NEW YORK 1997 - John Carpenter

A PROPOS

Lorsqu’il réalise New York 1997, au début des années 80, John Carpenter est toujours un cinéaste en qui la critique américaine place de grands espoirs. Capable d’alterner une brillante parodie des films de science-fiction des années 50 (l’amusant Dark star) avec un hommage déguisé à Howard Hawks (Assaut), le réalisateur d’Halloween connaîtra encore cinq années bénies avant de tomber en disgrâce, avec l’échec financier de son hommage aux serials, Les Aventures de Jack Burton. Depuis, bien qu’adulé en Europe, Carpenter alterne les films personnels, souvent réussis (le magnifique They live), avec les commandes de studios sans retrouver ses succès passés. Vingt-deux ans après ses débuts, il reste néanmoins le seul cinéaste américain contemporain à avoir toujours œuvré dans le registre du fantastique.
Et New York 1997 reste à coup sûr l’une des plus grandes réussites du cinéma de science-fiction. Synthèse de l’amateurisme fauché façon Roger Corman et de la nouvelle vague américaine, il permet à Carpenter de laisser libre cours à son goût de la série B, sa maîtrise du Cinémascope et son inclinaison pour les personnages de solitaires anarchistes (le désormais mythique Snake Plissken, qui donna à Kurt Russell son meilleur rôle). Très inventif, le film s’articule autour de trois thèmes majeurs de la fantaisie pulp : 1) le Président des Etats-Unis a disparu, 2) New York est une jungle et 3) le héros est une bombe à retardement (des explosifs ont été placés dans les artères de Snake). Il reste aussi, en regard des méga-budgets actuels, une époustouflante leçon d’économie (on a en effet l’impression de voir beaucoup plus que ce qui est montré). Film visionnaire, mais jamais esthétisant (Carpenter s’attache aux personnages, pas aux effets spéciaux), il reste avec Phantom of the paradise l’un des rares cult-movies à avoir bien franchi l’épreuve du temps. Mention spéciale à l’extraordinaire photo du maître de l’extérieur nuit, Dean Cundey.

L.Vachaud (Les inrocks)

Plans cultes
mardi 9 janvier 2018 à 20h15


NEW YORK 1997

de John Carpenter

avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine
USA - 1981 - 1h49 - VOST

En 1997, Manhattan est devenu une immense île-prison ou trois millions de détenus sont organisés en bandes rivales. A la suite d'un attentat, l'avion du Président des Etats-Unis se crashe dans le pénitencier. Le chargé de sécurité Bob Hauk décide d'envoyer un prisonnier pour le récupérer. Ce détenu s'appelle Snake Plissken.
Lâché à l'intérieur, il doit se frayer un chemin en évitant les loubards et les cannibales qui peuplent Manhattan. Snake n'a que quelques heures pour récupérer le président, éviter un incident diplomatique catastrophique et surtout... désamorcer les mini-bombes qu'on lui a implantées dans le corps à son insu. 

A PROPOS

Lorsqu’il réalise New York 1997, au début des années 80, John Carpenter est toujours un cinéaste en qui la critique américaine place de grands espoirs. Capable d’alterner une brillante parodie des films de science-fiction des années 50 (l’amusant Dark star) avec un hommage déguisé à Howard Hawks (Assaut), le réalisateur d’Halloween connaîtra encore cinq années bénies avant de tomber en disgrâce, avec l’échec financier de son hommage aux serials, Les Aventures de Jack Burton. Depuis, bien qu’adulé en Europe, Carpenter alterne les films personnels, souvent réussis (le magnifique They live), avec les commandes de studios sans retrouver ses succès passés. Vingt-deux ans après ses débuts, il reste néanmoins le seul cinéaste américain contemporain à avoir toujours œuvré dans le registre du fantastique.
Et New York 1997 reste à coup sûr l’une des plus grandes réussites du cinéma de science-fiction. Synthèse de l’amateurisme fauché façon Roger Corman et de la nouvelle vague américaine, il permet à Carpenter de laisser libre cours à son goût de la série B, sa maîtrise du Cinémascope et son inclinaison pour les personnages de solitaires anarchistes (le désormais mythique Snake Plissken, qui donna à Kurt Russell son meilleur rôle). Très inventif, le film s’articule autour de trois thèmes majeurs de la fantaisie pulp : 1) le Président des Etats-Unis a disparu, 2) New York est une jungle et 3) le héros est une bombe à retardement (des explosifs ont été placés dans les artères de Snake). Il reste aussi, en regard des méga-budgets actuels, une époustouflante leçon d’économie (on a en effet l’impression de voir beaucoup plus que ce qui est montré). Film visionnaire, mais jamais esthétisant (Carpenter s’attache aux personnages, pas aux effets spéciaux), il reste avec Phantom of the paradise l’un des rares cult-movies à avoir bien franchi l’épreuve du temps. Mention spéciale à l’extraordinaire photo du maître de l’extérieur nuit, Dean Cundey.

L.Vachaud (Les inrocks)



Plans Cultes - SAISON 2023-2024
mardi 19 septembre à 20h00
mardi 10 octobre à 20h00
DÉLIVRANCE de John Boorman
mardi 31 octobre à 20h00
UNE NUIT EN ENFER de Robert Rodriguez
mardi 14 novembre à 19h00
LA TRILOGIE CORNETTO de Edgar Wright
mardi 12 décembre à 19h45
ALIENS LE RETOUR de James Cameron
mardi 9 janvier à 20h00
FARGO de Joel & Ethan Coen
mercredi 14 février à 20h00
GREASE de Randal Kleiser
mercredi 14 février à 22h00
GREASE de Randal Kleiser
mardi 12 mars à 20h00
GHOST IN THE SHELL de Mamoru Oshii
PAPRIKA de Satoshi Kon
mardi 16 avril à 20h00
mardi 14 mai à 20h00
CASINO de Martin Scorsese