ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Cette délicate histoire d'amour commence là où d'autres, souvent, se
terminent. Quand, dans les toutes premières images, Angie retrouve Rocky
au milieu de la foule, c'est pour lui annoncer qu'elle est enceinte de
lui. Elle ne demande rien à ce partenaire d'une seule nuit, seulement
l'adresse d'un médecin pour... avorter. Quel début audacieux pour une
comédie sentimentale américaine des années 60 ! C'est ainsi qu'ensemble
ils collecteront l'argent nécessaire, attendront un rendez-vous
clandestin dans une rue fantôme et glaciale, en cachette de leurs
familles (italiennes !) respectives... C'est ainsi que le musicien de
jazz et la petite vendeuse de grand magasin apprendront, de silences
angoissés en confidences rosses, à se connaître. Mais l'amour est un
étranger. Il faut du temps pour l'apprivoiser. Surtout quand on est
jeune, aussi affamé d'indépendance qu'effrayé de la gagner, qu'on est si
seul au milieu de Manhattan, mais qu'on ne voudrait pour rien au monde
se caser pour rentrer dans le rang...
Comédie en clair-obscur où la gaieté doit se frayer un chemin dans la
ville, Une certaine rencontre contient tout ce qu'on aime chez Mulligan,
cinéaste sensible sans sensiblerie. Sa pudeur, sa connaissance intime
des mouvements du coeur et son talent à faire évoluer physiquement ses
personnages dans l'espace. Avec Natalie Wood et Steve McQueen, doux
animaux sauvages, il joue sur du velours. Inquiets, affolés, remplis
d'espoir ou déjà endurcis par les revers de la vie, leurs regards se
croisent, se décroisent, plus explicites encore que leurs gestes
d'affection à contretemps ou leurs dialogues mélancoliques et mordants.
Un superbe couple, acidulé et soyeux.
Guillemette Olivier-Odicino (Télérama)
Ciné classique
dimanche 23 septembre
2018 à 17h45
présenté par Jean Pierre Bleys, spécialiste en histoire du cinéma
UNE CERTAINE RENCONTRE
de Robert Mulligan
avec Natalie Wood, Steve McQueen, Herschel Bernardi
USA - 1963 - 1h40 - VOSTFR
http://www.splendor-films.com/items/item/553
A PROPOS
Cette délicate histoire d'amour commence là où d'autres, souvent, se
terminent. Quand, dans les toutes premières images, Angie retrouve Rocky
au milieu de la foule, c'est pour lui annoncer qu'elle est enceinte de
lui. Elle ne demande rien à ce partenaire d'une seule nuit, seulement
l'adresse d'un médecin pour... avorter. Quel début audacieux pour une
comédie sentimentale américaine des années 60 ! C'est ainsi qu'ensemble
ils collecteront l'argent nécessaire, attendront un rendez-vous
clandestin dans une rue fantôme et glaciale, en cachette de leurs
familles (italiennes !) respectives... C'est ainsi que le musicien de
jazz et la petite vendeuse de grand magasin apprendront, de silences
angoissés en confidences rosses, à se connaître. Mais l'amour est un
étranger. Il faut du temps pour l'apprivoiser. Surtout quand on est
jeune, aussi affamé d'indépendance qu'effrayé de la gagner, qu'on est si
seul au milieu de Manhattan, mais qu'on ne voudrait pour rien au monde
se caser pour rentrer dans le rang...
Comédie en clair-obscur où la gaieté doit se frayer un chemin dans la
ville, Une certaine rencontre contient tout ce qu'on aime chez Mulligan,
cinéaste sensible sans sensiblerie. Sa pudeur, sa connaissance intime
des mouvements du coeur et son talent à faire évoluer physiquement ses
personnages dans l'espace. Avec Natalie Wood et Steve McQueen, doux
animaux sauvages, il joue sur du velours. Inquiets, affolés, remplis
d'espoir ou déjà endurcis par les revers de la vie, leurs regards se
croisent, se décroisent, plus explicites encore que leurs gestes
d'affection à contretemps ou leurs dialogues mélancoliques et mordants.
Un superbe couple, acidulé et soyeux.
Guillemette Olivier-Odicino (Télérama)