ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

THE TRUMAN SHOW - Plans Cultes - 2025-12-16

Plans Cultes - mardi 16 décembre à 20h00

THE TRUMAN SHOW de Peter Weir

THE MASK de Chuck Russell

LE CHANT DES FORÊTS - Ciné Rencontre - 2025-12-17

Ciné Rencontre - mercredi 17 décembre à 20h00

LE CHANT DES FORÊTS de Vincent Munier

LES TONTONS FLINGUEURS - Dans le rétro - 2025-12-21

Dans le rétro - dimanche 21 décembre à 16h00

LES TONTONS FLINGUEURS de Georges Lautner

FATHER MOTHER SISTER BROTHER - Avant-première - 2025-12-28

Avant-première - dimanche 28 décembre à 18h00

FATHER MOTHER SISTER BROTHER de Jim Jarmusch

LES VISITEURS - Dans le rétro - 2025-12-28

Dans le rétro - dimanche 28 décembre à 16h00

LES VISITEURS de Jean-Marie Poiré

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS - Dans le rétro - 2026-01-04

Dans le rétro - dimanche 04 janvier à 16h00

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS de Michel Hazanavicius

ORANGE MÉCANIQUE - Plans Cultes - 2026-01-13

Plans Cultes - mardi 13 janvier à 20h00

ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick

MAGUY MARIN : L'URGENCE D'AGIR - Ciné danse - 2026-01-25

Ciné danse - dimanche 25 janvier à 18h00

MAGUY MARIN : L'URGENCE D'AGIR de David Mambouch

EDEN A L'OUEST - Cinélégende - 2026-02-09

Cinélégende - lundi 09 février à 20h00

EDEN A L'OUEST de Costa Gavras

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS - Soirée CinéConf - 2026-02-12

Soirée CinéConf - jeudi 12 février à 20h00

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS de Steven Soderbergh

INVINCIBLE ÉTÉ - Ciné Doc - 2026-02-23

Ciné Doc - lundi 23 février à 20h00

INVINCIBLE ÉTÉ de Stéphanie Pillonca

UTOPIE ZÉRO CHÔMEUR - Ciné Doc - 2026-03-02

Ciné Doc - lundi 02 mars à 20h00

UTOPIE ZÉRO CHÔMEUR de Claude Baqué

LE MAGNIFIQUE - Plans Cultes - 2026-03-10

Plans Cultes - mardi 10 mars à 20h00

LE MAGNIFIQUE de Philippe de Broca

LE PROFESSIONNEL de Georges Lautner

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT - Ciné Jazz - 2026-03-26

Ciné Jazz - jeudi 26 mars à 20h00

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT de Johan Grimonprez

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES - Ciné doc / rencontre - 2026-03-30

Ciné doc / rencontre - lundi 30 mars à 20h00

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES de Nicolas Contant & Sylvain Beaulieu

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST - Plans Cultes - 2026-04-07

Plans Cultes - mardi 07 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de Sergio Leone

TORI ET LOKITA - Cinélégende - 2026-04-09

Cinélégende - jeudi 09 avril à 20h00

TORI ET LOKITA de Jean Pierre & Luc Dardenne

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION - Plans Cultes - 2026-04-14

Plans Cultes - mardi 14 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION de Sergio Leone

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE - Plans Cultes - 2026-04-21

Plans Cultes - mardi 21 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE de Sergio Leone

BOOGIE NIGHTS - Plans Cultes - 2026-05-05

Plans Cultes - mardi 05 mai à 20h00

BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson

WE BLEW IT - Jean-Baptiste Thoret

A PROPOS

Critique et spécialiste du cinéma, Jean Baptiste Thoret est une référence en la matière. Le voir réaliser We Blew It, un documentaire sur l’Amérique des années 1960 et 1970 à travers le regard de ses cinéastes de chevet (Michael Mann, Peter Hyams, Peter Bogdanovich, Tobe Hooper, Paul Schrader, Charles Burnett, James, Larry Cohen, etc.) n’a rien de bien étonnant tant ses ouvrages nous invitaient déjà à ce type de road-trip. Ce qui est plus surprenant par contre, c’est le voir tenter le portrait de l’Amérique d’aujourd’hui, celle qui vient d’élire le président Donald Trump. De donner ainsi la parole à ces américains persuadés que le sulfureux milliardaire fera mieux que ses prédécesseurs. Là où le documentaire, présenté à Deauville, fait très fort, c’est de confronter l’idyllique période, celle que fantasme Thoret depuis longtemps, des années 60, de 1968 à 1975 pour être précis, à savoir la révolution culturelle et festive symbolisée par Woodstock, avec la fin des années 1970 portée par la guerre du Vietnam et son rejet. La fin de l’innocence pour certains, le réveil pour d’autres, du moins celle où la simplicité du monde (de la Constitution par exemple) va peu à peu se complexifier jusqu’à devenir inaudible pour un très grand nombre. L’Amérique « rock, drogue, rock, drogue et sexe » s’en est allé. Elle s’est renfermée sur elle-même, son peuple sur soi, le Moi sur lui. Le Burning Man ne fera pas oublier le très politisé Woodstock. Le quartier de Needle Park, si cher à Jerry Schatzberg, est complètement « nettoyé » de ses drogues tandis que la route 66 doit apprendre à renouveler sa mythologie. Les Watts Tower sont derrières des grillages. Les artistes ont disparu de Venice Beach suite au couvre-feu. L’Amérique a peur et ce n’est pas près de s’améliorer. Et l’art dans tout ça. Paul Schrader remarque que les films des années 1960 et 1970 mettaient en scène ces interrogations et tentaient d’y apporter des réponses, et c’est en cela qu’ils étaient essentiels pour les Américains. Si les interviews des cinéastes sont succinctes et leurs interventions un peu généralistes, les portraits de citoyens apparaissent beaucoup plus (im)pertinents (les vétérans du Vietnam, le barbier de Seligman, les habitants de Goldfield, le fan des Rolling Stones). On pourra néanmoins reprocher à Thoret certains choix de plans de coupe, certaines longueurs, le fait de ne pas montrer d’extraits de films alors qu’il les nomme. Heureusement, sa bande originale bien présente, d’Otis Taylor à Bruce Springsteen en passant par Bob Dylan – le meilleur des États-Unis -, relève l’ensemble et c’est tant mieux.

Antoine Gaudé (cinechronicle.com)

Ciné doc / rencontre
jeudi 14 décembre 2017 à 19h45

En présence de Jean-Baptiste Thoret, réalisateur

Séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant 


WE BLEW IT

de Jean-Baptiste Thoret

Documentaire
FRANCE - 2017 - 2h17 - VOST - Deauville 2017

Comment l’Amérique est-elle passée d’Easy Rider à Donald Trump ? 
Que sont devenus les rêves et les utopies des années 1960 et 1970 ? 
Qu’en pensent, aujourd’hui, ceux qui ont vécu cet âge d’or ? 
Ont-ils vraiment tout foutu en l’air ?

Tourné en Cinémascope, du New Jersey à la Californie, ce road-movie mélancolique et élégiaque dresse le portrait d’une Amérique déboussolée, complexe, et chauffée à blanc par une année de campagne électorale. Inconsolable d’un âge d’or devenu sa dernière frontière romantique, elle s’apprête pourtant à appuyer sur la gâchette Trump.

http://www.lostfilmsdistribution.com/fiche_film/descriptif.php?id_fiche_film=10

A PROPOS

Critique et spécialiste du cinéma, Jean Baptiste Thoret est une référence en la matière. Le voir réaliser We Blew It, un documentaire sur l’Amérique des années 1960 et 1970 à travers le regard de ses cinéastes de chevet (Michael Mann, Peter Hyams, Peter Bogdanovich, Tobe Hooper, Paul Schrader, Charles Burnett, James, Larry Cohen, etc.) n’a rien de bien étonnant tant ses ouvrages nous invitaient déjà à ce type de road-trip. Ce qui est plus surprenant par contre, c’est le voir tenter le portrait de l’Amérique d’aujourd’hui, celle qui vient d’élire le président Donald Trump. De donner ainsi la parole à ces américains persuadés que le sulfureux milliardaire fera mieux que ses prédécesseurs. Là où le documentaire, présenté à Deauville, fait très fort, c’est de confronter l’idyllique période, celle que fantasme Thoret depuis longtemps, des années 60, de 1968 à 1975 pour être précis, à savoir la révolution culturelle et festive symbolisée par Woodstock, avec la fin des années 1970 portée par la guerre du Vietnam et son rejet. La fin de l’innocence pour certains, le réveil pour d’autres, du moins celle où la simplicité du monde (de la Constitution par exemple) va peu à peu se complexifier jusqu’à devenir inaudible pour un très grand nombre. L’Amérique « rock, drogue, rock, drogue et sexe » s’en est allé. Elle s’est renfermée sur elle-même, son peuple sur soi, le Moi sur lui. Le Burning Man ne fera pas oublier le très politisé Woodstock. Le quartier de Needle Park, si cher à Jerry Schatzberg, est complètement « nettoyé » de ses drogues tandis que la route 66 doit apprendre à renouveler sa mythologie. Les Watts Tower sont derrières des grillages. Les artistes ont disparu de Venice Beach suite au couvre-feu. L’Amérique a peur et ce n’est pas près de s’améliorer. Et l’art dans tout ça. Paul Schrader remarque que les films des années 1960 et 1970 mettaient en scène ces interrogations et tentaient d’y apporter des réponses, et c’est en cela qu’ils étaient essentiels pour les Américains. Si les interviews des cinéastes sont succinctes et leurs interventions un peu généralistes, les portraits de citoyens apparaissent beaucoup plus (im)pertinents (les vétérans du Vietnam, le barbier de Seligman, les habitants de Goldfield, le fan des Rolling Stones). On pourra néanmoins reprocher à Thoret certains choix de plans de coupe, certaines longueurs, le fait de ne pas montrer d’extraits de films alors qu’il les nomme. Heureusement, sa bande originale bien présente, d’Otis Taylor à Bruce Springsteen en passant par Bob Dylan – le meilleur des États-Unis -, relève l’ensemble et c’est tant mieux.

Antoine Gaudé (cinechronicle.com)