ZOMBILLÉNIUM - Arthur de Pins & Alexis Ducord

A PROPOS

Un film bourré d'idées modernes et d'éléments parodiques

Adapté de la BD du même nom, "Zombillénium" est l'un des films d'animation français événements de l'année 2017, dont nous avions, à Abus de ciné, suivi de près la production prometteuse, lors de plusieurs éditions du Cartoon Movie. Après une présentation en séance enfants au Festival de Cannes, le film a fait l'ouverture en fanfare du Festival international du film d'animation d'Annecy devant une salle comble, déployant à la fois ses qualités sonores et graphiques.

Après une introduction permettant de cerner le personnage principal, dont on nous contera l'évolution morale au fil du récit, le très beau générique de début (en rouge et bleu, visiblement inspiré d'affiches communistes) permet de poser la légende locale voulant que les mineurs décédés soient revenus travailler dans le parc. S'ensuit un joli conte sur l'amour parental, une série d'aventures exposées à 100 à l'heure, avec comme enjeu le redressement des comptes du parc en créant des attractions qui font réellement peur. De la rébellion d'un père qui n'accepte pas son état et sa surveillante de sorcière aux déboires de la gamine face à sa maîtresse tyrannique, la série de portraits est diablement séduisante.

Graphiquement, le traitement est très proche de la bande dessinée, avec des à plats de couleur à la fois pour les visages et les cheveux, mais aussi dans certains éléments de décors, dont même l'ombrage peut être absent. Si le film est avant tout bourré d'idées modernes comme la représentation du diable (des flammes qui sortent d'un écran de télé ou de téléphone portable) ou celle du gardien des enfers (Cerbère avec non seulement deux têtes, mais aussi une bouille de roquet centrale), il fourmille également de détails croustillants (le balai-skateboard de la sorcière) et d'éléments parodiques (les allusions à "Thriller" ou au héros glamour de la saga "Twilight", la musique des "Corons" de Pierre Bachelet au violon...).

Les dialogues sont également plutôt bien sentis (la momie qui n'a pas d'amis, parce qu’« ils étaient tous ses esclaves »...) et le scénario se moque au passage du marketing à outrance et fait des allusions à la ségrégation rampante. Le slogan pour le nouveau parc est d'ailleurs plus qu'amusant : « Vampirama, il faudrait être un zombie pour ne pas aimer ça ». Amusant et bourré d'action, "Zombillenium" nous embarque dans un trip surprenant et sortira en salles pour les vacances de la Toussaint.
Olivier Bachelard (abus de ciné)

Ciné Halloween
mardi 31 octobre 2017 à 13h30

en présence de Julien Parez, gérant de la librairie KROKI

Vente des 3 tomes Zombillénium à l'issue de la projection

à partir de 7 ans


ZOMBILLÉNIUM

de Arthur de Pins & Alexis Ducord

Film d'animation
FRANCE - 2017 - 1h18 - à partir de 7 ans

Dans le parc d'attractions d'épouvante Zombillénium, les monArthur de Pins, Emmanuel Curtil, Lucía Sánchez stres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l'âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l'établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n'a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et si il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ?  
https://www.facebook.com/ZombilleniumTheMovie/

A PROPOS

Un film bourré d'idées modernes et d'éléments parodiques

Adapté de la BD du même nom, "Zombillénium" est l'un des films d'animation français événements de l'année 2017, dont nous avions, à Abus de ciné, suivi de près la production prometteuse, lors de plusieurs éditions du Cartoon Movie. Après une présentation en séance enfants au Festival de Cannes, le film a fait l'ouverture en fanfare du Festival international du film d'animation d'Annecy devant une salle comble, déployant à la fois ses qualités sonores et graphiques.

Après une introduction permettant de cerner le personnage principal, dont on nous contera l'évolution morale au fil du récit, le très beau générique de début (en rouge et bleu, visiblement inspiré d'affiches communistes) permet de poser la légende locale voulant que les mineurs décédés soient revenus travailler dans le parc. S'ensuit un joli conte sur l'amour parental, une série d'aventures exposées à 100 à l'heure, avec comme enjeu le redressement des comptes du parc en créant des attractions qui font réellement peur. De la rébellion d'un père qui n'accepte pas son état et sa surveillante de sorcière aux déboires de la gamine face à sa maîtresse tyrannique, la série de portraits est diablement séduisante.

Graphiquement, le traitement est très proche de la bande dessinée, avec des à plats de couleur à la fois pour les visages et les cheveux, mais aussi dans certains éléments de décors, dont même l'ombrage peut être absent. Si le film est avant tout bourré d'idées modernes comme la représentation du diable (des flammes qui sortent d'un écran de télé ou de téléphone portable) ou celle du gardien des enfers (Cerbère avec non seulement deux têtes, mais aussi une bouille de roquet centrale), il fourmille également de détails croustillants (le balai-skateboard de la sorcière) et d'éléments parodiques (les allusions à "Thriller" ou au héros glamour de la saga "Twilight", la musique des "Corons" de Pierre Bachelet au violon...).

Les dialogues sont également plutôt bien sentis (la momie qui n'a pas d'amis, parce qu’« ils étaient tous ses esclaves »...) et le scénario se moque au passage du marketing à outrance et fait des allusions à la ségrégation rampante. Le slogan pour le nouveau parc est d'ailleurs plus qu'amusant : « Vampirama, il faudrait être un zombie pour ne pas aimer ça ». Amusant et bourré d'action, "Zombillenium" nous embarque dans un trip surprenant et sortira en salles pour les vacances de la Toussaint.
Olivier Bachelard (abus de ciné)