ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
1958. Alors que l'Allemagne veut oublier son passé et que des centaines de fonctionnaires nazis ont été réintégrés dans l'administration, un jeune procureur décide de faire juger, pour la première fois sur le sol allemand, d'anciens SS ayant servi à Auschwitz. Des années à lire des kilos de paperasse et à entendre des centaines de témoignages. Enfin, il assiste, en ce jour de décembre 1963, à l'ouverture du procès de Francfort, où vont comparaître pendant vingt mois, devant un jury populaire, vingt-deux « exécutants » du plus grand des camps de la mort...
C'est un film-dossier dans la grande tradition du genre, à la manière des Hommes du Président, d'Alan
J. Pakula. Respectueuse des faits historiques, cette fiction mêle des
personnages qui ont existé (le procureur Fritz Bauer et le journaliste
Thomas Gnielka) et un héros presque seul contre tous — incarné par
Alexander Fehling, comme dévoré de l'intérieur —, intelligemment «
fabriqué » à partir de trois procureurs qui menèrent l'enquête à
l'époque. La mise en scène, tendue, s'accroche aux pas de ce justicier
de plus en plus obsessionnel. Chaque décor pèse sur les personnages
comme une chape de plomb et chaque espace devient une menace. Quant aux
scènes d'audition des rescapés du camp — où l'on a du mal à retenir ses
larmes —, elles sont remarquables de sobriété. « Est-ce vraiment utile que tous les jeunes Allemands se demandent si leur père est un meurtrier ? » : cette réplique angoissante plane sur ce film passionnant et complexe. — Guillemette Odicino (Télérama)
Cinélégende
mardi 17 octobre
2017 à 20h15
Présentation et débat en présence de Karine Engel, adjointe au Maire d'Angers pour le Devoir de Mémoire et Louis Mathieu, président de Cinéma Parlant
Séance organisée en collaboration avec l'association Cinélégende avec la participation de l'Atelier Canopé 49
LE LABYRINTHE DU SILENCE
de Giulio Ricciarelli
avec Alexander Fehling, Gert Voss, Friederike Becht
ALLEMAGNE - 2014 - 2h03 - VOST
Allemagne 1958 : un jeune procureur découvre des pièces essentielles permettant l'ouverture d'un procès contre d'anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d'après-guerre.
Déterminé, il fera tout pour que les allemands ne fuient pas leur passé.
http://www.sddistribution.fr/film/le-labyrinthe-du-silence/18
A PROPOS
1958. Alors que l'Allemagne veut oublier son passé et que des centaines de fonctionnaires nazis ont été réintégrés dans l'administration, un jeune procureur décide de faire juger, pour la première fois sur le sol allemand, d'anciens SS ayant servi à Auschwitz. Des années à lire des kilos de paperasse et à entendre des centaines de témoignages. Enfin, il assiste, en ce jour de décembre 1963, à l'ouverture du procès de Francfort, où vont comparaître pendant vingt mois, devant un jury populaire, vingt-deux « exécutants » du plus grand des camps de la mort...
C'est un film-dossier dans la grande tradition du genre, à la manière des Hommes du Président, d'Alan
J. Pakula. Respectueuse des faits historiques, cette fiction mêle des
personnages qui ont existé (le procureur Fritz Bauer et le journaliste
Thomas Gnielka) et un héros presque seul contre tous — incarné par
Alexander Fehling, comme dévoré de l'intérieur —, intelligemment «
fabriqué » à partir de trois procureurs qui menèrent l'enquête à
l'époque. La mise en scène, tendue, s'accroche aux pas de ce justicier
de plus en plus obsessionnel. Chaque décor pèse sur les personnages
comme une chape de plomb et chaque espace devient une menace. Quant aux
scènes d'audition des rescapés du camp — où l'on a du mal à retenir ses
larmes —, elles sont remarquables de sobriété. « Est-ce vraiment utile que tous les jeunes Allemands se demandent si leur père est un meurtrier ? » : cette réplique angoissante plane sur ce film passionnant et complexe. — Guillemette Odicino (Télérama)