ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
L'échec des Aventures de Jack Burton, en 1986, a dégoûté John Carpenter
des majors hollywoodiennes. Le voilà qui déverse sa hargne - et sa haine
des puissants - dans cette petite série B imaginative et sacrément
maîtrisée, dont il a signé, sous pseudo, le scénario. Critique
ultraviolente des années Reagan, voire véritable pamphlet nihiliste (le
nom du héros est significatif), Invasion Los Angeles retrouve le ton
alarmiste des grands films de science-fiction des années 50, type
L'Invasion des profanateurs de sépultures. Mais cette attitude «
orwellienne » se nourrit d'une réalité qui, depuis, a plutôt empiré.
Certains ont trouvé le discours de Carpenter simpliste : il nous paraît
plutôt audacieux, a fortiori dans le contexte d'un cinéma américain bien
timide dans la représentation du réel. Et puis il y a la mise en scène,
comme toujours inventive et incroyablement dynamique. L'action file à
toute allure, on ne s'ennuie pas, le message politique est discret mais
présent. Que demander de plus ?
Aurélien Ferenczi
Plans Cultes
mardi 18 septembre
2018 à 20h15
En présence de Xavier Leherpeur, journaliste et critique de cinéma au Masque et la Plume à France Inter, au Cercle de Canal+ et dans la revue 7éme Obsession.
INVASION LOS ANGELES / THEY LIVE
de John Carpenter
avec Roddy Piper, Keith David, Meg Foster
USA - 1988 - 1h34 - VOST - Réédition - Version restaurée
John Nada vient de perdre l'emploi qu'il occupait sur un chantier, dans
les quartiers pauvres de Los Angeles. Non loin de là, il remarque un
bâtiment où un groupe d'hommes opère discrètement. Intrigué, il y
découvre une fabrique de lunettes noires dont il vole une paire. Dans la
rue, aveuglé par le soleil, il les essaie et voit, à travers les verres
fumés, un monde effrayant : de nombreux individus ont le visage écorché
vif, et les panneaux publicitaires affichent des messages subliminaux
qui ordonnent une soumission absolue. Dès que John retire les lunettes,
le quartier reprend son apparence normale. Réalisant que des
extraterrestres sont à l'origine de ces anomalies, John, paniqué, se
confie à un ouvrier noir, Frank, qui le prend pour un fou...
http://www.splendor-films.com/items/item/561
A PROPOS
L'échec des Aventures de Jack Burton, en 1986, a dégoûté John Carpenter
des majors hollywoodiennes. Le voilà qui déverse sa hargne - et sa haine
des puissants - dans cette petite série B imaginative et sacrément
maîtrisée, dont il a signé, sous pseudo, le scénario. Critique
ultraviolente des années Reagan, voire véritable pamphlet nihiliste (le
nom du héros est significatif), Invasion Los Angeles retrouve le ton
alarmiste des grands films de science-fiction des années 50, type
L'Invasion des profanateurs de sépultures. Mais cette attitude «
orwellienne » se nourrit d'une réalité qui, depuis, a plutôt empiré.
Certains ont trouvé le discours de Carpenter simpliste : il nous paraît
plutôt audacieux, a fortiori dans le contexte d'un cinéma américain bien
timide dans la représentation du réel. Et puis il y a la mise en scène,
comme toujours inventive et incroyablement dynamique. L'action file à
toute allure, on ne s'ennuie pas, le message politique est discret mais
présent. Que demander de plus ?
Aurélien Ferenczi