son travail sur les séries Samouraï Champloo, "The Tatami Galaxy" et Gundam, mais ses animations les plus abouties sont probablement celles des plus ou moins récents Ame et Yuki, Steamboy et surtout Ghost in the Shell 2. Pour L'île de Giovanni, il conçut également un certain nombre de storyboard clés de l'animation qui fut par ailleurs entièrement réalisée à la main, sans support informatique pour le dessin.

Mécénat productif
Le film fut coproduit par la JAME, la Japan Association of Music Enterprises, qui célèbre avec L'île de Giovanni son cinquantenaire. Il s'agit de leur première incursion dans le milieu cinématographique, en tant que producteur et non de compositeur musical.

La tragédie de Shikotan
L'île de Giovanni s'inspire de l'histoire de l'île de Shikotan, située à l'extrême nord du Japon, dans l'archipel des Kouriles. Habitée depuis des siècles par une ancienne communauté nippone, les Aïnous, l'île fut rattachée à l'Union Soviétique après la conférence de Yalta en 1945. Suite à des propos contradictoires entre l’accord de Yalta (février 1945), la déclaration de Postdam (juillet 1945) et le traité de San Francisco (septembre 1951), le Japon décida de réclamer les quatre îles occupées par l’Union soviétique. En effet, Etorofu, Kunashiri, Habomai et Shikotan, sont historiquement rattachées à Hokkaido. Le Japon fit valoir ainsi que ces territoires ne pouvaient être inclus dans les accords de Yalta et devaient lui être rendus, position réfutée par l’Union soviétique. Le Japon n'a, à ce jour, toujours pas pu récupérer les quelques îles, dont celle de Shikotan, qui furent cédées à cette époque à l'URSS.

Histoire vraie fictive pas finie
Le film s'inspire de deux sources différentes : l'une, qui inspira les séquences oniriques, est "Train de nuit dans la voie lactée", roman inachevé de l'écrivain Kenji Miyazawa, alors que l'autre, plus concrète, n'est autre que le témoignage d'un ancien habitant de Shikotan, M. Hiroshi Tokuno, qui servit de base à la création de Junpei. C'est pourtant une scénario original de Shigemichi Sugita qui donna lieu au film, après que celui-ci découvrit les travaux d'un jeune Américain sur les îles Kouriles et les nombreux témoignages qu'il avait compilé de la part de ses habitants à l'époque de la sédition du Japon.

Made in Moscow
L'île de Giovanni est, dans sa version originale, à la fois doublée par des acteurs japonais et des acteurs russes. Le réalisateur s'est rendu à Moscou pour enregistrer les voix de Tanya, de ses parents et des soldats soviétiques. Pour le chant en russe durant la classe, il fit appel à un choeur professionnel, à qui il dut demander plusieurs fois de réfréner leur talent pour qu'ils aient plus l'air d'enfants normaux à la chorale de l'école.