ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

LA PLANÈTE SAUVAGE - René Laloux

A PROPOS

Prix du Jury au prestigieux Festival de Cannes à une époque où ce dernier avait encore un sens réel, La Planète Sauvage est probablement l’un des films d’animation les plus intelligents jamais fait. Chose notable, il obtient d’ailleurs sa récompense dans la catégorie « film » et non « animé ». Sur des dessins de Roland Topor, artiste touche à tout tantôt écrivain, poète, illustrateur (on lui doit des affiches de cinéma légendaires comme Le Tambour), peintre, metteur en scène d’opéra ou de théâtre ou encore acteur ou chansonnier, René Laloux, avec le concours de Topor, adapte le roman de science fiction Oms en série de Stefan Wul, une remarquable parabole philosophique sur la condition humaine.

Œuvre poétique, pop à tendance hippie, psychédélique et existentielle, La Planète Sauvage est bien plus qu’un simple film d’animation. Selon le regard que l’on y porte et surtout selon l’âge auquel on le découvre, ce conte cruel prend des dimensions diverses entre jolie fable parfois dure et réflexion politico-philosophique réfléchissant sur la condition humaine par rapport aux autres espèces, le pouvoir politique et ses dérives, la place de l’homme dans le monde, l’esclavagisme, les rapports de force entre sociétés et ceux entre dominant et dominés, et la hiérarchisation qui peut s’en découler. Par métaphore allégorique, le film se permet même une parabole déguisée de la Tchécoslovaquie dominée par le joug soviétique, le film étant une coproduction entre les deux nations.

Vieux de presque quarante ans, il est étonnant de voir à quel point La Planète Sauvage, au lieu de vieillir, se bonifie avec le temps devenant un mix entre trip expérimental et œuvre puissante, poétique, ludique et lyrique à tendance métaphysique. Pour sûr, il s’agit dans tous les cas de l’un des chefs d’œuvre notable de l’histoire tant de l’animation que du cinéma en général dont la réputation n’est certainement pas usurpée.

(mondocine.net)

Soirée rencontre / Les Ateliers d'Angers
mercredi 30 août 2017 à 20h15

Projection suivie d'une rencontre avec Xavier Kawa-Topor délégué général de la NEF Animation et Christian Rouillard, enseignant de cinéma et assistant de René Laloux

Soirée organisée en collaboration avec l'association "Premiers Plans"


LA PLANÈTE SAUVAGE

de René Laloux

Film d'animation
FRANCE - TCHÉCOSLOVAQUIE - 1973 - 1h12 - Prix spécial du jury - Cannes 1973

Les Draags, androïdes géants à la peau bleue et aux yeux rouges, d'un haut niveau de savoir, mènent une vie contemplative sur la planète Ygam  en compagnie des Oms, petits animaux intelligents qui leur sont soumis. Tiwa, une Draag, adopte un bébé Om qu'elle appelle Terr. Mais, plus tard, lassé d'une vie docile, Terr rejoint le camps des Oms rebelles, que les Draags massacrent sans répit. Les Oms se réfugient dans une cité souterraine et, un jour, à bord de deux fusées, partent pour la planète sauvage.

A PROPOS

Prix du Jury au prestigieux Festival de Cannes à une époque où ce dernier avait encore un sens réel, La Planète Sauvage est probablement l’un des films d’animation les plus intelligents jamais fait. Chose notable, il obtient d’ailleurs sa récompense dans la catégorie « film » et non « animé ». Sur des dessins de Roland Topor, artiste touche à tout tantôt écrivain, poète, illustrateur (on lui doit des affiches de cinéma légendaires comme Le Tambour), peintre, metteur en scène d’opéra ou de théâtre ou encore acteur ou chansonnier, René Laloux, avec le concours de Topor, adapte le roman de science fiction Oms en série de Stefan Wul, une remarquable parabole philosophique sur la condition humaine.

Œuvre poétique, pop à tendance hippie, psychédélique et existentielle, La Planète Sauvage est bien plus qu’un simple film d’animation. Selon le regard que l’on y porte et surtout selon l’âge auquel on le découvre, ce conte cruel prend des dimensions diverses entre jolie fable parfois dure et réflexion politico-philosophique réfléchissant sur la condition humaine par rapport aux autres espèces, le pouvoir politique et ses dérives, la place de l’homme dans le monde, l’esclavagisme, les rapports de force entre sociétés et ceux entre dominant et dominés, et la hiérarchisation qui peut s’en découler. Par métaphore allégorique, le film se permet même une parabole déguisée de la Tchécoslovaquie dominée par le joug soviétique, le film étant une coproduction entre les deux nations.

Vieux de presque quarante ans, il est étonnant de voir à quel point La Planète Sauvage, au lieu de vieillir, se bonifie avec le temps devenant un mix entre trip expérimental et œuvre puissante, poétique, ludique et lyrique à tendance métaphysique. Pour sûr, il s’agit dans tous les cas de l’un des chefs d’œuvre notable de l’histoire tant de l’animation que du cinéma en général dont la réputation n’est certainement pas usurpée.

(mondocine.net)