UN JOUR ÇA IRA - Stan & Edouard Zambeaux

A PROPOS

Les enfants de ce centre viennent de tous les pays du monde. Djibi l'exprime dans une de ses réflexions : « le couloir, c'est un voyage dans le monde. » Soudan, Afghanistan, Tunisie, Italie... Djibi l'écrit aussi : il est « un sérial déménageur » ! L'extraordinaire force de ces enfants éclate à travers leurs paroles, elles témoignent d'une grande maturité et, en même temps, ces enfants cultivent sauvagement leur part d'enfance. Ils sont joyeux, tenaces et pleins de vie. Tout ce qu'ils possèdent tient dans une valise, mais le regard qu'ils portent sur le monde est infiniment puissant et précieux.

Le centre, « [qui] ressemble à un hôpital, d'ailleurs [il] s'appelle CHU » est un lieu improbable, parce qu'on ne sait pas s'il est en devenir ou bien dans un état de destruction imminente. Au cours du film, il sera évacué pour une future réhabilitation. C'est donc un immense bâtiment en sursis, comme un paquebot, avec des enfilades de longs couloirs, distribuant, de part et d'autre, de nombreuses chambres, une cage d'escalier monumentale, de nombreux étages, un foyer et une bibliothèque gigantesque et très fournie, logée dans une ancienne cathédrale, toute blanche. C'est là que se trouve également le piano, qui sert aux ateliers de composition musicale. Cette cathédrale pourrait être la nef des fous. Un asile où l'on lit Victor Hugo, où l'on écrit et où l'on chante !

Rêver trop haut, ça sert à rien.

Les rêves de ces enfants sont simples : avoir un toit, des amis, rester auprès des êtres qui leur sont chers. Mais l'intérêt majeur et la singularité de Un Jour ça ira résident dans le cheminement artistique des enfants. En même temps que surgissent leurs mots et que résonnent leurs voix, ces enfants progressent dans leur vie. Nous suivons pas à pas leur travail de création, accompagné providentiellement par le journaliste de Libération et par Peggy, la pianiste exigeante et attentive, qui fait figure de fée libératrice. Quelle chance finalement, dans leur infortune, que ce dispositif d'entraide et d'insertion ! Et Djibi de conclure : « ça m'a donné des forces d'être ici. »

Un Jour ça ira ouvre une fenêtre sur le monde dans lequel nous vivons, et rend une image pleine d'humanité à des migrants qui d'habitude, n'ont pas de visage.
Benshi

Soirée rencontre
jeudi 20 juin 2019 à 20h00

animée par Jean du Bouëtiez et Paul Boucher, membres la Coordination Migrants 49 en présence de Denis Seguin, avocat, membre de l’APTIRA, spécialiste des droits des étrangers en France et Samar El Bahri cheffe de service, France Horizon, Angers

Soirée organisée en collaboration avec France Horizon, Coordination Migrants 49 et  Cinéma Parlant dans le cadre de la Journée internationale des refugiés


UN JOUR ÇA IRA

de Stan & Edouard Zambeaux

Documentaire
FRANCE - 1h30 - 2018

Djibi et Ange, deux adolescents à la rue, arrivent à l'Archipel, un centre d'hébergement d'urgence au coeur de Paris. Ils y affrontent des vents mauvais, des vents contraires, mais ils cherchent sans relâche le souffle d'air qui les emmènera ailleurs. Et c'est avec l'écriture et le chant qu'ils s'envolent… et nous emportent. Une plongée au coeur de l'Archipel, un centre qui propose une façon innovante d'accueillir les familles à la rue.

A PROPOS

Les enfants de ce centre viennent de tous les pays du monde. Djibi l'exprime dans une de ses réflexions : « le couloir, c'est un voyage dans le monde. » Soudan, Afghanistan, Tunisie, Italie... Djibi l'écrit aussi : il est « un sérial déménageur » ! L'extraordinaire force de ces enfants éclate à travers leurs paroles, elles témoignent d'une grande maturité et, en même temps, ces enfants cultivent sauvagement leur part d'enfance. Ils sont joyeux, tenaces et pleins de vie. Tout ce qu'ils possèdent tient dans une valise, mais le regard qu'ils portent sur le monde est infiniment puissant et précieux.

Le centre, « [qui] ressemble à un hôpital, d'ailleurs [il] s'appelle CHU » est un lieu improbable, parce qu'on ne sait pas s'il est en devenir ou bien dans un état de destruction imminente. Au cours du film, il sera évacué pour une future réhabilitation. C'est donc un immense bâtiment en sursis, comme un paquebot, avec des enfilades de longs couloirs, distribuant, de part et d'autre, de nombreuses chambres, une cage d'escalier monumentale, de nombreux étages, un foyer et une bibliothèque gigantesque et très fournie, logée dans une ancienne cathédrale, toute blanche. C'est là que se trouve également le piano, qui sert aux ateliers de composition musicale. Cette cathédrale pourrait être la nef des fous. Un asile où l'on lit Victor Hugo, où l'on écrit et où l'on chante !

Rêver trop haut, ça sert à rien.

Les rêves de ces enfants sont simples : avoir un toit, des amis, rester auprès des êtres qui leur sont chers. Mais l'intérêt majeur et la singularité de Un Jour ça ira résident dans le cheminement artistique des enfants. En même temps que surgissent leurs mots et que résonnent leurs voix, ces enfants progressent dans leur vie. Nous suivons pas à pas leur travail de création, accompagné providentiellement par le journaliste de Libération et par Peggy, la pianiste exigeante et attentive, qui fait figure de fée libératrice. Quelle chance finalement, dans leur infortune, que ce dispositif d'entraide et d'insertion ! Et Djibi de conclure : « ça m'a donné des forces d'être ici. »

Un Jour ça ira ouvre une fenêtre sur le monde dans lequel nous vivons, et rend une image pleine d'humanité à des migrants qui d'habitude, n'ont pas de visage.
Benshi