1:54 - Yan England

A PROPOS

«1:54»: Le film qui vous met dans la peau d’un collégien victime de harcèlement

«1:54» tire son inspiration d’une réalité douloureuse pour aborder le problème du harcèlement scolaire…

Antoine-Olivier Pilon, la révélation du Mommy de Xavier Dolan trouve un nouveau rôle d’adolescent perturbé dans 1:54 de Yan England. Il y incarne Tim, souffre-douleur de son lycée peinant à assumer son homosexualité face aux quolibets et tentant de tout oublier en pratiquant la course à pied.
« Au Québec, j’ai participé à des émissions pour la jeunesse dès mon plus jeune âge, explique le réalisateur canadien à 20 Minutes. Je reçois encore beaucoup de courrier de téléspectateurs qui me parlent du harcèlement scolaire qu’ils subissent. C’est de ces témoignages qu’est née mon envie de faire ce film. »

Bien que l’action se déroule au Canada, le lycée que fréquente Tim pourrait se trouver n’importe où. « Le film met le spectateur dans la peau d’un collégien harcelé parce que c’est le seul moyen de lui faire comprendre ce qu’est vraiment cette forme d’intimidation », insiste le cinéaste. Tim est persécuté dans l’établissement mais aussi sur des réseaux sociaux venant lui rappeler jusque dans sa chambre à quel point il est exclu. La menace d’une vidéo compromettante met à mal son succès dans la compétition qui pourrait lui redonner l’estime de soi.

« Il subit là une violence inouïe semblant sans gravité aux adultes mais pouvant pousser jusqu’au suicide un ado qui se pose des questions sur son identité sexuelle, précise Yan England. Tout ce que je décris dans le film est basé sur des faits, rien n’est exagéré. » Confronté à une hostilité constante, le garçon ne trouve de véritable soutien qu’auprès d’une camarade de classe campée parSophie Nélisse mais elle aussi peine à prendre la mesure de son calvaire. Ce personnage féminin très fort est l’un des plus réussi notamment quand elle feint d’être la petite amie de Tim dans l’espoir de faire cesser les quolibets homophobes.

« Le silence est le meilleur ami du harcèlement, assène le cinéaste trentenaire. C’est pour cela que j’aimerais que mon film soit montré à des collégiens et des lycéens. Mais au cinéma, pas à l’école, car il est plus facile de s’exprimer quand on n’est pas dans la maison de son bourreau. » Yan England a vu de nombreuses victimes prendre la parole lors de débats suivant la projection de 1:54. « La réaction dont je suis le plus fier est celle d’un gamin qui a avoué s’être reconnu dans le personnage du persécuteur », se souvient-il. Le fait que le film soit saupoudré d’une bonne dose de suspense sur le sort de son héros ne fait que renforcer son efficacité.
Caroline Vié (20 minutes)

Soirée rencontre
jeudi 8 février 2018 à 20h00

suivie d'un débat avec des membres de l'association ATLAS (Accompagnement Tremplin Logement Animation Sociale)

Soirée organisée dans le cadre de la journée mondiale de prévention du suicide


1:54

de Yan England

avec Antoine-Olivier Pilon, Sophie Nélisse, Lou-Pascal Tremblay
CANADA - 2016 - 1h46

Au lycée, Tim, 16 ans, se fait constamment brutaliser par d'autres élèves. Après un événement tragique, l'adolescent timide, brillant et solitaire décide de prendre les choses en main et de tenir tête à ceux qui le persécutent. Alors que son père est désemparé, Tim décide d'utiliser son talent à la course à pied afin de vaincre son principal harceleur, Jeff. Il veut faire moins que 1 :54 au 800 mètres afin d'empêcher son rival d'accéder à la compétition nationale. Il rencontre Jennifer, qui devient son amie et le soutient. De son côté, Jeff va continuer de faire du mal à Tim et pourrait bien briser ses rêves sportifs...
http://www.arpselection.com/category/tous-nos-films/drame/154-380.html#team

A PROPOS

«1:54»: Le film qui vous met dans la peau d’un collégien victime de harcèlement

«1:54» tire son inspiration d’une réalité douloureuse pour aborder le problème du harcèlement scolaire…

Antoine-Olivier Pilon, la révélation du Mommy de Xavier Dolan trouve un nouveau rôle d’adolescent perturbé dans 1:54 de Yan England. Il y incarne Tim, souffre-douleur de son lycée peinant à assumer son homosexualité face aux quolibets et tentant de tout oublier en pratiquant la course à pied.
« Au Québec, j’ai participé à des émissions pour la jeunesse dès mon plus jeune âge, explique le réalisateur canadien à 20 Minutes. Je reçois encore beaucoup de courrier de téléspectateurs qui me parlent du harcèlement scolaire qu’ils subissent. C’est de ces témoignages qu’est née mon envie de faire ce film. »

Bien que l’action se déroule au Canada, le lycée que fréquente Tim pourrait se trouver n’importe où. « Le film met le spectateur dans la peau d’un collégien harcelé parce que c’est le seul moyen de lui faire comprendre ce qu’est vraiment cette forme d’intimidation », insiste le cinéaste. Tim est persécuté dans l’établissement mais aussi sur des réseaux sociaux venant lui rappeler jusque dans sa chambre à quel point il est exclu. La menace d’une vidéo compromettante met à mal son succès dans la compétition qui pourrait lui redonner l’estime de soi.

« Il subit là une violence inouïe semblant sans gravité aux adultes mais pouvant pousser jusqu’au suicide un ado qui se pose des questions sur son identité sexuelle, précise Yan England. Tout ce que je décris dans le film est basé sur des faits, rien n’est exagéré. » Confronté à une hostilité constante, le garçon ne trouve de véritable soutien qu’auprès d’une camarade de classe campée parSophie Nélisse mais elle aussi peine à prendre la mesure de son calvaire. Ce personnage féminin très fort est l’un des plus réussi notamment quand elle feint d’être la petite amie de Tim dans l’espoir de faire cesser les quolibets homophobes.

« Le silence est le meilleur ami du harcèlement, assène le cinéaste trentenaire. C’est pour cela que j’aimerais que mon film soit montré à des collégiens et des lycéens. Mais au cinéma, pas à l’école, car il est plus facile de s’exprimer quand on n’est pas dans la maison de son bourreau. » Yan England a vu de nombreuses victimes prendre la parole lors de débats suivant la projection de 1:54. « La réaction dont je suis le plus fier est celle d’un gamin qui a avoué s’être reconnu dans le personnage du persécuteur », se souvient-il. Le fait que le film soit saupoudré d’une bonne dose de suspense sur le sort de son héros ne fait que renforcer son efficacité.
Caroline Vié (20 minutes)