ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Les films consacrés à l’adolescence sont légion. Pourtant, cette fois, il n’est nullement question de se pencher sur les tourments liés à cette tranche d’âge.
En apparence, Nassim est un garçon comme les autres. Pourtant, il vit seul avec sa mère, une femme infantile et dépressive avec qui il a noué une relation difficile et fusionnelle. Alors qu’il rentre d’un week-end qu’il a péniblement réussi à s’octroyer avec ses copains, il la découvre morte. Assailli à la fois d’une grande culpabilité et d’un sentiment de libération, il va devoir continuer à vivre et choisit de ne rien dévoiler aux autres.
En 2001, avec 17 rue Bleue, Chad Chenouga évoquait les souvenirs douloureux de son enfance et les rapports complexes d’un jeune garçon avec une mère névrosée. Repartant de ce point de départ auquel il adjoint des éléments d’ateliers d’improvisation faits avec des jeunes vivant en foyer, il trace la trajectoire d’un jeune homme qui rassemble toutes ses forces pour surpasser les obstacles que la vie a placés au travers de sa route. Il lui en faudra de l’énergie pour passer de l’univers d’un lycée des beaux quartiers à la médiocrité et même à l’agressivité qui règnent dans ce centre d’accueil. Nassim se veut différent des autres « cas sociaux ». Il souhaite plus que tout détruire ce fameux dossier qui signe sa non-appartenance à la catégorie des « gens biens ». Car il est bien décidé à s’en sortir !
Sans fard ni concession, en évitant tout les clichés, Chad Chenouga suit pas à pas le cheminement du jeune homme. En ne nous épargnant rien de ses peurs, de ses doutes, de sa colère et de sa détermination, il crée une empathie immédiate, d’autant que le jeune Khaled Alouach, au visage d’ange et aux cheveux bouclés est d’une authenticité parfaite. Entouré d’une bande de personnages secondaires attachants et drôles malgré la misère dans laquelle ils sont plongés, il séduit par son charisme et sa capacité à s’approprier ce personnage entre violence et tendresse. Son duo avec la persévérante Zawady (la toujours impeccable Jisca Kalvanda déjà présente dans Divines) le transforme définitivement en héros attachant. Enfin, le jeu de Yolande Moreau, toute de rondeur et de tendresse, déchirée entre ses désirs de mère-poule et les obligations de gendarmette que lui impose sa fonction de directrice du foyer nous transporte sans restrictions au cœur de ce drame intime. La réalisation, somme toute conventionnelle et soutenue par une bande son mi-électro mi-classique sert avec élégance ce récit plein de pudeur.
Un film vivifiant et porteur d’espoir qui redonne des forces.
Claudine Levanneur (avoiralire.com)
Soirée rencontre
mardi 9 mai
2017 à 20h15
En présence de Chad Chenouga, réalisateur.
Séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant
DE TOUTES MES FORCES
de Chad Chenouga
Avec Khaled Alouach, Yolande Moreau, Laurent Xu
FRANCE - 2016 - 1h38
Nassim est en première dans un grand lycée parisien et semble aussi insouciant que ses copains. Personne ne se doute qu’en réalité, il vient de perdre sa mère et rentre chaque soir dans un foyer. Malgré la bienveillance de la directrice, il refuse d’être assimilé aux jeunes de ce centre. Tel un funambule, Nassim navigue entre ses deux vies, qui ne doivent à aucun prix se rencontrer…
https://www.facebook.com/De-toutes-mes-forces-Le-Film-1829305380661963/?fref=ts
A PROPOS
Les films consacrés à l’adolescence sont légion. Pourtant, cette fois, il n’est nullement question de se pencher sur les tourments liés à cette tranche d’âge.
En apparence, Nassim est un garçon comme les autres. Pourtant, il vit seul avec sa mère, une femme infantile et dépressive avec qui il a noué une relation difficile et fusionnelle. Alors qu’il rentre d’un week-end qu’il a péniblement réussi à s’octroyer avec ses copains, il la découvre morte. Assailli à la fois d’une grande culpabilité et d’un sentiment de libération, il va devoir continuer à vivre et choisit de ne rien dévoiler aux autres.
En 2001, avec 17 rue Bleue, Chad Chenouga évoquait les souvenirs douloureux de son enfance et les rapports complexes d’un jeune garçon avec une mère névrosée. Repartant de ce point de départ auquel il adjoint des éléments d’ateliers d’improvisation faits avec des jeunes vivant en foyer, il trace la trajectoire d’un jeune homme qui rassemble toutes ses forces pour surpasser les obstacles que la vie a placés au travers de sa route. Il lui en faudra de l’énergie pour passer de l’univers d’un lycée des beaux quartiers à la médiocrité et même à l’agressivité qui règnent dans ce centre d’accueil. Nassim se veut différent des autres « cas sociaux ». Il souhaite plus que tout détruire ce fameux dossier qui signe sa non-appartenance à la catégorie des « gens biens ». Car il est bien décidé à s’en sortir !
Sans fard ni concession, en évitant tout les clichés, Chad Chenouga suit pas à pas le cheminement du jeune homme. En ne nous épargnant rien de ses peurs, de ses doutes, de sa colère et de sa détermination, il crée une empathie immédiate, d’autant que le jeune Khaled Alouach, au visage d’ange et aux cheveux bouclés est d’une authenticité parfaite. Entouré d’une bande de personnages secondaires attachants et drôles malgré la misère dans laquelle ils sont plongés, il séduit par son charisme et sa capacité à s’approprier ce personnage entre violence et tendresse. Son duo avec la persévérante Zawady (la toujours impeccable Jisca Kalvanda déjà présente dans Divines) le transforme définitivement en héros attachant. Enfin, le jeu de Yolande Moreau, toute de rondeur et de tendresse, déchirée entre ses désirs de mère-poule et les obligations de gendarmette que lui impose sa fonction de directrice du foyer nous transporte sans restrictions au cœur de ce drame intime. La réalisation, somme toute conventionnelle et soutenue par une bande son mi-électro mi-classique sert avec élégance ce récit plein de pudeur.
Un film vivifiant et porteur d’espoir qui redonne des forces.
Claudine Levanneur (avoiralire.com)