QUEL CIRQUE ! - Pojar, Zeman, Ostrcil

A PROPOS

Les rêves de l’enfant sont, au plus jeune âge, sans époque ; à trois ans, son regard et son appétence à découvrir le monde par l’image se situent toujours hors des modes. C’est donc avec beaucoup de délices que le distributeur Malavida, spécialiste notamment du cinéma tchèque, a déterré trois courts métrages animés de l’ancienne Tchécoslovaquie, où l’amusement et la romance se marient merveilleusement.

Le premier court, Le Petit Parapluie (1957), tient plus de Pinocchio que de Toy Story, dans son goût féerique de l’animation de jouets. Réveillés par un lutin facétieux qui nous permet d’assister à des ballets de poupées, des spectacles de cirque, avec domptage de féroces créatures accordéons, les jouets, dans leur diversité artisanale, libèrent une magie insensée, de par leur beauté singulière, celle d’une identité unique, loin des chaînes de fabriques que vantera Pixar, à l’aube de la 3D. L’imaginaire et l’imagination ne font plus qu’un, sur fond de décors toujours plus rustiques dans lesquels l’animation image par image agite ses délicieux habitants avec rythme et dextérité. Toute l’élégance d’un art et l’authenticité d’une époque réjouiront à la fois petits et grands.

Le second métrage, Deux cœurs en pistes (1983), explore davantage l’art du cirque et toute sa magie, en sonnant la romance contestée entre un clown et une acrobate. Ce rêve de hauteur, pour ce clown au cœur battant, convoque un plaisir plus rudimentaire, dans son aspect animé, avec des protagonistes découpés, qui s’évertuent par leurs tribulations, à donner un peu de mouvement à un décor dessiné statique.

Le 3e film, le fameux Monsieur Prokouk Acrobate (1959) qui nourrit une complicité avec un lion, varie les décors, les tonalités… Les marionnettes, toute leur rondeur et la texture de leurs formes, au cœur de décors brossés, procurent un agréable effet de relief, pour une poésie tout en touche, loin des effets pompiers des productions contemporaines.

Bref, cette savoureuse anthologie, adaptée dans sa durée (à peine 36mn) au public des 3-6 ans, est un bel hommage aux artisans d’hier, pour qui les clowns n’étaient pas de cruels monstres voués à trucider l’enfant. Une autre époque.

Frédéric Mignard (avoiralire.com)

Ciné cirque
dimanche 22 avril 2018 à 11h00

En présence de David Geffard, chargé des relations avec le public "Théatre Le Quai"

L'association Maraboule interviendra en monocycle avant la séance

Tarif : 5 euros (- de 14 ans 4 euros)

Séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant


QUEL CIRQUE !

de Pojar, Zeman, Ostrcil

Film d'animation
TCHECOSLOVAQUIE - 1957/1983 - 35 minutes

Avec pastilles vocales pour faciliter la compréhension des tout-petits !

LE PETIT PARAPLUIE
réalisé par Bretislav Pojar, 1957
À minuit, une fois les lumières des maisons éteintes, un lutin descend du ciel étoilé à l’aide d’un parapluie magique et pénètre dans une chambre d’enfant. Les jouets prennent vie et se lancent dans un spectacle éblouissant.

DEUX COEURS EN PISTE
réalisé par Zdenek Ostrcil, 1983
Dans un cirque ambulant, une jeune acrobate et un clown sont amoureux, mais le reste de la troupe étant très jaloux, il leur faudra surmonter bien des épreuves avant que leur amour ne soit accepté !

MONSIEUR PROKOUK ACROBATE
réalisé par Karel Zeman, 1959
Le cirque plein d’originalité de M. Prokouk arrive en ville. Il est le « clou » du spectacle, dans un numéro très impressionnant de patinage avec un lion. Mais le lion avale son fameux chapeau !


http://www.malavidafilms.com/cinema/quelcirque

A PROPOS

Les rêves de l’enfant sont, au plus jeune âge, sans époque ; à trois ans, son regard et son appétence à découvrir le monde par l’image se situent toujours hors des modes. C’est donc avec beaucoup de délices que le distributeur Malavida, spécialiste notamment du cinéma tchèque, a déterré trois courts métrages animés de l’ancienne Tchécoslovaquie, où l’amusement et la romance se marient merveilleusement.

Le premier court, Le Petit Parapluie (1957), tient plus de Pinocchio que de Toy Story, dans son goût féerique de l’animation de jouets. Réveillés par un lutin facétieux qui nous permet d’assister à des ballets de poupées, des spectacles de cirque, avec domptage de féroces créatures accordéons, les jouets, dans leur diversité artisanale, libèrent une magie insensée, de par leur beauté singulière, celle d’une identité unique, loin des chaînes de fabriques que vantera Pixar, à l’aube de la 3D. L’imaginaire et l’imagination ne font plus qu’un, sur fond de décors toujours plus rustiques dans lesquels l’animation image par image agite ses délicieux habitants avec rythme et dextérité. Toute l’élégance d’un art et l’authenticité d’une époque réjouiront à la fois petits et grands.

Le second métrage, Deux cœurs en pistes (1983), explore davantage l’art du cirque et toute sa magie, en sonnant la romance contestée entre un clown et une acrobate. Ce rêve de hauteur, pour ce clown au cœur battant, convoque un plaisir plus rudimentaire, dans son aspect animé, avec des protagonistes découpés, qui s’évertuent par leurs tribulations, à donner un peu de mouvement à un décor dessiné statique.

Le 3e film, le fameux Monsieur Prokouk Acrobate (1959) qui nourrit une complicité avec un lion, varie les décors, les tonalités… Les marionnettes, toute leur rondeur et la texture de leurs formes, au cœur de décors brossés, procurent un agréable effet de relief, pour une poésie tout en touche, loin des effets pompiers des productions contemporaines.

Bref, cette savoureuse anthologie, adaptée dans sa durée (à peine 36mn) au public des 3-6 ans, est un bel hommage aux artisans d’hier, pour qui les clowns n’étaient pas de cruels monstres voués à trucider l’enfant. Une autre époque.

Frédéric Mignard (avoiralire.com)