ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Pierre Raphaël est devenu prêtre-ouvrier à l'âge de 20 ans. Né en 1930 à Millau, il a quitté la Cité du gant à l'appel de la Mission France pour parcourir le monde. Après être passé par la Toscane puis le Sahara, il a posé ses valises aux États-Unis en 1969, à New York, où il deviendra l'aumônier de la prison de Rikers Island. C'est là qu'il prendra conscience de la nécessité d'accompagner les détenus à leur sortie de prison.
C'est là, également, qu'il rencontrera Severino Diaz, un exilé cubain condamné à quinze ans de prison pour le meurtre d'un dealer dans les années 1980. De cette rencontre est née une amitié indéfectible entre les deux hommes mais surtout la Maison d'Abraham, fondée par father Raphaël, comme on l'appelle désormais dans le Bronx où il a élu domicile, avec l'aide d'une religieuse d'origine belge, Simone Ponnet, à l'instigation de Severino Diaz.
Au total, Severino Diaz aura passé vingt-cinq ans derrière les barreaux. Poursuivi pour meurtre et confronté au système accusatoire américain, Severino clame son innocence malgré son avocat, commis d'office, qui l'incite à plaider coupable, lui promettant une courte peine. Il est condamné à quinze ans de prison. À la veille de sa remise en liberté, il découvre qu'on ne le remettra en liberté que s'il reconnaît sa culpabilité. Ce qu'il refuse de faire et qui l'emmènera croupir dix années supplémentaires à Rikers Island dont il sortira en 2006.
Pendant toutes ces années, father Raphaël aura été son plus fidèle soutien. Celui qui n'avait aucun doute sur son innocence. Celle d'un homme au mauvais endroit au mauvais moment, incriminé par un témoignage douteux, défendu par un avocat incompétent devant un procureur et un juge dépourvus d'un coupable plus convaincant.
«Son histoire m'a bouleversé»
«Sous peine d'innocence», raconte l'histoire de ces deux hommes, leur rencontre et leur combat durant toutes ces années contre le système judiciaire américain accusatoire qui s'appuie sur la reconnaissance de culpabilité. Une lutte menée par Severino du fond de sa prison, ne cessant de clamer son innocence, et par Pierre Raphaël, accompagnant les prisonniers et leurs familles dès la fin de leur incarcération.
Ciné doc / rencontre
jeudi 20 avril
2017 à 20h15
en présence de Pierre Barnérias, réalisateur
Séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant
SOUS PEINE D'INNOCENCE
de Pierre Barnérias
Documentaire
FRANCE - 2017 - 1h34
L’histoire d’une amitié indestructible et d’un récit unique dans les
annales judiciaires américaines. Severino, condamné à tort, refuse de
plaider coupable. Ayant terminé sa peine et pour avoir droit de sortir
de prison il doit accepter de se déclarer "coupable". Dans cette
situation il préfère conserver sa dignité même s'il doit rester en
prison... Ce détenu américain, avec un aumônier français, tenteront de
vaincre les incohérences du système pénitentiaire des États- Unis et
mettre en place une stratégie pour enrayer la récidive.
https://www.facebook.com/souspeinelefilm/
A PROPOS
Pierre Raphaël est devenu prêtre-ouvrier à l'âge de 20 ans. Né en 1930 à Millau, il a quitté la Cité du gant à l'appel de la Mission France pour parcourir le monde. Après être passé par la Toscane puis le Sahara, il a posé ses valises aux États-Unis en 1969, à New York, où il deviendra l'aumônier de la prison de Rikers Island. C'est là qu'il prendra conscience de la nécessité d'accompagner les détenus à leur sortie de prison.
C'est là, également, qu'il rencontrera Severino Diaz, un exilé cubain condamné à quinze ans de prison pour le meurtre d'un dealer dans les années 1980. De cette rencontre est née une amitié indéfectible entre les deux hommes mais surtout la Maison d'Abraham, fondée par father Raphaël, comme on l'appelle désormais dans le Bronx où il a élu domicile, avec l'aide d'une religieuse d'origine belge, Simone Ponnet, à l'instigation de Severino Diaz.
Au total, Severino Diaz aura passé vingt-cinq ans derrière les barreaux. Poursuivi pour meurtre et confronté au système accusatoire américain, Severino clame son innocence malgré son avocat, commis d'office, qui l'incite à plaider coupable, lui promettant une courte peine. Il est condamné à quinze ans de prison. À la veille de sa remise en liberté, il découvre qu'on ne le remettra en liberté que s'il reconnaît sa culpabilité. Ce qu'il refuse de faire et qui l'emmènera croupir dix années supplémentaires à Rikers Island dont il sortira en 2006.
Pendant toutes ces années, father Raphaël aura été son plus fidèle soutien. Celui qui n'avait aucun doute sur son innocence. Celle d'un homme au mauvais endroit au mauvais moment, incriminé par un témoignage douteux, défendu par un avocat incompétent devant un procureur et un juge dépourvus d'un coupable plus convaincant.
«Son histoire m'a bouleversé»
«Sous peine d'innocence», raconte l'histoire de ces deux hommes, leur rencontre et leur combat durant toutes ces années contre le système judiciaire américain accusatoire qui s'appuie sur la reconnaissance de culpabilité. Une lutte menée par Severino du fond de sa prison, ne cessant de clamer son innocence, et par Pierre Raphaël, accompagnant les prisonniers et leurs familles dès la fin de leur incarcération.