DEMAIN ET TOUS LES AUTRES JOURS - Noémie Lvovsky

A PROPOS

Avec “Demain et tous les autres jours”, de Noémie Lvovsky, un audacieux cinéma des sentiments a marqué la première projection en plein air de la manifestation suisse, entre noirceur et lumière.

Dans la nuit noire, les étoiles qui brillent veillent sur le grand écran de cinéma... La belle atmosphère des projections en plein air du festival de Locarno fut sublimée, mercredi soir, par le film choisi pour l'ouverture de cette 70e édition : Demain et tous les autres jours de Noémie Lvovsky. Une mère, qu'interprète elle-même la réalisatrice, y plonge dans la nuit de plus en plus profonde de la folie. Sa fille de 9 ans, Mathilde, essaie d'être pour elle comme une bonne étoile protectrice. Et pour veiller sur l'enfant, il y a une drôle de petite chouette : en ouvrant son bec, elle peut parler, trouver les mots qui aident...

En découvrant cet univers intimiste et secret, le public de la Piazza Grande pouvait se sentir, comme les personnages, à la fois cerné par des ténèbres menaçantes et rassuré par la magie de la vie. Par celle du cinéma aussi. Ce mélange de tonalités sombres et de lumière, Noémie Lvovsky l'a formidablement réussi.

Loin de se contenter d'un portrait sympathique de maman fantasque, elle plonge dans la folie douce de la mère pour en affronter la dureté sans appel. Et elle étonne alors comme cinéaste et comme actrice, filmant et jouant sans feinte, avec un sens presque tragique de cette réalité poussée, à force de douloureux délires, vers l'irréalité.

Cette noirceur audacieuse, le film l'accompagne d'une vigueur bouillonnante. Celle de Luce Rodriguez, qui interprète Mathilde, gamine plus adulte que sa mère mais gamine quand même, difficile, exigeante, turbulente ! Ce petit animal sauvage fait une belle équipe avec l'étonnante chouette du film, oiseau de nuit qui devient symbole de cette vie frôlant en même temps sauvagerie et féérie.

Dans Demain et tous les autres jours, Noémie Lvovsky raconte un lien qui dure, malgré tout entre cette mère et cette fille : elle dit l'esprit qui bat la campagne et le cœur qui bat, toujours à la même place. Obstiné. Téméraire. Fragile et délicat. Une subtilité qui se réfléchit sur tous les interprètes (notamment Mathieu Amalric, parfait dans le rôle d'un père lointain mais sensible). Quand le cinéma parle d'amour avec la force de l'amour.

Frédéric Strauss (Télérama)

Les rendez-vous du cinéma
lundi 2 octobre 2017 à 19h30

Présentation de la saison cinématographique 2017/18 par Louis Mathieu, président de Cinéma Parlant, suivie de la projection de DEMAIN ET TOUS LES AUTRES JOURS

Soirée organisée en collaboration avec l'association Cinéma Parlant


DEMAIN ET TOUS LES AUTRES JOURS

de Noémie Lvovsky

avec Luce Rodriguez, Noémie Lvovsky, Mathieu Amalric
FRANCE - 2017 - 1h31

Mathilde a 9 ans. Ses parents sont séparés. Elle vit seule avec sa mère, une personne fragile à la frontière de la folie. C'est l'histoire d'un amour unique entre une fille et sa mère que le film nous raconte. 
https://www.facebook.com/DemainEtTousLesAutresJours/

A PROPOS

Avec “Demain et tous les autres jours”, de Noémie Lvovsky, un audacieux cinéma des sentiments a marqué la première projection en plein air de la manifestation suisse, entre noirceur et lumière.

Dans la nuit noire, les étoiles qui brillent veillent sur le grand écran de cinéma... La belle atmosphère des projections en plein air du festival de Locarno fut sublimée, mercredi soir, par le film choisi pour l'ouverture de cette 70e édition : Demain et tous les autres jours de Noémie Lvovsky. Une mère, qu'interprète elle-même la réalisatrice, y plonge dans la nuit de plus en plus profonde de la folie. Sa fille de 9 ans, Mathilde, essaie d'être pour elle comme une bonne étoile protectrice. Et pour veiller sur l'enfant, il y a une drôle de petite chouette : en ouvrant son bec, elle peut parler, trouver les mots qui aident...

En découvrant cet univers intimiste et secret, le public de la Piazza Grande pouvait se sentir, comme les personnages, à la fois cerné par des ténèbres menaçantes et rassuré par la magie de la vie. Par celle du cinéma aussi. Ce mélange de tonalités sombres et de lumière, Noémie Lvovsky l'a formidablement réussi.

Loin de se contenter d'un portrait sympathique de maman fantasque, elle plonge dans la folie douce de la mère pour en affronter la dureté sans appel. Et elle étonne alors comme cinéaste et comme actrice, filmant et jouant sans feinte, avec un sens presque tragique de cette réalité poussée, à force de douloureux délires, vers l'irréalité.

Cette noirceur audacieuse, le film l'accompagne d'une vigueur bouillonnante. Celle de Luce Rodriguez, qui interprète Mathilde, gamine plus adulte que sa mère mais gamine quand même, difficile, exigeante, turbulente ! Ce petit animal sauvage fait une belle équipe avec l'étonnante chouette du film, oiseau de nuit qui devient symbole de cette vie frôlant en même temps sauvagerie et féérie.

Dans Demain et tous les autres jours, Noémie Lvovsky raconte un lien qui dure, malgré tout entre cette mère et cette fille : elle dit l'esprit qui bat la campagne et le cœur qui bat, toujours à la même place. Obstiné. Téméraire. Fragile et délicat. Une subtilité qui se réfléchit sur tous les interprètes (notamment Mathieu Amalric, parfait dans le rôle d'un père lointain mais sensible). Quand le cinéma parle d'amour avec la force de l'amour.

Frédéric Strauss (Télérama)