L'HOMME QUI RÉPARE LES FEMMES : LA COLÈRE D'HIPPOCRATE - T. Michel

A PROPOS

Voilà quinze ans que Denis Mukwege opère sans discontinuer femmes et fillettes victimes de viols et de mutilations perpétrés par les milices ou l'armée régulière dans l'est de la République démocratique du Congo. Deux fois pressenti pour le Nobel de la paix, lauréat du prix Sakharov pour la liberté de penser 2014, le gynécologue congolais a beau se saisir de toutes les tribunes internationales pour dénoncer « ce fléau qu'est le viol utilisé comme arme de guerre », les victimes continuent d'affluer dans son hôpital de Panzi, à Bukavu. En cause, l'impunité dont bénéficient, depuis vingt ans, soudards hutu, tutsi et congolais, qui a « contribué à une désintégration de la société et de ses valeurs ». Au point que le viol s'est banalisé, y compris hors des zones de conflit, et concerne de plus en plus de très jeunes enfants, voire des bébés.

Dans ce film sublimé par la photogénie du pays, la reporter du journal belge Le Soir Colette Braeckman et l'indomptable « cauchemar » des autorités du Congo (1) , Thierry Michel, saisissent la métamorphose de Denis Mukwege. Lassé de tant d'immobilisme en dépit de ses mises en garde, le héraut de la tragédie sanitaire annoncée se mue en pourfendeur du machisme social et de la corruption du pouvoir. Sans abandonner, pour autant, le lent travail de reconstruction des femmes que le film capte au fil de longues séquences incroyables d'empathie.

Marie Cailletet (Télérama)

Ciné doc
lundi 25 février 2019 à 20h00

SÉANCE COMPLÈTE


L'HOMME QUI RÉPARE LES FEMMES : LA COLÈRE D'HIPPOCRATE

de T. Michel

Documentaire
BELGIQUE, CONGO, USA - 2015 -1h52 - VOST

Prix Sakharov 2014, le Docteur Mukwege est internationalement connu comme l'homme qui répare ces milliers de femmes violées durant 20 ans de conflits à l'Est de la République Démocratique du Congo, un pays parmi les plus pauvres de la planète, mais au sous-sol extrêmement riche. Sa lutte incessante pour mettre fin à ces atrocités et dénoncer l'impunité dont jouissent les coupables, dérange. Fin 2012, le Docteur est l'objet d'une nouvelle tentative d'assassinat, à laquelle il échappe miraculeusement. Menacé de mort, ce médecin au destin exceptionnel vit dorénavant cloîtré dans son hôpital de Bukavu, sous la protection des Casques bleus des Nations unies. Mais il n'est plus seul à lutter. A ses côtés, ces femmes auxquelles il a rendu leur intégrité physique et leur dignité, devenues grâce à lui de véritables activistes de la paix, assoiffées de justice.
https://www.facebook.com/mukwegelefilm

A PROPOS

Voilà quinze ans que Denis Mukwege opère sans discontinuer femmes et fillettes victimes de viols et de mutilations perpétrés par les milices ou l'armée régulière dans l'est de la République démocratique du Congo. Deux fois pressenti pour le Nobel de la paix, lauréat du prix Sakharov pour la liberté de penser 2014, le gynécologue congolais a beau se saisir de toutes les tribunes internationales pour dénoncer « ce fléau qu'est le viol utilisé comme arme de guerre », les victimes continuent d'affluer dans son hôpital de Panzi, à Bukavu. En cause, l'impunité dont bénéficient, depuis vingt ans, soudards hutu, tutsi et congolais, qui a « contribué à une désintégration de la société et de ses valeurs ». Au point que le viol s'est banalisé, y compris hors des zones de conflit, et concerne de plus en plus de très jeunes enfants, voire des bébés.

Dans ce film sublimé par la photogénie du pays, la reporter du journal belge Le Soir Colette Braeckman et l'indomptable « cauchemar » des autorités du Congo (1) , Thierry Michel, saisissent la métamorphose de Denis Mukwege. Lassé de tant d'immobilisme en dépit de ses mises en garde, le héraut de la tragédie sanitaire annoncée se mue en pourfendeur du machisme social et de la corruption du pouvoir. Sans abandonner, pour autant, le lent travail de reconstruction des femmes que le film capte au fil de longues séquences incroyables d'empathie.

Marie Cailletet (Télérama)