ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

LA DISPARITION DE JOSEF MENGELE - Ciné Rencontre - 2025-10-22

Ciné Rencontre - mercredi 22 octobre à 18h00

LA DISPARITION DE JOSEF MENGELE de Kirill Serebrennikov

SPRINGSTEEN : DELIVER ME FROM NOWHERE - Ciné Rock - 2025-10-22

Ciné Rock - mercredi 22 octobre à 20h30

SPRINGSTEEN : DELIVER ME FROM NOWHERE de Scott Cooper

LE VIVANT QUI SE DÉFEND - Ciné Doc - 2025-10-27

Ciné Doc - lundi 27 octobre à 20h00

LE VIVANT QUI SE DÉFEND de Vincent Verzat

PARANORMAL ACTIVITY - Plans Cultes - 2025-10-31

Plans Cultes - vendredi 31 octobre à 20h00

PARANORMAL ACTIVITY de Oren Peli

REC de Jaume Balaguero & Paco Plaza

LES ANTILLES EMPOISONNEES LA BANANE ET LE CHLORDECONE - Ciné Doc - 2025-11-03

Ciné Doc - lundi 03 novembre à 20h00

LES ANTILLES EMPOISONNEES LA BANANE ET LE CHLORDECONE de Nicolas Glimois

LAZARE SILBERMANN - Ciné Doc - 2025-11-06

Ciné Doc - jeudi 06 novembre à 14h00

LAZARE SILBERMANN de Benjamin Silvestre

LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE - Cap ciné - 2025-11-07

Cap ciné - vendredi 07 novembre à 20h15

LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE de Thierry Klifa

LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE - Cap ciné - 2025-11-07

Cap ciné - vendredi 07 novembre à 14h00

LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE de Thierry Klifa

RÉSERVE NATURELLE RÉGIONALE DES COTEAUX DU PONT BARRÉ - Ciné doc - 2025-11-08

Ciné doc - samedi 08 novembre à 10h00

RÉSERVE NATURELLE RÉGIONALE DES COTEAUX DU PONT BARRÉ de Jean-Paul Gislard

DISCO EUROP EXPRESS - Ciné doc - 2025-11-16

Ciné doc - dimanche 16 novembre à 16h00

DISCO EUROP EXPRESS de Olivier Monssens

SOUND OF METAL - Soirée Rencontre - 2025-11-17

Soirée Rencontre - lundi 17 novembre à 20h00

SOUND OF METAL de Darius Marder

RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE - Plans Cultes - 2025-11-18

Plans Cultes - mardi 18 novembre à 20h00

RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE de Steven Spielberg

ON VOUS CROIT - Soirée Rencontre - 2025-11-20

Soirée Rencontre - jeudi 20 novembre à 20h00

ON VOUS CROIT de Charlotte Devillers & Arnaud Dufeys

DES PREUVES D'AMOUR - Ciné Cosy - 2025-11-21

Ciné Cosy - vendredi 21 novembre à 14h00

DES PREUVES D'AMOUR de Alice Douard

UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE - Ciné Classique - 2025-11-23

Ciné Classique - dimanche 23 novembre à 18h00

UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE de Ettore Scola

SIDE TO SIDE - Ciné doc - 2025-11-26

Ciné doc - mercredi 26 novembre à 19h30

SIDE TO SIDE de François Pons & Marc Bouzik

LA VOIX DE HIND RAJAB - Soirée Rencontre - 2025-11-27

Soirée Rencontre - jeudi 27 novembre à 20h00

LA VOIX DE HIND RAJAB de Kaouther Ben Hania

STUPS - Ciné Doc - 2025-12-15

Ciné Doc - lundi 15 décembre à 20h00

STUPS de Alice Odiot & Jean-Robert Viallet

THE TRUMAN SHOW - Plans Cultes - 2025-12-16

Plans Cultes - mardi 16 décembre à 20h00

THE TRUMAN SHOW de Peter Weir

THE MASK de Chuck Russell

ORANGE MÉCANIQUE - Plans Cultes - 2026-01-13

Plans Cultes - mardi 13 janvier à 20h00

ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick

LE MAGNIFIQUE - Plans Cultes - 2026-03-10

Plans Cultes - mardi 10 mars à 20h00

LE MAGNIFIQUE de Philippe de Broca

LE PROFESSIONNEL de Georges Lautner

L ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST - Plans Cultes - 2026-04-07

Plans Cultes - mardi 07 avril à 20h00

L ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de Sergio Leone

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION - Plans Cultes - 2026-04-14

Plans Cultes - mardi 14 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION de Sergio Leone

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE - Plans Cultes - 2026-04-21

Plans Cultes - mardi 21 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE de Sergio Leone

BOOGIE NIGHTS - Plans Cultes - 2026-05-05

Plans Cultes - mardi 05 mai à 20h00

BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson

ÉTÉ 93 - Carla Simon

A PROPOS

A hauteur d’orpheline

Après la mort de ses parents, Frida, 6 ans, est confiée à sa tante et à son oncle qui vivent à la campagne avec leur petite fille de 3 ans. Une telle histoire aurait pu aisément donner lieu à un éprouvant tire-larmes mais, peut-être parce qu’elle s’inspire de sa propre enfance, Carla Simón (dont c’est le premier long métrage) fait au contraire preuve d’une très belle retenue. En se tenant à la hauteur de la fillette, elle se souvient que le point de vue de l’enfant n’est pas forcément le plus pathétique, il peut être au contraire le plus distant, le plus détaché. La cinéaste se centre sur ce moment, qui dure ici le temps d’un été, où l’orpheline n’a pas encore assimilé et formulé son malheur. Elle voit que les adultes se cachent pour pleurer, elle sent qu’elle gêne parfois ceux qui font de leur mieux pour la traiter comme leur fille, elle ne sait pas encore distinguer le provisoire du définitif.
Notre perception et notre savoir évoluent à son rythme, par bribes, de manière souvent indirecte. Jusqu’au moment où elle pose des questions sur la mort de sa mère, auxquelles sa tante répond simplement. Alors l’émotion et les larmes adviennent enfin, belles et libératrices. Et le film peut s’arrêter.
Pour Frida, qui vit à Barcelone, cet été marque aussi sa découverte de la nature. La mise en scène sensorielle de Carla Simón la rend très présente à l’image comme au son, dans ce qu’elle peut avoir de somptueux et de sensuel mais aussi d’oppressant et de mortifère. Ce monde indifférent qui l’entoure permet à la fillette d’appréhender la mort dans ce qu’elle a de plus matériel et cru, loin de la magie enfantine ou de la religiosité de ses grands-parents. Le film n’est cependant pas un précis de psychologie enfantine, il s’agit surtout de confronter la douleur du souvenir, la mélancolie des blessures premières, au présent de la perception immédiate, particulièrement intense chez l’enfant pour qui tout est nouveau.
Le film doit aussi beaucoup à ses petites actrices, assez formidables. Leur justesse est notamment rendue possible par de longs plans-séquences où elles semblent oublier la caméra pour éprouver l’instant comme l’éprouvent leurs personnages. La dignité et le regard intense de Laia Artigas (Frida) rappellent ceux d’Ana Torrent, la petite fille de l’Esprit de la ruche (1973) de Victor Erice et de Cría cuervos (1976) de Carlos Saura (un hommage est d’ailleurs rendu à ce film dans la scène où Frida se déguise en femme, pour jouer à la maman avec sa cousine).
Car c’est bien à cette famille de films qu’appartient Eté 93, ceux où l’enfance n’est pas abordée comme un sujet que l’on scruterait depuis un savoir d’adulte, mais comme une manière de percevoir et de comprendre le monde. Une forme de distance avec les événements, aussi intimes et dramatiques soient-ils.

Marcos Uzal (Libération)

Soirée rencontre
jeudi 4 octobre 2018 à 20h00

suivi d'un débat avec Jocelyne Turgis, psychologue, membre de l’association de la Cause Freudienne et animée par Dominique Fraboulet, membre de l’association de la Cause Freudienne.


ÉTÉ 93

de Carla Simon

avec Laia Artigas, Paula Blanco, Bruna Cusí
ESPAGNE - 2017 - 1h34 - VOST - Berlin 2017

Suite à la mort de ses parents, Frida, 6 ans, quitte Barcelone et part vivre à la campagne chez son oncle et sa tante et leur petite fille de 3 ans. Le temps d'un été, l'été 93, Frida apprendra à accepter son chagrin, et ses parents adoptifs apprendront à l'aimer comme leur propre fille. 
http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-prochainement/ete-93.html

A PROPOS

A hauteur d’orpheline

Après la mort de ses parents, Frida, 6 ans, est confiée à sa tante et à son oncle qui vivent à la campagne avec leur petite fille de 3 ans. Une telle histoire aurait pu aisément donner lieu à un éprouvant tire-larmes mais, peut-être parce qu’elle s’inspire de sa propre enfance, Carla Simón (dont c’est le premier long métrage) fait au contraire preuve d’une très belle retenue. En se tenant à la hauteur de la fillette, elle se souvient que le point de vue de l’enfant n’est pas forcément le plus pathétique, il peut être au contraire le plus distant, le plus détaché. La cinéaste se centre sur ce moment, qui dure ici le temps d’un été, où l’orpheline n’a pas encore assimilé et formulé son malheur. Elle voit que les adultes se cachent pour pleurer, elle sent qu’elle gêne parfois ceux qui font de leur mieux pour la traiter comme leur fille, elle ne sait pas encore distinguer le provisoire du définitif.
Notre perception et notre savoir évoluent à son rythme, par bribes, de manière souvent indirecte. Jusqu’au moment où elle pose des questions sur la mort de sa mère, auxquelles sa tante répond simplement. Alors l’émotion et les larmes adviennent enfin, belles et libératrices. Et le film peut s’arrêter.
Pour Frida, qui vit à Barcelone, cet été marque aussi sa découverte de la nature. La mise en scène sensorielle de Carla Simón la rend très présente à l’image comme au son, dans ce qu’elle peut avoir de somptueux et de sensuel mais aussi d’oppressant et de mortifère. Ce monde indifférent qui l’entoure permet à la fillette d’appréhender la mort dans ce qu’elle a de plus matériel et cru, loin de la magie enfantine ou de la religiosité de ses grands-parents. Le film n’est cependant pas un précis de psychologie enfantine, il s’agit surtout de confronter la douleur du souvenir, la mélancolie des blessures premières, au présent de la perception immédiate, particulièrement intense chez l’enfant pour qui tout est nouveau.
Le film doit aussi beaucoup à ses petites actrices, assez formidables. Leur justesse est notamment rendue possible par de longs plans-séquences où elles semblent oublier la caméra pour éprouver l’instant comme l’éprouvent leurs personnages. La dignité et le regard intense de Laia Artigas (Frida) rappellent ceux d’Ana Torrent, la petite fille de l’Esprit de la ruche (1973) de Victor Erice et de Cría cuervos (1976) de Carlos Saura (un hommage est d’ailleurs rendu à ce film dans la scène où Frida se déguise en femme, pour jouer à la maman avec sa cousine).
Car c’est bien à cette famille de films qu’appartient Eté 93, ceux où l’enfance n’est pas abordée comme un sujet que l’on scruterait depuis un savoir d’adulte, mais comme une manière de percevoir et de comprendre le monde. Une forme de distance avec les événements, aussi intimes et dramatiques soient-ils.

Marcos Uzal (Libération)