SPARRING - Samuel Jouy

A PROPOS

Steve, la quarantaine, est boxeur. Des combats, il en a fait beaucoup et remporté peu, mais cela n’a pas d’importance : la boxe, c’est sa passion, qu’il gagne ou qu’il perde. Alors, avant de raccrocher les gants, pour éviter le combat de trop, il accepte de devenir sparring-partner, c’est-à-dire de prendre des coups pour entraîner un champion. Pour Steve, c’est aussi avoir les moyens de continuer à payer des cours de piano à sa fille. Elle n’est pas particulièrement douée, et alors ? Ce qui compte, avant les médailles, c’est l’engagement, le travail…

Même s’il en montre, en détail, les coulisses, les rituels et les souffrances, Sparring n’est pas un film de boxe, mais l’histoire d’un père aimant, dont la plus belle victoire serait de prouver à sa fille que le plus important est de tenir. D’ailleurs, quand un vieil entraîneur (Yves Afonso, disparu la semaine dernière) lui demande quel est son style sur un ring — plutôt « danseur » ou « cogneur » ? —, ce cabossé répond juste « Je sais encaisser ». Tout aussi modestement, il sait donner de l’amour. Alors, le réalisateur privilégie les scènes familiales : des repas, dans la petite cuisine, d’une vérité digne de Ken Loach, la gaieté en plus. Un plat de pâtes, que­ques plaisanteries échangées avec ses enfants et sa femme (épatante Olivia Merilahti, du groupe The Dø, dans son premier rôle à l’écran) : des moments simples cadrés avec autant de pré­cision que de tendresse. Et puis il y a Mathieu Kassovitz : sa manière, magnifique, d’être un peu las, mais totalement présent, avec un corps où cohabitent ténacité rageuse et douceur presque enfantine. Sur le ring, Samuel Jouy ­s’accroche à ses muscles. Ailleurs, il ne loupe aucun de ses regards.

Guillemette Odicino (Télérama)

Soirée CMCAS : Festival Premiers Plans 2018
jeudi 15 mars 2018 à 20h00

En présence du jury CCAS

Soirée organisée en collaboration avec la Caisse Centrale des Activités Sociales de l'énergie et le Festival Premiers Plans.  


SPARRING

de Samuel Jouy

avec Mathieu Kassovitz, Olivia Merilahti, Souleymane M'Baye
FRANCE - 2017 - 1h34 - Festival Premiers Plans 2018

A plus de 40 ans, Steve Landry est un boxeur qui a perdu plus de combats qu'il n'en a gagnés. Avant de raccrocher les gants, il accepte une offre que beaucoup de boxeurs préfèrent refuser : devenir sparring partner d'un grand champion. 
http://www.europacorp.com/fr/films/sparring

A PROPOS

Steve, la quarantaine, est boxeur. Des combats, il en a fait beaucoup et remporté peu, mais cela n’a pas d’importance : la boxe, c’est sa passion, qu’il gagne ou qu’il perde. Alors, avant de raccrocher les gants, pour éviter le combat de trop, il accepte de devenir sparring-partner, c’est-à-dire de prendre des coups pour entraîner un champion. Pour Steve, c’est aussi avoir les moyens de continuer à payer des cours de piano à sa fille. Elle n’est pas particulièrement douée, et alors ? Ce qui compte, avant les médailles, c’est l’engagement, le travail…

Même s’il en montre, en détail, les coulisses, les rituels et les souffrances, Sparring n’est pas un film de boxe, mais l’histoire d’un père aimant, dont la plus belle victoire serait de prouver à sa fille que le plus important est de tenir. D’ailleurs, quand un vieil entraîneur (Yves Afonso, disparu la semaine dernière) lui demande quel est son style sur un ring — plutôt « danseur » ou « cogneur » ? —, ce cabossé répond juste « Je sais encaisser ». Tout aussi modestement, il sait donner de l’amour. Alors, le réalisateur privilégie les scènes familiales : des repas, dans la petite cuisine, d’une vérité digne de Ken Loach, la gaieté en plus. Un plat de pâtes, que­ques plaisanteries échangées avec ses enfants et sa femme (épatante Olivia Merilahti, du groupe The Dø, dans son premier rôle à l’écran) : des moments simples cadrés avec autant de pré­cision que de tendresse. Et puis il y a Mathieu Kassovitz : sa manière, magnifique, d’être un peu las, mais totalement présent, avec un corps où cohabitent ténacité rageuse et douceur presque enfantine. Sur le ring, Samuel Jouy ­s’accroche à ses muscles. Ailleurs, il ne loupe aucun de ses regards.

Guillemette Odicino (Télérama)