TITO ET LES OISEAUX - Gustavo Steinberg, Gabriel Bitar & André Catoto

A PROPOS

Production venant du Bresil, pays à l’honneur justement au Festival d’Annecy 2018 où il a été présenté dans le cadre de la compétition officielle, Tito et les oiseaux étonne par son style graphique inhabituel. Abordant le thème très actuel de la peur dans notre société et plus précisément de la probable transmission de cette dernière par les médias, l’oeuvre sonne comme un rappel de la nécessaire cohésion de la société.

Tito, un jeune garçon de dix ans, s’est donné comme mission de sauver le monde d’un mal qui le ronge : une terrible épidémie ravage en effet sa ville, la maladie s’attaquant très simplement à ceux qui ont peur. Le père de Tito, un scientifique, pense avoir une réponse à ce fléau : les oiseaux. Avec sa machine, il est certain de pouvoir décrypter le message qu’ils ont à nous délivrer. Tito part ainsi sur les traces de son père, en quête d’un remède. Derrière l’intrigue, plaisante à suivre, une critique évidente de l’utilisation des médias et de notre consommation des informations. La peur, plus qu’une émotion, est dans le film un moyen d’engranger de l’argent : l’attention captivée, le machiavélique présentateur répand ses prophéties afin de vendre sa réponse, un logement dans une résidence sécurisée. Le message semble clair : rester vigilant vis à vis de l’information et surtout rester soudé face à l’adversité, la fuite n’étant qu’une solution de fortune. A ce titre, la transformation des malades est assez équivoque : la peur les réduits, les rendant spectateur inoffensif d’un monde en mutation. Un discours porteur et actuel, intégré assez efficacement dans le récit.

L’autre élément clé du film, c’est son aspect artistique original. Baigné dans un univers principalement peint à la main, limité dans le détail de ses décors et plus généreux concernant les émotions de ses personnages, l’oeuvre fait le choix de favoriser l’humain à ce qui l’entoure. Le style graphique n’est pas sans rappeler l’expressionnisme : le monde est déformé, il s’étire et se réduit parfois à l’évocation. Autant dire que cela crée une ambiance particulière, qui sied bien au propos du film. Mention également à la musique, réussie dans l’ensemble.

Réalisé avec un budget limité par trois réalisateurs (Gustavo Steinberg, Gabriel Bitar et André Catoto Dias), le court Tito et les oiseaux (1h13) est une oeuvre complète : à la fois intéressant visuellement et pertinent dans son propos, le film s’adresse à un public large, pouvant plaire aussi bien aux plus jeunes qu’aux adultes. Un divertissement relativement unique dans son genre.

(Retro-hd.com)

Avant-première
dimanche 24 février 2019 à 11h00

à partir de 8 ans

3,50 euros la séance pour tous avec le PASS dans Télérama et sur Télérama.fr


TITO ET LES OISEAUX

de Gustavo Steinberg, Gabriel Bitar & André Catoto

Film d'animation
BRESIL - 2018 - 1h13 - Version française

Tito, un garçon de dix ans, s'est donné pour mission de sauver le monde d'une étrange épidémie : les gens tombent malades quand ils ont peur.
http://www.damneddistribution.com/tito-et-les-oiseaux

A PROPOS

Production venant du Bresil, pays à l’honneur justement au Festival d’Annecy 2018 où il a été présenté dans le cadre de la compétition officielle, Tito et les oiseaux étonne par son style graphique inhabituel. Abordant le thème très actuel de la peur dans notre société et plus précisément de la probable transmission de cette dernière par les médias, l’oeuvre sonne comme un rappel de la nécessaire cohésion de la société.

Tito, un jeune garçon de dix ans, s’est donné comme mission de sauver le monde d’un mal qui le ronge : une terrible épidémie ravage en effet sa ville, la maladie s’attaquant très simplement à ceux qui ont peur. Le père de Tito, un scientifique, pense avoir une réponse à ce fléau : les oiseaux. Avec sa machine, il est certain de pouvoir décrypter le message qu’ils ont à nous délivrer. Tito part ainsi sur les traces de son père, en quête d’un remède. Derrière l’intrigue, plaisante à suivre, une critique évidente de l’utilisation des médias et de notre consommation des informations. La peur, plus qu’une émotion, est dans le film un moyen d’engranger de l’argent : l’attention captivée, le machiavélique présentateur répand ses prophéties afin de vendre sa réponse, un logement dans une résidence sécurisée. Le message semble clair : rester vigilant vis à vis de l’information et surtout rester soudé face à l’adversité, la fuite n’étant qu’une solution de fortune. A ce titre, la transformation des malades est assez équivoque : la peur les réduits, les rendant spectateur inoffensif d’un monde en mutation. Un discours porteur et actuel, intégré assez efficacement dans le récit.

L’autre élément clé du film, c’est son aspect artistique original. Baigné dans un univers principalement peint à la main, limité dans le détail de ses décors et plus généreux concernant les émotions de ses personnages, l’oeuvre fait le choix de favoriser l’humain à ce qui l’entoure. Le style graphique n’est pas sans rappeler l’expressionnisme : le monde est déformé, il s’étire et se réduit parfois à l’évocation. Autant dire que cela crée une ambiance particulière, qui sied bien au propos du film. Mention également à la musique, réussie dans l’ensemble.

Réalisé avec un budget limité par trois réalisateurs (Gustavo Steinberg, Gabriel Bitar et André Catoto Dias), le court Tito et les oiseaux (1h13) est une oeuvre complète : à la fois intéressant visuellement et pertinent dans son propos, le film s’adresse à un public large, pouvant plaire aussi bien aux plus jeunes qu’aux adultes. Un divertissement relativement unique dans son genre.

(Retro-hd.com)