LA BELLE SAISON - Catherine Corsini

A PROPOS

Avec finesse, Catherine Corsini raconte l’histoire d’amour de deux femmes dans les années 1970, de Paris à la campagne du Limousin.

En 1971, Delphine quitte la ferme familiale pour la capitale. Attirée depuis toujours par les femmes, elle rencontre l’exubérante Carole, engagée dans le Mouvement de libération des femmes.
Complices, toutes deux vivent les débuts du féminisme, ses débats enfiévrés, parfois ses provocations et ses opérations souterraines (comme la rocambolesque évasion d’un jeune homosexuel interné). « On n’est pas contre les hommes, on est pour les femmes », tranche Carole, qui vit en couple avec Manuel, séduit par sa liberté.

Le ton de cette première partie est militant, mais en rien agressif, caractérisé par une mise en scène vibrionnante, un humour salvateur et des personnages généreux.
Ça court, ça crie, ça s’insurge, et puis, soudain, le trouble. Celui de Carole qui voit son amitié se muer en passion réciproque. Quelques scènes explicites (mais beaucoup moins appuyées que dans La Vie d’Adèle) traduisent cette rencontre des corps.
Le dilemme amoureux est traité par la réalisatrice avec une remarquable délicatesse – celle-ci refusant de donner le mauvais rôle aux hommes et soulignant les contradictions et le courage de chacun pour résoudre cette crise dans la dignité partagée.

C’est alors que s’ouvre la deuxième­ partie du film, la plus aboutie. Un infarctus foudroie le père de Delphine, précipitant son retour dans le Limousin pour soutenir sa mère, Monique, ainsi que la fragile exploitation familiale. Cette femme généreuse et dure à la tâche considère les hommes comme naturellement supérieurs.
Carole rejoint ce duo mère-fille, se faisant passer pour une amie. C’est le temps des défis, de la nature épanouie, des secrets menacés, de la violence paroxystique d’une révélation inimaginable, inaudible, inadmissible pour cette mère sans soupçon.

Il faut saluer le talent d’équilibriste de Catherine Corsini, le dénouement maîtrisé de son scénario et son magnifique trio d’actrices.
Cécile de France (Carole) rayonne dans ce rôle plein d’assurance écrit pour elle, au côté d’une Izïa Higelin (Delphine) toute en retenue. Enfin, Noémie Lvovsky (Monique) évite l’écueil de la caricature, en incarnant cette mère complexe, sympathique et horrifiée par l’inconnu.
Les provocations ne sont plus ici de mise. Il ne saurait y avoir de raccourci dans le chemin de vie, que chacun parcourt à son rythme.

Marie Soyeux (La Croix)

Soirée rencontre
mardi 26 septembre 2017 à 20h15

Projection suivie d'une rencontre avec des militantes du Planning 49.

Soirée organisée dans le cadre des 50 ans du Planning 49.

Soirée organisée en collaboration avec le Planning Familial


LA BELLE SAISON

de Catherine Corsini

avec Cécile de France, Izïa Higelin, Noémie Lvovsky
FRANCE - 2015 - 1h45

1971. Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s'émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Carole est parisienne. En couple avec Manuel, elle vit activement les débuts du féminisme. Lorsque Delphine et Carole se rencontrent, leur histoire d'amour fait basculer leurs vies. 

A PROPOS

Avec finesse, Catherine Corsini raconte l’histoire d’amour de deux femmes dans les années 1970, de Paris à la campagne du Limousin.

En 1971, Delphine quitte la ferme familiale pour la capitale. Attirée depuis toujours par les femmes, elle rencontre l’exubérante Carole, engagée dans le Mouvement de libération des femmes.
Complices, toutes deux vivent les débuts du féminisme, ses débats enfiévrés, parfois ses provocations et ses opérations souterraines (comme la rocambolesque évasion d’un jeune homosexuel interné). « On n’est pas contre les hommes, on est pour les femmes », tranche Carole, qui vit en couple avec Manuel, séduit par sa liberté.

Le ton de cette première partie est militant, mais en rien agressif, caractérisé par une mise en scène vibrionnante, un humour salvateur et des personnages généreux.
Ça court, ça crie, ça s’insurge, et puis, soudain, le trouble. Celui de Carole qui voit son amitié se muer en passion réciproque. Quelques scènes explicites (mais beaucoup moins appuyées que dans La Vie d’Adèle) traduisent cette rencontre des corps.
Le dilemme amoureux est traité par la réalisatrice avec une remarquable délicatesse – celle-ci refusant de donner le mauvais rôle aux hommes et soulignant les contradictions et le courage de chacun pour résoudre cette crise dans la dignité partagée.

C’est alors que s’ouvre la deuxième­ partie du film, la plus aboutie. Un infarctus foudroie le père de Delphine, précipitant son retour dans le Limousin pour soutenir sa mère, Monique, ainsi que la fragile exploitation familiale. Cette femme généreuse et dure à la tâche considère les hommes comme naturellement supérieurs.
Carole rejoint ce duo mère-fille, se faisant passer pour une amie. C’est le temps des défis, de la nature épanouie, des secrets menacés, de la violence paroxystique d’une révélation inimaginable, inaudible, inadmissible pour cette mère sans soupçon.

Il faut saluer le talent d’équilibriste de Catherine Corsini, le dénouement maîtrisé de son scénario et son magnifique trio d’actrices.
Cécile de France (Carole) rayonne dans ce rôle plein d’assurance écrit pour elle, au côté d’une Izïa Higelin (Delphine) toute en retenue. Enfin, Noémie Lvovsky (Monique) évite l’écueil de la caricature, en incarnant cette mère complexe, sympathique et horrifiée par l’inconnu.
Les provocations ne sont plus ici de mise. Il ne saurait y avoir de raccourci dans le chemin de vie, que chacun parcourt à son rythme.

Marie Soyeux (La Croix)